Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Si après un an de lutte sans réponse politique" :
« À D'AUTRES ! »
«A propos des médias, du langage et de la parole : un tract de l'assemblée des gilets jaunes de Belleville
«Nous publions ce tract transmis par l'assemblée des Gilets jaunes de Belleville à Paris. Le texte met en regard l'inactualité médiatique du mouvement des gilets jaunes et son ancrage croissant dans la réalité. Une réalité qu'a contrario gouvernants et journalistes quittent à grande vitesse.»
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«Pour varier les plaisirs, la plupart des médias ont récemment adopté une tactique éprouvée : minimiser l'inqualifiable phénomène que représente d'ores et déjà la persistance du mouvement des Gilets jaunes, en occultant purement et simplement cette persistance qui détermine pourtant de part en part la période. En avril et en mai, il fallait faire le calme pour ramener les gens dans les bureaux de vote. Désormais, la plaisanterie a assez duré. Il est temps de reprendre une activité normale, puis de partir en vacances, pour celles et ceux qui peuvent se le permettre. On connaît la vieille ruse de l'information : ce dont on ne parle pas n'existe pas. Effet performatif. On parlera donc de moins en moins des Gilets jaunes. La menace est passée, d'ailleurs le mouvement se dégonfle.»
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« [...] Les gouvernants et leurs journalistes le démontrent, il suffit de les écouter, eux qui se sont enfoncés dans le mensonge proclamé comme une vérité, un mensonge sans retour, et dans le déni halluciné d'une réalité incompatible avec le logiciel qui bourdonne sous leur crâne. Cela va même au-delà de l'arrogance et du mépris ; c'est l'inquiétante tentative d'un gouvernement aux abois d'imposer un discours faux sur le réel, d'instaurer un délire autoréalisateur et glaçant en lieu et place de tout langage humain. Cette chose curieuse qu'on appelle « l'information » s'est mise à croire à l'effet de ses propres annonces. Vous le savez bien. Si l'on réprime les manifestants, c'est pour défendre le droit de manifester, tout comme on organise des « grands débats » pour clarifier le débat des rues, et qu'on ferme des hôpitaux pour défendre plus efficacement l'avenir de l'hôpital. Cela va sans dire.»
«Ainsi donc, les Gilets jaunes ne seraient plus d'actualité. Et ça tombe plutôt bien en définitive, car nous n'en avons rien à carrer de rentrer même inconfortablement dans un quelconque agenda politicien, ni d'être « à la mode » (sauf peut-être pour les enfants, vos enfants aussi, dans les cours de récréation, qui ne jouent plus aux cowboys et aux indiens mais aux flics et aux Gilets jaunes, avec comme par hasard une nette préférence pour ces derniers). Nous sommes prêts à céder la place dans « l'actualité » à celles et ceux qui y tiennent tellement, qui la fabriquent de toutes pièces, pour nous occuper du réel qui les menace constamment.
Nous sommes cette constance. Nous sommes la profondeur du réel.»
«Les Gilets jaunes incarnent l'unité fabuleusement foutraque d'une critique véloce, d'une critique vorace, non sectorielle, non parcellaire, une critique instinctive et réfléchie fondée sur le refus de la vie misérable, avec ou sans travail, mais toujours encombrée de marchandises et de distractions. Ça s'est entendu dans les rues de Paris, un samedi il n'y pas si longtemps, quand un chant cinglant s'imposa à toutes et à tous : « Travaille, consomme, et ferme ta gueule ! ». La voilà, votre actualité.
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«Alors assez de leur actualité, de leur monde fatigué et fatiguant. Avec les Gilets jaunes, tout le réel réclame voluptueusement ses droits.
Assemblée des Gilets jaunes de Belleville »
(juin 2019)
https://lundi.am/A-d-autres
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
lundi 24 juin 2019
Travaille, consomme, et ferme ta gueule !
Nantes : Christophe Castaner saisit l'IGPN après la chute de 14 personnes dans la Loire lors d'une opération de police
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