jeudi 8 mai 2014

Comme chaque année
Pas dangereuse la station d' essence du super U d' Anduze
Sur ce chemin de déviation poids lourds les véhicules attentent leur tour en monopolisant plus de la moitié de la voie

ALIEN EOLIENNE


Le rapporteur public a recommandé mercredi au Conseil d'État d'annuler l'arrêté fixant le tarif bonifié d'achat de l'électricité d'origine éolienne terrestre, estimant qu'il constituait une aide d'État illégale. Le rapporteur a également demandé de récupérer auprès des producteurs d'énergie éolienne les intérêts qu'ils auraient acquittés s'ils avaient dû emprunter la différence entre le montant des aides et les prix du marché. Le Conseil d'État rendra sa décision dans deux ou trois semaines. Si la plus haute juridiction administrative suivait les conclusions du rapporteur, cela se traduirait par une charge de plusieurs dizaines de millions d'euros pour les professionnels du secteur, a estimé le Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Le magistrat du Conseil d'État s'est rangé sur la position de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qu'il avait interrogée après sa saisine par une association anti-éolien, Vent de colère. La juridiction européenne avait estimé en décembre que le tarif auquel EDF achète l'électricité éolienne s'apparentait à une intervention de l'État. 

Selon un arrêté du 17 novembre 2008, le géant de l'électricité est en effet obligé d'acheter l'électricité produite par les éoliennes en France à 82 euros le mégawattheure, soit un montant supérieur au prix du marché. Le surcoût de cette aide est ensuite répercuté au consommateur final d'électricité via la contribution au service public de l'électricité (CSPE), taxe prélevée sur les factures d'électricité. Entre-temps, la Commission européenne a donné fin mars son feu vert aux aides accordées en France pour la production d'électricité par des éoliennes terrestres. Le gouvernement pourra donc prendre un nouvel arrêté, éventuellement avec effet rétroactif, selon le rapporteur.