Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron"
"C'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance le leader LFI dans La Provence.
Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019 en France. Dans le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce jeudi qu'il souhaitait faire de ce scrutin "un référendum anti-Macron". "Si vous faites perdre les européennes à Macron, vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux" avait-il déjà déclaré début juillet dans une interview sur BFMTV.
Si vous faites perdre les européennes à #Macron, vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux. #19hruthelkrief #BFMTV #MacronMonarc #CongresVersailles
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)
Citant l'affaire Benalla, la non-interdiction du glyphosate ou encore la réforme constitutionnelle, le député de Marseille dresse un bilan catastrophique de la politique d'Emmanuel Macron et du parti majoritaire LREM. "En démocratie, c'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance-t-il, espérant que les Français expriment leur désaccord avec le Président de la République dans ce scrutin. "Pour nous l'élection sera aussi un référendum anti-Macron" assure le leader LFI.
Un sondage Ipsos, datant du 9 juillet, donnait l'alliance LREM et Modem en tête, suivie du Rassemblement National puis de Les Républicains. A noter que ce sondage a été réalisé avant l'affaire Benalla, qui a éclaté le 18 juillet dans Le Monde.
Des alliances avec les gauches européennes
Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est "le seul à défendre l'Europe à la sauce Merkel", que l'élu d'opposition abhorre. "L'Europe politique actuelle, c'est celle de la cupidité", lance-t-il. Au long de l'interview, le leader LFI dresse une image noire de l'Union Européenne, déclarant que "la politique européenne crée les migrations. La politique européenne crée aussi la guerre. Et LREM, la droite, le PS, EELV sont tous pour l'Otan, alliance belliqueuse dirigée par les États-Unis."
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Pour changer cette Europe, le leader LFI a déjà construit sa liste: "Les choix ont été faits par une commission dont la moitié des membres ont été tirés au sort" explique-t-il. Ces candidats se lancent "avec une coalition 'Maintenant le peuple' dans une demi-douzaine de pays avec Podemos [extrême gauche espagnole], Bloco [extrême gauche portugaise], des discussions avec le Sinn Fein [centre-gauche irlandais]" explique Jean-Luc Mélenchon.
Ce qui les rassemble selon lui, c'est une même vision de l'Europe sur plusieurs points majeurs, "sur la sortie de l'Otan, les traités budgétaires, la condamnation des gouvernements coalitions et la règle verte" explique-t-il. Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter en jugeant "triste de voir Jean-Luc Mélenchon détester toujours autant l'Europe".