vendredi 24 août 2018

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron"

"C'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance le leader LFI dans La Provence.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

afp.com/JAVIER SORIANO

Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019 en France. Dans le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce jeudi qu'il souhaitait faire de ce scrutin "un référendum anti-Macron". "Si vous faites perdre les européennes à Macron, vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux" avait-il déjà déclaré début juillet dans une interview sur BFMTV. 

Si vous faites perdre les européennes à , vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

Citant l'affaire Benalla, la non-interdiction du glyphosate ou encore la réforme constitutionnelle, le député de Marseille dresse un bilan catastrophique de la politique d'Emmanuel Macron et du parti majoritaire LREM. "En démocratie, c'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance-t-il, espérant que les Français expriment leur désaccord avec le Président de la République dans ce scrutin. "Pour nous l'élection sera aussi un référendum anti-Macron" assure le leader LFI. 

Un sondage Ipsos, datant du 9 juillet, donnait l'alliance LREM et Modem en tête, suivie du Rassemblement National puis de Les Républicains. A noter que ce sondage a été réalisé avant l'affaire Benalla, qui a éclaté le 18 juillet dans Le Monde

Des alliances avec les gauches européennes

Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est "le seul à défendre l'Europe à la sauce Merkel", que l'élu d'opposition abhorre. "L'Europe politique actuelle, c'est celle de la cupidité", lance-t-il. Au long de l'interview, le leader LFI dresse une image noire de l'Union Européenne, déclarant que "la politique européenne crée les migrations. La politique européenne crée aussi la guerre. Et LREM, la droite, le PS, EELV sont tous pour l'Otan, alliance belliqueuse dirigée par les États-Unis." 

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Pour changer cette Europe, le leader LFI a déjà construit sa liste: "Les choix ont été faits par une commission dont la moitié des membres ont été tirés au sort" explique-t-il. Ces candidats se lancent "avec une coalition 'Maintenant le peuple' dans une demi-douzaine de pays avec Podemos [extrême gauche espagnole], Bloco [extrême gauche portugaise], des discussions avec le Sinn Fein [centre-gauche irlandais]" explique Jean-Luc Mélenchon. 

Ce qui les rassemble selon lui, c'est une même vision de l'Europe sur plusieurs points majeurs, "sur la sortie de l'Otan, les traités budgétaires, la condamnation des gouvernements coalitions et la règle verte" explique-t-il. Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter en jugeant "triste de voir Jean-Luc Mélenchon détester toujours autant l'Europe". 

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le Premier ministre Edouard Philippe critiqué printemps « logique guichet » aides sociales. 
Le Premier ministre Edouard Philippe avait critiqué au printemps une « logique de guichet » dans les aides sociales.  - Geoffroy Van Der Hasselt / AFP

Après un débat animé au printemps sur le coût des aides sociales, l'exécutif envisagerait de ne pas revaloriser certaines prestations. Les arbitrages sont attendus d'ici à la fin de semaine.

Après la courte parenthèse des vacances, le débat sur les aides sociales peut repartir. Selon nos informations, l'exécutif réfléchit très sérieusement à ne revaloriser qu'en partie ou pas du tout certaines prestations sociales en 2019, afin de trouver les précieuses économies qui manquent à son projet de budget pour l'an prochain. « Les arbitrages ne sont pas rendus, mais sont imminents » sur ce sujet, concède une source gouvernementale. Ils sont attendus d'ici à la fin de ce week-end, et pourraient être annoncés dans la foulée. 

Une décision semble déjà arrêtée : selon nos informations, le gouvernement a écarté définitivement l'option d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, une proposition qui était fréquemment évoquée au début de l'été. Contactés par « Les Echos », les ministères concernés n'ont pas voulu commenter ce débat. 

Au sujet du revenu de solidarité active (RSA), une note révélée par « L'Express » jeudi montrait que la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, était montée au créneau auprès de Matignon et de l'Elysée, pour demander de l'exclure de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation. Ce projet de gel ou de sous-indexation des prestations sociales est donc toujours sur la table. 

Ces orientations sont cohérentes avec les sorties de l'exécutif en mai-juin pour vilipender le montant élevé des dépenses sociales. Emmanuel Macron a regretté qu'elles coûtent « un pognon de dingue [...] alors que les gens pauvres restent pauvres ». De son côté, son Premier ministre, Edouard Philippe, avait critiqué une « logique de guichet » . Auparavant, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait déclaré : « Il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi » . Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, avait quant à lui fustigé le coût élevé de la prime d'activité. 

190 milliards d'euros de prestations indexées sur l'inflation

Le gel ou la sous-indexation des prestations indexées sur l'inflation, 190 milliards d'euros en 2014, serait un vecteur d'économies non négligeable, alors que la hausse des prix hors tabac attendue en 2018 par l'Insee s'élève à 1,6 %. Sur ces 190 milliards, on dénombrait en 2014 quelque 158 milliards de pensions de retraite de base, 24 milliards de prestations familiales, 11,5 milliards de rentes invalidité-prévoyance, 11 milliards de RSA, 9 milliards d'allocations adulte handicapé (AAH), 2,7 milliards d'allocations de solidarité spécifique (ASS) versées aux chômeurs en fin de droit.

L'AAH, le minimum vieillesse et la prime d'activité sont intouchables, après le vote l'an dernier d' un calendrier de revalorisations exceptionnelles . En revanche, le gouvernement est tenté de geler le RSA. En effet, il fonde sa doctrine sociale sur le travail. Bercy considère qu'il faut profiter du vent porteur de la reprise économique pour faire des économies sur ces prestations monétaires, et concentrer les dépenses sur l'accompagnement au retour à l'emploi. 

Agnès Buzyn s'y oppose : « un gel de la prestation en avril 2019 conduirait à une économie modeste de 135 millions d'euros en 2019 et de 180 millions en 2020. En cas de gel durant deux années, l'économie pour 2020 s'élève à 300 millions », plaidait-elle en juillet.

Solveig Godeluc

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget

D'après "Les Échos", les allocations familiales ne seront en revanche pas supprimées pour les ménages aisés.

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.
Benoit Tessier / Reuters
Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.

POLITIQUE - Certaines prestations sociales ne vont être qu'en partie ou pas du tout revalorisées et les arbitrages seront connus en fin de semaine, affirme un article à paraître dans Les Échos ce vendredi 24 août.

Selon le quotidien économique, cette revalorisation partielle ou inexistante de certaines aides sociales pour 2019 doit permettre au gouvernement de réaliser des économies pour respecter son objectif budgétaire pour l'an prochain. Les arbitrages, pas encore rendus, devraient être connus d'ici à la fin du week-end.

Buzyn s'opposerait au gel du RSA

Toujours selon Les Échos, l'exécutif a définitivement écarté la possibilité d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, plusieurs fois mentionnée au début de l'été.

Concernant le RSA (revenu de solidarité active), L'Express a évoqué jeudi 23 août une lettre de la ministre de la Santé Agnès Buzyn datant de juillet et dans laquelle elle s'oppose à un gel de cette prestation. "Je souhaite que le revenu de solidarité active soit exclu de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation", a-t-elle écrit.

Ses arguments: l'"économie modeste" que cela représenterait -"135 millions d'euros en 2019 et 180 millions en 2020"-, le fait que "l'intégralité de ces économies profiterait aux départements qui sont aujourd'hui financeurs de la prestation" et le fait que cette mesure serait "difficile à porter" en parallèle du plan pauvreté, attendu à la rentrée.

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