lundi 2 juillet 2018

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Entre ici, Joséphine ! | Reportages | Là-bas si j'y suis

Entre ici, Joséphine ! | Reportages | Là-bas si j'y suis

Entre ici, Joséphine !

Après Simone Veil, il faut d'autres femmes au Panthéon, chacun en convient. Mais lesquelles ? D'Olympe de Gouges à Louise Michel, de Simone Weil (la philosophe) à Simone de Beauvoir, elles sont femmes mais femmes de gauche, voire révolutionnaires. Embarassant pour la médiocratie dominante ! Nous, c'est Joséphine notre héroïne, Joséphine Baker ! Quoi, une danseuse nègre et nue parmi nos saints laïques ? Provocation ! Profanation ! Mais attendez, vous la connaissez ? Écoutez ce reportage de février 2014 et, avec nous, vous militerez pour entendre un jour : « entre ici, Joséphine ».

[RADIO] Entre ici, Joséphine ! [19 février 2014]
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Un reportage de Giv Anquetil diffusé pour la première fois sur France Inter le 19 février 2014.

Programmation musicale :
- Joséphine Baker : Si j'étais blanche
- Joséphine Baker : Mayari
- Joséphine Baker : Esto es felicidad
- Joséphine Baker : Fleur de Paris
- Joséphine Baker : J'ai deux amours


Limitation à 80 km/h : Pierre Chasseray, le lobbyiste qui roule à fond pour 40 millions d'automobilistes

Limitation à 80 km/h : Pierre Chasseray, le lobbyiste qui roule à fond pour 40 millions d'automobilistes

Limitation à 80 km/h : Pierre Chasseray, le lobbyiste qui roule à fond pour 40 millions d'automobilistes

L'association, fondée en 2005 pour défendre les intérêts des automobilistes, est omniprésente dans les médias. Son délégué général, Pierre Chasseray est un professionnel de la communication. Ses détracteurs l'accusent d'utiliser des méthodes contestables.

Pierre Chasseray, dans un café parisien, le 5 décembre 2013.
Pierre Chasseray, dans un café parisien, le 5 décembre 2013. (MAXPPP)

Il "n'est pas résumable", prévient d'emblée Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Pierre Chasseray, le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, est en tout cas devenu incontournable dans les médias. Limitation de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, radars embarqués, nouveau contrôle technique, pollution au diesel, voies sur berges à Paris... A chaque fois, il monte au créneau pour "défendre" les automobilistes transformés en "pompes à fric", "punis plus que convaincus" par les mesures de sécurité routière ou de lutte contre la pollution.

"C'est un faux-nez de l'industrie automobile et il a open bar dans les médias", s'agace un élu écologiste de la ville de Paris. Pour les journalistes, Pierre Chasseray est incontestablement un "bon client" : toujours disponible et jamais avare en formules chocs. Dans son viseur notamment : le CNSR, Conseil national de la sécurité routière, qu'il rebaptise le "Ça ne sert à rien". Mais sa colère du moment, il la dirige contre "Edouard". Comprendre : le Premier ministre et sa limitation de vitesse à 80 km/h qui entre en vigueur le 1er juillet.

"Edouard" est devenu "monsieur 80"

Une ostensible proximité qui s'explique. Pierre Chasseray n'est pas un inconnu pour Edouard Philippe. Le premier était chef de cabinet de Philippe Douste-Blazy à l'UMP, entre 2003 et 2004, quand le second était directeur général du parti. "Ce n'est pas un copain, mais on se connaît. J'ai une vraie forme de respect pour lui", sourit Pierre Chasseray, attablé à une terrasse de la porte de Saint-Cloud, à Paris, dressant la liste de ses qualités et de ses défauts : "Il est brillant, dur, froid et imperturbable." 

