samedi 21 avril 2018

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Depuis plusieurs semaines, Jean-Luc Mélenchon alerte sur "la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite"

POLITIQUE - "Hier soir Eric Coquerel a été agressé". La députée de la France Insoumise Clémentine Autain a dénoncé ce vendredi 20 avril à l'Assemblée Nationale "un acte de violence" à l'encontre de son collègue, entarté la veille par le mouvement Action Française.

Dans une vidéo diffusée sur Twitter ce vendredi 20 dans la matinée, le groupuscule d'extrême droite, proche des milieux monarchistes et catholiques traditionalistes, a revendiqué l'entartage du député de Seine-Saint-Denis, présentant ce geste comme une réponse au soutien du parlementaire à l'occupation de la Basilique de Saint-Denis au mois de mars, comme le montre notre vidéo en tête d'article. Joint par Le HuffPost, le député de la France Insoumise a déclaré qu'il porterait plainte.

"Ce que je trouve symbolique, c'est que ces gens se sentent suffisamment en impunité pour revendiquer cette action", déclare le député, qui précise avoir déjà déposé une main courante après des menaces reçues sur les réseaux sociaux et par email après l'occupation de la basilique. "C'était une menace implicite, où l'on me disait de bien surveiller derrière moi", décrit-il.

Le dimanche 18 mars, un collectif de soutien aux migrants et sans-papiers avait en effet occupé la Basilique, nécropole des rois de France, pour manifester leur opposition au projet de loi Asile Immigration actuellement débattu à l'Assemblée Nationale. Les manifestants avaient notamment pu compter sur le soutien d'élus de la France Insoumise -farouchement opposée au projet de loi- dont Eric Coquerel.

Construite au XIIe siècle, la Basilique Saint Denis accueille les sépultures de nombreux anciens rois de France. Une particularité qui lui confère une importance de taille pour des groupes comme Action Française. "Ça reste drôle et non violent par rapport à l'invasion de la Basilique Saint Denis à laquelle il avait participé", a d'ailleurs revendiqué sur Twitter le porte-parole du groupe Antoine Berth.

Cocquerel entarté par l'@actionfrancaise : 👌

Ça reste drôle et non violent par rapport à l'invasion de la Basilique Saint Denis à laquelle il avait participé.

— Antoine Berth (@Antoine_Berth)

La France Insoumise dénonce "les terroristes d'extrême droite"

Dans l'hémicycle, la députée Clémentine Autain a fustigé le manque d'action "de considération et de protection organisée par l'Etat pour protéger des représentants du peuple français".

Elle a ainsi rappelé "les violences sans cesse répétées" et "les menaces de morts précises" à l'encontre de Christophe Castaner et de Jean-Luc Mélenchon. Le 3 avril dernier, le leader de la France Insoumise a d'ailleurs demandé des comptes au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb concernant l'enquête ouverte sur les menaces de mort proférées à son encontre pendant la présidentielle par un réseau d'activistes d'extrême droite.

"Nous aimerions que cette assemblée et le gouvernement prennent en considération la violence extrême et les menaces que ne cessent de proférer des milices d'extrême droite, des groupes d'extrême droite, et nous avons profondément le sentiment qu'il n'y a pas de prises en considération et de protection organisée par l'état pour protéger des élus, des députés, des représentants du peuple français", a pointé la députée France Insoumise.

Eric Coquerel abonde: "Il n'y a pas de surveillance spécifique des groupuscules d'extrême droite par le gouvernement", regrette le député, qui cite comme exemple la marche en hommage à Mireille Knoll, où la France Insoumise avait demandé une protection qui a été envoyé tardivement selon lui.

Ces propos font écho à ceux de Jean-Luc Mélenchon lui-même. "L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C'est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, c'est eux qui attaquent à Tolbiac, c'est eux qui me menacent de mort. (...) Ça suffit. Maintenant le ministre de l'Intérieur doit prendre au sérieux la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite" , affirmait-il déjà le 8 avril.

Sur Twitter jeudi 19, il a une nouvelle fois réclamé une action forte du gouvernement contre "les terroristes d'extrême droite qui préparent des assassinats d'élus", avant d'adresser une lettre au président de l'Assemblée Nationale François de Rugy ce vendredi, dans laquelle il l'appelle à rejoindre la plainte déposée par la France insoumise. "Ce serait une manifestation de détermination très dissuasive pour nos potentiels agresseurs", souligne le chef de file insoumis.

Le gouvernement ne doit plus ménager Le Pen. Il doit réprimer les terroristes d'extrême droite qui préparent des assassinats d'élus et attaquent les étudiants dans leurs facs.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

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GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant - Objectif Gard

GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant - Objectif Gard

GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant

Les 28 et 29 avril prochains, 50 paysans gardois vous attendent pour des visites, des animations et des dégustations !

Le Mas de Pierre Ficade, une vaste exploitation… la vraie campagne en bordure de la ville (photo Véronique Palomar).

De ferme en ferme® revient pour la 6e fois dans le Gard. Cette année, 50 fermes ouvriront leurs portes au public dans le département pour plus de 600 dans la France entière. De ferme en ferme® est un événement porté par le réseau Civam (Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) et le Département.

Les fermes participantes, engagées dans une démarche d'agriculture durable, ouvrent leurs portes au grand public. Les agriculteurs font découvrir leurs bâtiments, leurs activités et déguster leurs produits. En  2017, les fermiers ont reçus 18 000 visiteurs !

Comment préparer votre week-end ?

Christophe Piquet entouré de Cathy Chaulet, vice-présidente du Département, déléguée à la qualité alimentaire et aux circuits courts (à sa droite), et Cathy Giraudet, chargée de projet à la fédération départementale des Civam du Gard (à sa gauche) et une de ses collaboratrices (photo Véronique Palomar).

