mardi 22 mai 2018

Pour vendre des Rafale à la Malaisie, la France autorise l’huile de palme dans le carburant

Pour vendre des Rafale à la Malaisie, la France autorise l'huile de palme dans le carburant

Pour vendre des Rafale à la Malaisie, la France autorise l'huile de palme dans le carburant

  • Marseille (Bouches-du-Rhône), correspondance

Feu vert pour la « bioraffinerie » Total de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. C'est ce qu'a décidé la préfecture avec l'assentiment du ministère de la Transition écologique et solidaire, ce mercredi 16 mai. La production de 500.000 tonnes de « biodiesel » devrait donc démarrer à l'été. Pourtant, le projet, parce qu'il va induire une importation massive d'huile de palme, suscite de sérieuses inquiétudes à cause de ses conséquences sur la déforestation des forêts tropicales. Pourtant, le ministre Nicolas Hulot s'était prononcé à l'été 2017, lors de la présentation de son plan climat, pour la fin des importations de produits agricoles ou forestiers contribuant à la déforestation des « trois plus grandes forêts tropicales du monde ». « La déforestation est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales », avait-il alors considéré.

L'huile de palme, un produit miracle pour les industriels : peu cher et facile à transformer. Source de graves atteintes à l'environnement, il perd de plus en plus de crédibilité auprès des consommateurs. Ainsi, son utilisation dans l'agroalimentaire chute (- 1,1 million de tonnes de 2010 à 2014). Mais son intégration dans les agrocarburants ne cesse d'augmenter, de 8 % à 45 %. En France, 75 % de l'huile de palme consommée l'est sous forme de carburant. L'Indonésie et la Malaisie sont les principaux producteurs d'huile de palme. Dans ces pays, une déforestation massive conduit au remplacement de la forêt tropicale par des plantations de palmiers à huile. Des plantations prennent également place sur les tourbières, des écosystèmes d'une grande biodiversité et qu'il est nécessaire de sauvegarder face à l'enjeu climatique car ils captent une grande part du carbone qui ne finit pas en gaz à effet de serre.

« Un chèque en blanc pour Total »

Le site industriel des Bouches-du-Rhône fera « bondir les importations françaises d'huile de palme de 64 % », avertissaient Greenpeace et Les Amis de la Terre, le 19 avril. Le plan d'approvisionnement annuel, que se sont procuré les ONG, prévoyait 100.000 tonnes d'huiles alimentaires usagées et de graisses animales pour 450.000 tonnes par an d'huile de palme importées. Auxquelles s'ajoutent 100.000 tonnes de distillat d'acide gras de palme, un résidu de production de l'huile de palme, qui sera également importé. « À titre de comparaison, environ 136.000 tonnes d'huile de palme alimentaire sont consommées chaque année en France », précisent les ONG. Après « un dialogue positif avec le ministère de la Transition écologique et solidaire », Total a annoncé ce 16 mai, par voie de communiqué, limiter l'approvisionnement « en huile de palme brute à un volume inférieur à 50 % des volumes de matières premières qui seront traitées sur le site, soit, au plus, 300.000 tonnes par an ».

La raffinerie de Total de La Mède, à Châteauneuf-les-Martigues.

« Ce qui est colossal », rétorque Sylvain Angerand, des Amis de la Terre, dans un communiqué. Il a par ailleurs calculé que Total évacue de son annonce les distillats de palme. Le pétrolier « deviendrait le premier importateur français d'huile de palme », disent Les Amis de la Terre, avant de considérer qu'aucune certification — contrairement à ce qu'affirme le ministère — « ne peut garantir que ce projet n'entraînera pas de déforestation, comme l'a reconnu la Cour des comptes européenne », dans un audit de 2016. « Il y a d'autant plus de risques que Total refuse de rendre public son plan d'approvisionnement, notamment sa liste de fournisseurs », expose enfin l'association. « Cette autorisation est très peu contraignante, c'est un chèque en blanc », dit à Reporterre Sébastien Cros, de la CGT du site de La Mède. Le syndicat agit depuis deux ans, main dans la main avec les écologistes. Avec la mutation, le site va perdre la moitié de ses 500 emplois informe le syndicaliste. « La décision d'Hulot ne fait que valider une délocalisation sociale et environnementale », juge-t-il.

