mardi 3 octobre 2023

Cette semaine: la grande carte des groupes radicaux




Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite

Bonjour, voici le cinquième numéro de Frontal, la newsletter de Libération sur l'extrême droite et ceux qui la combattent. Comme chaque mardi, nous vous proposons un grand format, une sélection d'articles parus sur notre site et des infos exclusives sur les coulisses de la mouvance.
Cette semaine, une exploration: celle de notre grande carte interactive des groupuscules d'extrême droite. Des Bretons de l'Oriflamme aux Niçois d'Aquila Popularis, un tour de France de l'ultraradicalité du coin de la rue.

(Infographie Alice Clair et Savinien de Rivet)

Enquête

Extrême droite: la grande carte des groupes radicaux

C'est une violence du quotidien qui fait rarement les gros titres. Chaque semaine, des groupuscules d'extrême droite passent à l'action, agressant leurs cibles, vandalisant des lieux ou déployant leur propagande raciste dans l'espace public. Des méfaits qui touchent aussi bien les grandes villes que de petites communes. Pour mieux comprendre la menace, Libé vous propose une grande carte interactive qui situe et présente une cinquantaine de ces groupes et les courants auxquels ils se rattachent. Un outil à consulter et à partager. 

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Sébastien Chenu et Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale, le 26 septembre. (Photo Xose Bouzas. Hans Lucas. AFP)

La mare aux droitards

Sur la réforme du RSA, la «ligne illisible» du Rassemblement national

Ni pour ni contre, bien au contraire, le RN veille à ne pas trop se mouiller concernant le projet de loi visant à réformer le RSA, actuellement examiné à l'Assemblée nationale. Autant soucieux de combattre l'«assistanat» que de ne pas braquer leur électorat populaire, les députés lepénistes font profil bas sur ce texte qui veut notamment conditionner le bénéfice du RSA à 15 heures d'activité hebdomadaires.

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Vianney Vonderscher, un bastonneur à l'Assemblée

Aussi à l'aise à l'Assemblée qu'au milieu d'une baston de rue. Le président du syndicat étudiant d'extrême droite la Cocarde, Vianney Vonderscher, a été reçu avec les honneurs par le député RN de l'Eure Kévin Mauvieux, jeudi dernier. Sur leurs réseaux sociaux respectifs, les deux hommes disent avoir discuté d'une proposition de loi sur un complément de revenu pour les étudiants travailleurs.

Que de chemin parcouru pour le jeune Vianney, membre historique de la Cocarde parisienne, où il a multiplié les tractages et autres actions plus musclées... Le 20 novembre 2021, il était par exemple parmi les militants radicaux ayant attaqué une manifestation féministe à Paris. Pour l'occasion, pas de chemise ni de malette, comme jeudi au Palais Bourbon, mais des gants et un cache-cou afin de dissimuler son visage. Charges, coups de bâtons et lancers de chaises: une scène digne de hooligans. Mais pas de quoi perturber la connection entre le RN et la Cocarde. Les prédécesseurs de Vianney Vonderscher à la tête du syndicat étudiant, Pierre-Romain Thionnet et Luc Lahalle, sont aujourd'hui respectivement à la tête de la branche jeunes du RN et collaborateur de l'eurodéputée frontiste Catherine Griset.

 

Des ouvrages antisémites vendus par un exposant, filmés par l'équipe du «Complément d'enquête» consacré au Puy-du-Fou. (Capture d'écran France 2)

ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

Près du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers voisine avec des livres antisémites

A Angers, des néofascistes priés de faire leurs cartons

Les fachos d'Angers font grise mine: le propriétaire du 31, rue du Cornet a décidé de mettre en vente leur local préféré, qui abritait jusqu'à il y a peu l'association d'extrême droite Alvarium. Dissoute par les autorités en novembre 2021, celle-ci s'est officieusement reformée sous la forme du syndicat étudiant RED. Las, en juillet dernier, la mairie d'Angers a fermé l'endroit en invoquant de multiples manquements à la sécurité. Le coup de trop pour le bailleur, un fan d'ovnis et de Raël qui compte Jean-Marie Le Pen et Alain Soral parmi ses amis. Les 56m² sont à saisir pour 165 200 euros. Quelques travaux sont à prévoir… 

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De Bourges à Saint-Brévin, agressions multiples contre la gauche

 

L'animateur star de CNews, Pascal Praud, en avril à Paris. (Photo Hugo Pfeiffer. Icon Sport)

VU DANS LA FACHOSPHÈRE

Punaises de lit et immigration, l'écœurant fantasme de Pascal Praud

Comme d'habitude, il assure ne faire «que poser des questions». Mais chez Pascal Praud, elles aboutissent souvent au même point. Vendredi dernier, la prolifération des punaises de lit était au menu de l'Heure des pros, sur la très droitière chaîne CNews. «Il y a beaucoup d'immigration en ce moment [...]. Est-ce que c'est lié à ça ?» s'est interrogé la star du canal bolloresque. La réponse est non, et l'histoire en dit moins long sur ces insectes importuns que sur l'idéologie de l'animateur, estime dans un billet notre chroniqueur Jonathan Bouchet-Petersen.

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Un député RN chez les identitaires

Il n'avait pas mis son écharpe tricolore, mais c'est bien en tant que député du RN que Roger Chudeau est intervenu, samedi à Paris, au colloque des 50 ans de la revue identitaire Elements. Plus précisément, c'est comme président de la mal connue Association des parlementaires contre le wokisme qu'il a donc discouru sur ce courant venu des Etats-Unis, témérairement relié au «terrorisme intellectuel» (de gauche, forcément) des années 70. Il était manifestement moins grave de laisser mener la discussion par un certain David L'Epée, ancien proche d'Alain Soral, dont Libération avait détaillé l'ancien compagnonnage avec d'autres antisémites. Le RN, qui avait voulu en avril le faire intervenir lors d'un colloque à l'Assemblée, s'était ravisé après la publication de notre article.

 

L'historien spécialiste de l'extrême droite Nicolas Lebourg (Capture d'écran YouTube)

LIGNES DE FRONT

Comprendre l'«ultradroite» avec le chercheur Nicolas Lebourg

Bien nommer les choses c'est déjà mieux les comprendre, et éventuellement mieux les combattre. Terme policier, le mot «ultradroite» est de plus utilisé dans les médias pour décrire la frange la plus radicale, et potentiellement violente, de l'extrême droite. Un «fantasme», une «diversion», comme protestent certains complices de cette mouvance? L'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur a interrogé, sur YouTube (à voir ici), le chercheur Nicolas Lebourg, spécialiste de la question, qui décortique ce terme avec des faits et des chiffres: si le mot «ultradroite» est souvent mal utilisé, la violence d'extrême droite, elle, existe bel et bien et représente un danger que les services de renseignement prennent très au sérieux.

A Perpignan, un local LFI pour défier la mairie

La transaction a été finalisée début août. La France insoumise possède désormais un local dans le quartier populaire du Vernet, dans le nord de Perpignan. C'est le premier QG local dont LFI devient propriétaire: pas anodin dans cette ville gérée depuis 2020 par le maire RN Louis Aliot. 

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Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération

Frontal #5 par Tristan Berteloot, Eric Landal, Maxime Macé, Nicolas Massol, Pierre Plottu avec Jonathan Bouchet-Petersen et Sarah Finger.

 
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Post de Marcel sur X