Et Pierre Chasseray de sortir son iPhone de sa poche pour montrer qu'il est ami avec "le compte perso d'Edouard sur Facebook". Depuis que l'ancien maire du Havre est entré à Matignon, le lobbyiste anti-80 km/h lui a envoyé plusieurs messages. "Je lui dis : 'Arrête, s'il-te-plaît !'", montrant une série de messages laissés sans réponse par "Edouard". Du coup, "Edouard" est devenu "Monsieur 80".

Le boulet du 80, Edouard Philippe va le porter toute sa vie. A sa sortie de Matignon, il ne pourra plus rien faire, sa carrière sera foutue, il pointera chez Pôle emploi. Il sera tricard chez les Républicains et chez les Marcheurs...Pierre Chasserayà franceinfo

Et dans un sourire taquin, il propose une "sortie de crise" au chef du gouvernement : "Une expérimentation de la limitation de vitesse limitée à la Seine-Maritime", le fief électoral d'Edouard Philippe. Persuadé que la mesure ne réduira pas le nombre de morts sur les routes, Pierre Chasseray se dit prêt à faire son mea culpa si on lui prouve qu'il a tort.

"Etudes bidons"

Cette communication offensive a de quoi hérisser le poil de ses détracteurs chez les militants de la prévention routière. "Son action est nocive, il n'hésite pas à produire des études bidons, il n'a aucun sérieux", déplore un responsable associatif. "On est opposés sur tout, résume de son côté Chantal Perrichon, de la Ligue contre la violence routière. Nous sommes confrontés à quelqu'un pour qui nous avons peu d'estime. Nous sommes tous bénévoles et ils ont de gros moyens pour diffuser de la désinformation."

En février, 40 millions d'automobilistes publie un rapport qui dresse son propre bilan de l'expérimentation de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. "Les chiffres présentés dans le présent bilan démontrent que la baisse de la limitation de vitesse n'a en rien permis de réduire la mortalité routière sur ces axes", assène l'association. Aussitôt, la Sécurité routière réagit, publiant une "analyse critique" du rapport. Elle pointe "ses failles méthodologiques et ses erreurs d'interprétation." "Il nous arrive de nous tromper, reconnaît Pierre Chasseray. Mais j'ai plutôt l'impression d'être dans le juste. J'ai fait avec les moyens que j'avais." 

"Assez souvent, il assène de fausses informations et il a les moyens de les diffuser", regrette également Julien Thibault, président de Victimes et citoyens contre l'insécurité routière. Sur son blog, Claude Got, professeur de médecine, spécialiste de l'accidentologie, s'alarme : "Il est anormal que nous soyons aussi peu nombreux à dire que Pierre Chasseray est un menteur-manipulateur dangereux", dénonçant une "désinformation professionnalisée et décomplexée."

Spécialiste des "coups médiatiques"

Pas de quoi faire vaciller le principal intéressé : "J'assume tout ce que je dis". Décrit comme un "mercenaire" dans un article de Libération en 2014, Chasseray reconnaît toutefois que le portrait lui a "fait du mal". Car son parcours interpelle. Après la politique et l'UMP, où il a pu remplir son carnet d'adresses, il a été chargé des relations avec les médias au sein de WWF France de 2007 à 2012, association en pointe pour la protection de l'environnement. De quoi se faire traiter de "girouette" sur Twitter en 2014 par Denis Baupin, alors vice-président EELV (Europe Ecologie-Les Verts) de l'Assemblée nationale.

2008 P Chasseray, délégué 40 millions d'automobilistes faisait happenings @wwf contre auto !

— Denis_Baupin (@Denis_Baupin)

"J'assume", répond encore celui qui aurait "rêvé d'être prof de lettres". "Je ne défends pas 40 millions d'automobiles, je défends 40 millions d'automobilistes, ce n'est pas du tout la même chose, poursuit-il. D'ailleurs, j'allais au boulot à WWF en bagnole." Là-bas, il a laissé l'image d'un collègue "agréable, franchouillard et gouailleur." "Ce qui l'intéressait, c'était de faire des coups médiatiques", se souvient Boris Patentreger, cofondateur de l'ONG Envol Vert et ancien de WWF France, qui salue quelqu'un "qui connaît très bien ses dossiers et qui est très fort dans son métier de communicant".

