Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mercredi 22 avril 2020
DÉCLARATION PCF ALES / Épidémie ET URGENCES SOCIALES... DES AUJOURD'HUI A ALES !
L'épidémie agit comme un miroir grossissant des injustices. Tout ce qui était déjà inacceptable avant le coronavirus, l'est encore plus. Si le virus peut frapper tout un chacun, il n'est pas égalitaire. Il exacerbe les situations d'extrême fragilité des plus démunis. Le confinement n'occulte pas les misères, il les décuple.
La pandémie jette une lumière crue sur les orientations capitalistes du tout fric et son pendant, l'austérité mortifère pour les peuples. Il est temps d'agir. Mais pas n'importe comment, et surtout pas en recyclant les recettes ultralibérales d'hier qui ont aggravé la situation actuelle.
Après vingt ans d'austérité et de fermetures massives de lits, l'hôpital est à la limite de ses possibilités. Il est urgent de remettre en cause cette politique de réduction de l'offre de soins hospitalière. Il va falloir maintenant changer de logiciel pour reconstruire un système de santé qui ne peut reposer que sur deux principes essentiels : le service public et une sécurité sociale à 100 %.
Macron a annoncé une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes. Il serait temps ! Il ne suffit pas de se payer de mots, il faut des actes ! Et si nous commencions tout de suite ? Indemnisation du chômage partiel à 100 % ; suspension des factures d'eau, de gaz et d'électricité ; prolongation de la trêve hivernale contre les expulsions et toutes les coupures, adoption d'un moratoire sur le paiement des loyers jusqu'à la sortie de crise ; mise en place de dispositifs renforcés pour les plus fragiles d'entre-nous.
La ville d'Alès, les Logis Cévenols doivent prendre dès à présent des mesures de solidarité et d'accompagnement, tout particulièrement en direction des familles les plus fragiles, sans oublier tous les salariés frappés par les mesures de chômage partiel ou la perte de leur emploi précaire : moratoire sur le paiement des loyers ; réquisitions de logements pour les sans abris ; ajournement et dégrèvement des factures d'eau ; aides financières et alimentaires.
La fermeture des écoles a elle aussi des conséquences dramatiques, provoquant de graves inégalités dans la possibilité qu'ont les familles à accompagner leurs enfants. On ne peut plus parler de continuité pédagogique dans ces conditions. La ville, l'Agglo d'Alès doivent assurer un relais et apporter toutes les aides nécessaires, matérielles et humaines, prioritairement pour les élèves des écoles classées en éducation prioritaire : photocopies gratuites des travaux proposés par les enseignants ; mise en place d'accueils individualisés des familles en partenariat avec les enseignants, informations régulières.
La crise frappe aussi les assiettes. Contrats précaires non renouvelés, chômage partiel, fermeture des cantines, prix qui dérapent, dépenses de nourriture qui explosent ; les fins de mois sont encore plus difficiles. Il est urgent d'accompagner les associations d'entraide pour faciliter et amplifier les distributions alimentaires.
En cette période de confinement et de contraintes liberticides, nous avons besoin d'un grand élan démocratique, permettant aux élus, aux forces sociales et politiques de jouer leur rôle jusque dans les territoires. C'est pour cela qu'il est fondamental d'associer le plus largement possible (en respectant les consignes sanitaires) les élus aux réunions de crise organisées dans ce contexte, afin qu'ils soient pleinement les acteurs et les relais des décisions et des orientations prises par la municipalité.
Cette crise met en lumière les grandes fractures sociales existantes, elle montre l'urgence à relocaliser les productions indispensables à notre indépendance économique, sanitaire et environnementale. Tout cela pose la question de la relance qu'il nous faudra impulser, des secteurs qu'il nous faut prioriser. Ne réitérons pas ce qui a été fait après la crise de 2008. Macron fait de beaux discours aujourd'hui mais depuis trois ans, il mène la politique inverse. Tirons les leçons du moment que nous traversons, interrogeons notre modèle de développement dans lequel s'est engagé notre pays depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour.
Les communistes Alésiens sont bien décidés à organiser la riposte, les mobilisations nécessaires, les échanges. Le temps est venu. L'après commence aujourd'hui !
Parti Communiste FrançaisSection d'Alès
04 66 52 09 25