Vous avez ,un temps, presque déploré que les
citoyens ne réagissaient pas à vos propositions de réorganisation des communautés de communes,
Vous pensiez sans doute : « qui ne dit mot consent », L'article « Le grand Alès, c'est une affaire close » paru le 09 12 dans Midi Libre me pose question :
le mot, d'origine Grecque:
Démocratie, aurait-il plusieurs traductions possibles en français ?
Vous avez dit à Bernard Clément, maire de Domessargues, au cours d'une des premières réunions de la CDCI :
« consultez vos populations ! » et vous avez
empêché les Maires qui le souhaitaient
de le faire,
Autour d'Anduze un sondage ,dont vous n'ignorez rien ,montre clairement que
la population ne veut pas rejoindre le Grand Alès ; vous passez outre après avoir eu l'audace de lire en CDCI une lettre du Premier Ministre disant qu'il
ne fallait pas passer en force quand il n'y avait pas consensus,
Vous voulez quoi ? Une statue à coté de celle de Pasteur en face la Mairie d'Alès ?
Vos
services ont été incapables de dire aux élus et populations quelles incidences auraient ces bouleversements sur leur avenir ,Vous avez employé le verbe
crever pour ceux qui veulent rester «
petits » small n'est pas beautiful avez vous ajouté, mais au nom de quoi pouvez vous dire cela?
Vous dites qu'il n'y aura plus d'investissement structurants ailleurs qu'en milieu urbanisé , Cela signifie sans doute que l'on va vers une France à deux vitesses ; c'est déjà bien engagé avec les services publics qui disparaissent en milieu rural ,
La France n'est pas qu'une Mégapole , il y a des zones plus ou moins peuplées et toutes doivent être traitées de la même façon ,
L'agriculture est une de nos
dernières richesses qui n'a pas été délocalisée, nous devons protéger les bonnes terres au risque d'avoir faim un jour , Intégrer une commune comme la mienne ( Ribaute les Tavernes) au Grand Alès c'est prendre le risque (la loi ne l'interdit pas)de voir le PLU piloté par des gens pour qui
la question Agricole n'est pas une priorité (voir ce qui est arrivé à la Prairie d'Alès et à la plaine du Vistre à Nîmes) ,
Cette question me préoccupe d'autant plus que la création d'un terminal portuaire à Sète pour importer des fruits et légumes va concurrencer nos productions locales , ruinant les agriculteurs , libérant des terres que personne ne voudra cultiver , les laissant à la convoitise des bétonneurs en tout genres ,
Certains imaginent faire du Gard un
bronze cul à touristes ; ils oublient que notre climat n'est pas celui de la côte Basque ou la côte d'Azur , qu'il manque d'eau (
on veut la prendre dans le Rhône, au prix de travaux coûteux , de dépollution obligatoire et au risque, si les glaciers des Alpes fondent,qu' il en manque) et que le tourisme qui se développe est un tourisme vert qui suppose un milieu rural vivant ,
Le Pays des Cévennes fait travailler ensemble des gens et des communautés diverses , cela ne suffit -il pas ?
Vous avez parlé de logique de territoire , les Vallées des Gardons représentent des
unités géographiques, historiques ,industrielles,
Or
tout est confus ,séparé en communautés différentes : que fait Corbès au Grand Alès ? Pourquoi La Grand Combe et Alès ne sont pas dans la même communauté ?:
Sans doute la manne des hauts d'Anduze est plus attirante pour Mr Roustan que la charge des corons de La Grand Combe !
Vous vous appuyez sur la CDCI, alors que sa formation n'est
pas du plus bel exemple de démocratie, en plus
quelle légitimité ont les maires de Beaucaire ou du Grau du Roi pour décider de l'avenir de la Vallée borgne ou du Pays Vigannais et vice versa ?
Faute d'avoir été suffisamment préparée avec les populations ,
cette réforme va se faire contre eux avec perte d'énergie, de temps , de projets perdus et de rancoeur accumulée,
Vous ne pouvez pas sans vous déconsidérer invoquer la volonté d'intégrer le Grand Alès par les Maires d'Anduze ou de Tornac : voyez ce qui s'est passé à Lézan et Cardet !
Bonne retraite Mr Bousiges ,sans rancunes malgré les coups reçus le 21 01 dont
j'attends patiemment réparation car je sais que les services publics sont privés de moyens.
Louis Julian 60 ans vigneron