A 39 ans, Chasseray apparaît effectivement avant tout comme un excellent communicant. "Je fais correctement mon taf, estime-t-il. Je fais partie de la France qui se lève tôt, je suis le militant de celui qui me paye. En principe, c'est comme cela que ça marche." Son modèle ? L'homme de radio Jean-Jacques Bourdin, qui est à la tête de la matinale de RMC, "plus populaire que populiste". "Il donne la parole aux gens. En l'écoutant, on peut se faire une idée de l'opinion publique", apprécie-t-il. Lui-même prend goût au micro. Il tient une chronique quotidienne (enregistrée depuis sa maison, près du Mans, dans la Sarthe) dans la matinale de Sud Radio. Et le samedi, il prend sa Mercedes CLK de 2001 pour faire la route jusqu'à Paris et y animer une émission intitulée "Ça roule" sur la même antenne.

"Je ne suis pas plein aux as"

Un "mélange des genres" et une "tribune" qui agacent ses détracteurs. "Pour nous, 40 millions d'automobilistes, c'est un bulldozer médiatique", s'agace un acteur de la prévention routière. Et de surenchérir : "Derrière l'appellation de cette association, on ignore le poids réel du mouvement car ils sont très opaques sur leurs adhérents." L'association, fondée en 2005 par les Automobiles clubs de l'Ouest (ACO), revendique 320 000 adhérents. Mais les membres des ACO sont faits membres d'office de 40 millions d'automobilistes. "Ce sont des adhérents fantômes et il y a des élus parmi les membres des ACO", estime un responsable associatif qui souhaite conserver l'anonymat.

Côté budget, 40 millions d'automobilistes revendique "380 000 euros par an et 150 000 donateurs", confie Pierre Chasseray, qui détaille "100 000 euros de la part des ACO et le reste, ce sont des dons d'entreprises." Provocateur, il fait mine de s'insurger : "Je ne suis pas plein aux as. Malheureusement, je n'ai pas touché un centime au black ou au white de l'industrie automobile."

Quand Biocoop finance une asso environnementale, on n'est pas étonné. Qu'un constructeur vienne nous aider sous forme de don, je ne trouverais pas cela scandaleux.Pierre Chasserayà franceinfo

"Il vaut mieux prévenir que punir"

Le soupçon de financement par l'industrie automobile l'agace. "Si j'avais les millions de l'Etat pour financer la Sécurité routière, je ferais quelque chose qu'ils n'ont jamais fait, c'est-à-dire travailler." Alcool au volant, stupéfiants et portables sont pour lui les réels fléaux de la route en France. "Mais il vaut mieux prévenir que punir", estime Pierre Chasseray. Outre la lutte contre les 80 km/h, il veut dialoguer avec les cyclistes, "mais pas les intégristes qui traitent les automobilistes de cons et de beaufs", prévient-il. "Il faut repenser l'aménagement de la route pour tous. Quand je suis en VTT avec mes deux enfants sur la route, je flippe."

En bon communicant, il a toujours en tête des actions spectaculaires à mener. Son rêve : inaugurer avec Anne Hidalgo les Seabubbles [petites navettes qui volent au-dessus de la Seine]. "Ça aurait de la gueule, ce serait classe ! dit-il dans un sourire. Avec ses méthodes et son acharnement, les voies sur berges, la guerre au diesel... Hidalgo, c'est ma meilleure attachée de presse." Une phrase choc de plus.

Mexique : le candidat de gauche Lopez Obrador remporte la présidentielle - Le Point

Mexique : le candidat de gauche Lopez Obrador remporte la présidentielle - Le Point

Mexique : le candidat de gauche Lopez Obrador remporte la présidentielle

« AMLO » a obtenu dimanche 53 % des suffrages, permettant ainsi à la gauche de prendre le pouvoir pour la première fois de l'histoire moderne du Mexique.