L'Union européenne pourrait interdire toute utilisation de l'huile de palme dans les carburants

Ce mercredi 16 mai, Nicolas Hulot a répondu à une question sur le projet de La Mède dans la matinale de BFM et RMC. « Je leur demande, j'ai eu [le PDG de Total, Patrick] Pouyanné, de réduire au maximum l'utilisation d'huile de palme […] et d'essayer d'année en année de réduire la part d'huile de palme et d'augmenter la part d'huiles usagées. Je ne peux pas leur demander, alors qu'ils ont fait ces efforts et ces investissements, de renoncer », a-t-il fait valoir. « Mais on ne peut pas avoir tout du jour au lendemain. La tendance, irréversible, de s'affranchir des huiles de palme et d'éviter la déforestation importée, celle-là, on ne reviendra pas en arrière. À terme, l'Europe prendra évidemment ses responsabilités… dans les années qui viennent », a prophétisé ensuite Nicolas Hulot.

En vertu des objectifs de la COP21 sur les émissions de gaz à effet de serre, l'Union européenne pourrait interdire toute utilisation de l'huile de palme dans les carburants. Le sujet fait débat dans le cadre des négociations de la directive sur les énergies renouvelables qui se mènent d'ici à l'été. Le Parlement européen s'est prononcé en janvier pour une interdiction de l'utilisation de l'huile de palme dans les agrocarburants. La négociation sur l'ensemble de la directive est désormais en phase de « trilogue », c'est-à-dire en débat entre le Conseil, la Commission et le Parlement européens.

Le chantage aux avions Rafale de la Malaisie

La question de l'huile de palme pourrait être sur la table des discussions lors du prochain round de ce jeudi 17 mai. Parmi les membres du Conseil européen, la France est opposée à l'interdiction de l'huile de palme pour les carburants. « L'amendement adopté par le Parlement [européen] ne saurait être soutenu par les autorités françaises dans la mesure où il discrimine l'huile de palme », résume une lettre de Matignon au secrétariat général du Conseil européen, que Le Canard enchaîné s'est procurée. Si les importations venaient à se tarir, la Malaisie menace de ne pas acheter 18 avions Rafale, comme l'indiquait L'Usine nouvelle en mars au profit d'un concurrent britannique. De fait, il y avait divergence entre Nicolas Hulot et Florence Parly, la ministre de la Défense. Les considérations commerciales semblent l'avoir emporté sur les considérations écologiques.

Deux avions de chasse Rafale sur le pont du « Charles-de-Gaulle ».

Dans le cadre des négociations européennes sur la directive énergies renouvelables, il est probable que ce soit la Commission qui tranchera.

Contactés, ni la préfecture des Bouches-du-Rhône, ni le ministère de Transition écologique et solidaire, ni Total n'ont répondu aux questions de Reporterre dans les temps impartis à la rédaction de cet article.


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Samedi 26 mai 2018
C'est une marée humaine, qui va mener l’assaut


Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Bourses, allocations handicapés et autonomie, APL ..." :

Hissons hauts nos idéaux!

«C'est une marée humaine qui va mener l'assaut
Hissons haut, tous nos idéaux
Dix-huit neuneus, quatre cents godillots
Dégageons les ultra-libéraux

Tiens bon la vague, v'là l' déferlement
Hissons haut, tous nos idéaux
Tous unis contre ce gouvernement
Nous allons mettre un terme au fiasco

Nous partons pour Paname, partager l' magot
Hissons haut, tous nos idéaux
Citoyens, syndiqués et Assos
Nous sommes tous dans le même bateau.

Ils prétendent qu'ici-bas, l'argent coule à flots
Hissons haut, tous nos idéaux
Ça ruisselle dans les mains des plus gros,
Nous on a que les miettes du gâteau.

Tiens bon la vague, v'là l'déferlement
Hissons haut, tous nos idéaux
Tous unis contre ce gouvernement
Nous allons mettre un terme au fiasco

Ce jour du 26 Mai, prépare ton radeau
Hissons haut, tous nos idéaux
La marée, débordera bientôt
Pour stopper la marche des aristos.

Change de cap ou baisse le rideau
Hissons haut, tous nos idéaux
Toujours les mêmes pour porter le fardeau,
Il est temps d' mettre un terme au fiasco.

