Augmentation de la CSG : chez Pernaut, Macron rembourse les retraités… à coups de "merci"
Invité du journal de 13H de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 ce jeudi 12 avril, Emmanuel Macron a répondu à la colère des retraités provoquée par l'augmentation de la CSG sur leurs pensions.
Retraités, le président de la République a un message pour vous : merci. Et même, six fois merci. A l'occasion de son interview par Jean-Pierre Pernaut au JT de 13H sur TF1 ce jeudi 12 avril, Emmanuel Macron est revenu sur l'augmentation de 1,7% du taux de prélèvement de la CSG appliqué sans contrepartie sur les pensions de retraite supérieures à 1.200 euros brut par mois pour un célibataire. Mais ceux qui espéraient un geste en seront pour leurs frais : assumant sa mesure impopulaire, le président de la République les a payés de mots de gratitude adressés "aux anciens" : "Je vous ai demandé un effort, je vous en remercie". Et d'inviter les retraités à continuer à "participer à la remise en marche du pays."
"Souverain mépris", "citoyens de seconde zone"... Après la diffusion d'un micro-trottoir réalisé par TF1 auprès de retraités exprimant leur désarroi, Emmanuel Macron a contesté ces reproches qui lui étaient faits : "Vous ne m'avez jamais entendu tenir des propos méprisants, a-t-il rétorqué. J'ai demandé un effort aux 60% de retraités qui paient la CSG au taux normal. Moi, j'ai besoin de vous".
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— TF1LeJT (@TF1LeJT) April 12, 2018
"Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille"
Interrogé dans l'école de Berd'huis, en Normandie, le Président a ensuite voulu faire œuvre de pédagogie : "Je vais vous expliquer pourquoi je vous ai demandé cet effort". Sujet du cours : le système de solidarité français. Soulignant le chômage de masse mais aussi la récente suppression de "20 milliards de cotisations sociales pour les salariés", le chef de l'Etat a décrit cette décision comme "nécessaire" pour préserver le système de retraite actuel : "Si on ne fait pas cet effort, dans 5 ans, dans 10 ans, on ne pourra plus financer le système des retraites". Concédant que "le retraité" aura moins d'argent à la fin du mois, Emmanuel Macron serre ses deux poings l'un contre l'autre et répète : "Je lui demande un effort, je le sais, je l'en remercie, j'en ai besoin".
Entre d'autres "merci", Emmanuel Macron tente de calmer la grogne des séniors, exprimée notamment dans la rue. En leur rappelant notamment qu'il ne compte pas uniquement sur leur CSG mais leur demande de continuer à s'investir dans la vie de la société : : "Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille. Je compte sur les retraités, s'ils le souhaitent, pour participer à l'opération 'Devoirs Faits' ou pour continuer le travail qu'ils font dans les associations."
Et le président de rappeler aux retraités concernés par l'augmentation de la CSG qu'ils ne sont pas les plus malheureux : "J'écoutais ce monsieur qui a 20 euros en moins par mois, et c'est beaucoup. Mais je lui dis, votre voisin qui est au minimum vieillesse, il a une retraite qui est trois fois inférieure". Avant d'ajouter que pour ce dernier, le gouvernement a augmenté le minimum vieillesse : "Lui, depuis le 1er avril, il a 30 euros en plus. Ça on n'en parle jamais mais je vous le dit". Le message aux retraités est clair : merci surtout… de ne pas vous plaindre.
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