Lopez Obrador devra affronter des défis gigantesques : en plus de lutter contre la corruption, il devra tenir sa promesse de « remettre à sa place » le président Trump

Lopez Obrador devra affronter des défis gigantesques : en plus de lutter contre la corruption, il devra tenir sa promesse de « remettre à sa place » le président Trump

© AFP/ ALFREDO ESTRELLA

Le Mexique s'est doté d'un nouveau président. Le candidat de la gauche Andres Manuel Lopez Obrador a obtenu dimanche 1er juillet entre 53 % et 53,8 % des suffrages lors de l'élection reine, selon une estimation officielle de l'Institut national électoral mexicain (INE). Lorenzo Cordova, président de l'INE, a annoncé dans un message que Lopez Obrador devançait le conservateur Ricardo Anaya, crédité entre 22,1 % et 22,8 % des voix, et devant José Antonio Meade, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir, crédité entre 15,7 % et 16,3 % des voix. Ses deux rivaux ont rapidement reconnu leur défaite et l'ont félicité pour sa victoire.

Le président américain Donald Trump a également félicité Lopez Obrador et s'est dit « prêt à travailler » avec lui. « Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des États-Unis et du Mexique ! » a tweeté Trump, dont la politique commerciale et sur l'immigration a plongé les relations avec son voisin mexicain au plus bas de leur histoire. Lopez Obrador lui a répondu qu'il souhaitait une relation d'« amitié et de coopération » avec les États-Unis, après avoir promis au pays « des changements profonds » et « sans dictature ».

Congratulations to Andres Manuel Lopez Obrador on becoming the next President of Mexico. I look very much forward to working with him. There is much to be done that will benefit both the United States and Mexico!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)

Une journée « historique »

Pour la première fois de l'histoire moderne du Mexique, la gauche accède à la présidence. « C'est un jour historique », avait lancé dans la matinée à la presse le futur président, surnommé « AMLO », ses initiales, avant de voter à Mexico, promettant de lutter contre la corruption et chasser la « mafia du pouvoir ». Après deux échecs successifs, ce vétéran de la gauche, âgé de 64 ans, obtient un succès sans précédent au niveau national, mais également régional et local, en décrochant au moins six postes de gouverneur sur les neuf en jeu, avec son parti, le Mouvement de régénération nationale (Morena).

Le Morena s'imposerait dans les États de Veracruz, Morelos, Puebla, Chiapas, Tabasco ainsi qu'à Mexico. Et pour la première fois, une femme, Claudia Sheinbaum, scientifique de 56 ans et fidèle de « AMLO », sera à la tête de la mégapole mexicaine aux plus de 20 millions d'habitants. Avec ses alliés, Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions en décembre prochain, obtiendrait une majorité à l'Assemblée, avec au moins 250 sièges de députés. Plus de 18 000 mandats, dont 128 sénateurs, étaient également en jeu. Il s'agit d'un « ouragan national », commentait sur la chaîne Televisa le politologue Jesus Silva Herzog Marquez.

Défis gigantesques

Après l'annonce des résultats, Lopez Obrador est apparu au balcon de son parti pour saluer ses partisans, vêtu d'un costume sombre, avant de se rendre en voiture à son QG de campagne, suivi de nombreuses motos de presse. « Président ! Président ! » scandaient ses supporteurs dans le centre historique de la capitale, agitant des drapeaux mexicains. Au siège du PRI régnait au contraire une ambiance pesante. « Oh mon Dieu ! » s'est exclamée une retraitée à l'annonce des résultats, tandis que plusieurs autres à ses côtés fondaient en larmes. « Un Mexique de tristesse et de déception nous attend », pronostiquait Concepcion Vazquez, 34 ans.

Lopez Obrador aura su capitaliser sur l'exaspération d'une grande partie des Mexicains, et se présenter en candidat des plus modestes, bien décidé à chasser « la mafia du pouvoir », incarnée par l'impopulaire président Enrique Peña Nieto. « Pour la première fois, l'histoire s'écrira du côté des pauvres », se réjouissait Salvador Sanchez, 82 ans, devant le bureau de vote du candidat, plus tôt dans la journée.