C'est une marée humaine, qui va mener l'assaut
Hissons haut, tous nos idéaux
Dix-huit neuneus, quatre cents godillots
Dégageons les ultra-libéraux !»

Agora culture


Bonjour,

Nous vous avons fait parvenir un communiqué de presse, il y a très très peu de temps OR

Il y a une manifestation de grande ampleur prévue ce samedi à 10h devant la gare d'Alès, contre Macron. Un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain d'entre nous souhaitent y participer, aussi nous annulons le samedi matin.

L'heure de rdv de cette 3e rencontre sur "la culture, état et devenir, sur nos territoires" à la salle polyvalente Nelson Mendela samedi est reportée à 14h.

Nouvelles horaires du programme :

14h – Table ronde et définition du contenu des groupes de réflexions

15h30 -  Groupes de réflexions

17h – Compte rendu collectif

18h – Conférence de presse et Apéritif tiré du sac.


Bien cordialement,


Agora Culture Cévennes

agoraculturecevennes@gmail.com

Christophe : 06 24 55 87 25


Grève du 22 mai: les pistes du gouvernement qui mettent les fonctionnaires dans la rue ce mardi

Grève du 22 mai: les pistes du gouvernement qui mettent les fonctionnaires dans la rue ce mardi

Grève du 22 mai: les pistes du gouvernement qui mettent les fonctionnaires dans la rue ce mardi

Pour la troisième fois depuis le début du quinquennat Macron, les salariés de la fonction publique font grève et descendent dans la rue.

REUTERS
Grève du 22 mai: les pistes du gouvernement qui mettent les fonctionnaires dans la rue ce mardi

POLITIQUE - Et de trois. Après les grèves du 17 octobre et du 22 mars, les fonctionnaires se mobilisent, ce mardi 22 mai, à l'appel des neuf syndicats représentatifs de la fonction publique, pour une troisième journée de grève et de manifestations. Dans une "lettre aux usagers", les formations syndicales affirment "défendre les services publics et les valeurs qu'ils incarnent: laïcité, égalité, gratuité, indépendance, solidarité".

Et la mobilisation promet d'être importante. Au total, entre 130 et 140 manifestations sont attendues sur l'ensemble du territoire au cours d'une journée qui verra défiler ensemble les leaders de la CGT, de Force Ouvrière (FO) et de la CFDT. Une première depuis huit ans. "Ça signifie qu'effectivement les enjeux sont très lourds", se félicitait auprès de l'AFP, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.

Les enjeux justement: pour les syndicats, les intentions du gouvernement sont claires et constituent une "attaque sans précédent" contre le service public. Pour l'heure, rien n'a été clairement annoncé par l'exécutif, l'éventuel projet de loi de réforme de la fonction publique étant attendu pour le premier semestre 2019. Pour autant, tout ce qui ressort des concertations, des rapports gouvernementaux évoqués dans la presse ou tout simplement du programme électoral d'Emmanuel Macron a de quoi donner des sueurs froides aux syndicats.

Suppression de 120.000 postes

N'en déplaise à Richard Ferrand, la suppression de 120.000 postes dans la fonction publique était une promesse du candidat Macron. "La suppression de 50.000 postes en 5 ans dans la fonction publique d'État est un objectif réaliste (...) Des efforts seront réalisés également dans les collectivités locales dans le cadre de leurs économies, pour un total estimé à 70.000 suppressions de postes en 5 ans", pouvait-on lire au chapitre "Réforme de la fonction publique" du programme du candidat d'En Marche.

Pour ce faire, le gouvernement envisage de transposer dans le public une méthode jusque-là appliquée dans le privé: le plan de départs volontaires. "Là où il y aura des restructurations, des rapprochements, là où la numérisation, l'évolution des métiers, des technologies nous amènent à constater qu'il y aurait des sureffectifs (...), on pourrait proposer aux agents publics concernés cette formule de départs volontaires, mais circonscrits", expliquait Olivier Dussopt sur RTL début février.