Suivez les flèches jaunes qui vous conduisent sans encombre jusqu'aux fermes ouvertes et accueillantes. Pour se balader "de ferme en ferme", il suffit de se procurer le dépliant. Vous y trouverez également des chambres d'hôtes, des gîtes et des points de restauration. Sachez que les agriculteurs ont reçu une formation pour mieux accueillir le public et pouvoir échanger avec lui sur leurs passions, leur vie, leurs modes de production… Les circuits De ferme en ferme® reflètent le travail collectif mené par les agriculteurs sur leurs territoires pour le maintien de campagnes vivantes.

À noter
Certaines fermes sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Consultez les dépliants et renseignez-vous auprès des fermes en amont de vos visites. Équipez-vous de bonnes chaussures, de vêtements adaptés pour les activités d'extérieur et de sacs isothermes pour transporter vos potentiels achats. Choisissez le samedi.
Le dimanche après-midi est souvent un moment de grosse affluence autant sur la route que dans les fermes. Soyez prudents, les fermes que vous allez visiter sont d'abord des lieux de travail. Afin d'éviter les accidents, respectez les consignes de sécurité, ne vous aventurez pas au-delà des clôtures ou barrières et surveillez vos enfants. Si vous avez un chien, il doit être tenu en laisse et ne sera pas accepté dans toutes les fermes. Pour tout savoir sur les 50 fermes participantes : cliquez ICI

Bel avant-goût au Mas de Pierre Ficade à Bezouce

À peine sevrées, ces jeunes bêtes attendent avec impatience le moment de rejoindre le pré (photo Véronique Palomar).

Pour mieux comprendre le concept, la presse était conviée au Mas de Pierre Ficade chez Christophe Piquet. Une vaste exploitation qui s'étend sur 60 hectares avec des pâturages, de la vigne, des oliviers et surtout un élevage de vaches limousines. Réception dans le grand hangar où, avec le printemps, le foin cède la place à une vaste table sur laquelle on trouve les produits du mas ainsi que quelques autres en provenance d'exploitations voisines. Christophe Piquet nous explique qu'il veille sur un cheptel d'une petite quarantaine de bêtes de race Limousine réputées pour leur viande savoureuse, cheptel qu'il a constitué voilà trois ans. Des bêtes fragiles mais qui se sont bien acclimatées. Il faut dire qu'elles sont chouchoutées : de l'herbe fraîche, qu'elles broutent toute l'année dans les prés, du foin et des "bouchons bio" avec des graines de lin qui donnent une viande persillée sans gras inutile.

Les vaches sont de bonnes tantes

Le veaux naissent au pré et ce sont leurs mères qui les nourrissent. Quand elles manquent de lait, elles s'entraident ou, à défaut, une mère de race  "abondance", une bonne laitière, prend le relais. "Ce sont de bonnes tantes, elles nourrissent volontiers des petits qui ne sont pas les leurs", s'attendrit Christophe. Un petit coup de tracteur et nous rendons visite au troupeau. Paisible mais pas vraiment apprivoisé, il pâture tranquillement, chaque classe d'âge et de maturation ayant sont territoire.

Des colis presque sur mesure

À la fin du cycle, Christophe Piquet commercialise sa viande en circuit court auprès des particuliers sous forme de colis de contenances et de poids divers ainsi que des produits transformés, daube, roubaix saucisse, pâté, saucisson (délicieux), saucisses…  Les clients viennent récupérer leurs commandes à la ferme. L'homme est un intarissable passionné et connaît bien chacune de ses bêtes. Le week-end des 28 et 29 avril prochains, il attend avec impatience des visiteurs en nombre et espère pouvoir partager avec eux sa passion de l'élevage et de la nourriture saine et de qualité.

Pour le suivre ou le contacter : sur FB, Christophe Piquet. Tél. 06 85 33 05 03

Véronique Palomar

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

Ce serait bête de mourir dans un cimetière. Pourtant, en cet hiver polaire, chaque pas jusqu'aux tombes de Longyearbyen laisse craindre le pire. Sur les hauteurs de cette petite ville de Norvège, plus proche du pôle Nord que de la capitale, Oslo, le sol gelé est recouvert d'une couche de neige. Pour atteindre les sépultures, il faut quitter la route, traverser la petite piste de ski de fond et, sur une quinzaine de mètres, défier le dénivelé de la montagne Sverdruphamaren. Deux rennes, imperturbables, cherchent un brin d'herbe sauvage à grignoter, sans prêter attention à notre pas mal assuré.

Nous y voilà, par -13 °C en plein après-midi, mardi 27 mars : le cimetière de Longyearbyen, la nécropole de tous les fantasmes. Selon d'innombrables articles parus dans la presse internationale, repris notamment par franceinfo en mars, il est illégal de périr à Longyearbyen. "Mourir a été interdit dès 1950, après qu'on a découvert que les cadavres enterrés dans le cimetière local ne se décomposaient tout simplement pas à cause du froid", assurait ainsi le site du Guardian (en anglais) en 2015. Aucun mort n'aurait acquis le droit d'y reposer depuis près de soixante-dix ans.

Pourtant, sur les croix rivalisant de blancheur avec la neige, plusieurs plaques prouvent le contraire. Des morts ont été déposés sous terre au cours des dernières décennies. Alors, qu'en est-il vraiment ? Peut-on rendre l'âme en paix dans cette contrée de l'Arctique ? Longyearbyen, la ville la plus au nord de la planète – et, par certains aspects, la plus "à l'ouest" – ne demande qu'à révéler ses secrets.