« Les choses ne changent pas de façon magique »

Le principal défi du président « sera d'accomplir ce qu'il a promis, et ce qu'il a promis est une utopie », a commenté à l'Agence France-Presse (AFP) l'analyste politique Jose Antonio Crespo. « Il n'y arrivera pas, mais on verra ce qu'il obtient. » « Il va pouvoir compter sur l'appui du Congrès, une grande légitimité, mais les choses ne changent pas de façon magique », poursuit l'expert.

Lopez Obrador devra affronter des défis gigantesques : en plus de lutter contre la corruption, il devra tenir sa promesse de « remettre à sa place » le président Trump, qui a menacé de rompre l'Accord de libre-échange avec le Mexique (Aléna) et qui estime que le Mexique « ne fait rien » contre l'immigration clandestine venue d'Amérique centrale.

Sanglante campagne

Tout au long de la campagne, la violence a été au cœur des débats, mais elle a aussi touché de nombreux candidats ou militants sur le terrain. Le processus électoral est déjà considéré comme « le plus sanglant » de l'Histoire du Mexique, avec au moins 145 assassinats d'hommes politiques – dont 48 candidats ou pré-candidats –, selon le cabinet d'études Etellekt. Dimanche, au moins deux militants ont été abattus, une militante du Parti des travailleurs (PT, opposition) dans l'État du Michoacán (Ouest), et un autre du PRI, dans l'État de Puebla (Centre).

Plus de 200 000 personnes ont été tuées dans le pays depuis 2006 et le lancement de la guerre contre le narcotrafic à l'aide de l'armée. « AMLO » a promis d'éradiquer la pauvreté qui alimente ces violences, et promis une amnistie controversée aux petites mains des groupes criminels, dans l'espoir de ramener la paix sociale dans le pays.

Lire aussi. Mexique : le maire, les narcos et les charniers

Réflexions sur la liberté, la gauche, le désir et le peuple avec le philosophe Michael Foessel.


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Michael Foessel : «Faire naître notre désir de gauche, c'est quitter notre position mélancolique.»
Les Midinales.

https://youtu.be/80aSuvNRxF4

Réflexions sur la liberté, la gauche, le désir et le peuple avec le philosophe Michael Foessel.

Sur le néolibéralisme.
«Macron place la liberté essentiellement et fondamentalement dans le champ économique.»

«Ce n'est pas seulement la dimension anti-égalitaire du néolibéralisme qui pose problème, c'est son rapport à la liberté.»

«Le néolibéralisme est un facteur d'autoritarisme.»

«Il y a une perversion du concept même de liberté pour le néolibéralisme qui fait qu'il se retourne contre les libertés de droits, les libertés politiques qui sont généralement sacrifiées sur le dogme d'un commerce libre et non faussé.»

Sur la notion de peuple et de citoyen.

«Un peuple n'est pas une donnée naturelle - sauf si on a une notion ethniciste du peuple -, ce n'est pas une entité culturelle fondée sur la langue ou la tradition c'est vraiment - et je reste en ça fidèle à Rousseau -, une entité politique.»

«Tant que l'on n'aura pas reconquis l'idée selon laquelle la politique suppose pour exister une émancipation par rapport à tout ce qui peut nous déterminer dans notre genre, dans notre origine, dans notre provenance et dans notre situation sociale, je pense que la gauche se trouvera dans une situation idéologique affaiblie.»

«Si on arrive à réarticuler l'idée d'un progrès social à des expériences intimes, si on arrive à réconcilier la gauche avec le plaisir et la joie, et pas forcément avec une position normative et mélancolique (parce que la mélancolie, c'est la grande passion de la gauche aujourd'hui), alors on arrivera peut-être à toucher -je dis les choses un peu naïvement- au coeur des gens.»