Statut des fonctionnaires

Outre la question des effectifs, les syndicats contestent la philosophie du "big bang" annoncé. "On va essayer de travailler à une nouvelle rémunération des agents publics fondée sur le mérite", déclarait à la mi-février le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, reprenant une idée qu'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avait évoquée en 2015. Pour les syndicats, cette piste constitue ni plus ni moins une "attaque contre le statut" des fonctionnaires. Et c'est bien sur ce dernier point que les tensions se cristallisent. Les salariés du service public estiment en effet que leur statut particulier est menacé. Et ce ne sont pas les préconisations du Comité d'experts Action Publique 2022 (CAP 22) qui vont les rassurer.

Selon les informations de Libération, ce comité mandaté par le gouvernement propose d'accroître considérablement la part des contractuels dans le service public. Ce qui est en complète contradiction avec les attentes syndicales. "On réclame un plan de titularisation des contractuels et le gouvernement nous annonce dans le même temps qu'il veut généraliser l'embauche de contractuels et créer de nouveaux types de contrats", enrage Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires Force ouvrière, dans La Croix.

Le secrétaire d'État Olivier Dussopt a beau indiquer que le rapport CAP 22 "n'engage pas le gouvernement" et que la réforme du statut n'est pas à l'ordre du jour, les syndicats restent sceptiques. "On en reparlera dans quelques semaines", a prévenu Pascal Pavageau, numéro patron de Force ouvrière, auprès de l'AFP.

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Coignard - 80 km/h sur les routes : la zizanie gouvernementale - Le Point

Coignard - 80 km/h sur les routes : la zizanie gouvernementale - Le Point

Coignard - 80 km/h sur les routes : la zizanie gouvernementale

Impopulaire, la mesure de sécurité routière voulue par Édouard Philippe a fait une première victime : la cohésion gouvernementale.

Édouard Philippe est déterminé à l’imposer coûte que coûte dès le 1er juillet prochain.

Édouard Philippe est déterminé à l'imposer coûte que coûte dès le 1er juillet prochain.

© SEBASTIEN BOZON / AFP / DR/ SEBASTIEN BOZON

La séquence date de la fin de la semaine dernière, mais elle va laisser des traces. Elle révèle au grand jour les divisions du gouvernement à propos de la réduction de la vitesse à 80 km/h sur la plupart des routes. D'un côté, le chef du gouvernement, Édouard Philippe, est déterminé à l'imposer coûte que coûte dès le 1er juillet prochain. De l'autre, un certain nombre de ministres, alarmés de l'impopularité d'une telle mesure dans la France rurale, tirent la sonnette d'alarme et réclament des aménagements.

Mais cette divergence de vues, jusqu'à présent, n'occupait pas le devant de la scène. C'est Gérard Collomb qui a mis fin à cette unité de façade. Jeudi 17 mai au soir, on lui demande son opinion sur le sujet, lors d'une réunion publique à Rungis. « Je prends un joker sur la question », répond-il. Puis, le lendemain matin, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, il persiste et signe. Édouard Philippe le recadre et monte au créneau : « Je suis prêt à assumer cette impopularité parce que je crois fondamentalement que réduire le nombre de morts sur les routes françaises est un véritable objet, un véritable enjeu de politique publique. »

Lire aussi 80 km/h sur route : Édouard Philippe droit dans ses bottes

« Limite insultant » ou « limite arrogant » ?

C'est bien cette obstination qui lui est reprochée. Certains, au sein même de la macronie, s'alarment du désamour engendré par cette décision dans des territoires ruraux qui renâclent déjà à se mettre en marche, comme l'ont montré les résultats des élections sénatoriales en septembre 2017. Alors, le Premier ministre ferait-il preuve d'un entêtement suicidaire ?

Lire aussi Édouard Philippe, cavalier seul sur les 80 km/h

Dans le deuxième épisode du documentaire Édouard, mon pote de droite , diffusé sur France 3 le 15 mai, le réalisateur, un vieux camarade beaucoup plus à gauche que lui, s'interroge sur la fracture sociale à laquelle il trouve que le programme défendu par Édouard Philippe – alors porte-parole du candidat Alain Juppé – n'attache pas une attention suffisante. Le héros de son film se met alors en colère : « Dire cela, faire cette analyse-là, c'est vraiment nous prendre pour des crétins (…), s'indigne-t-il. Mais d'où tu penses qu'on ne le voit pas, ce qui est en train de se passer ? On voit bien que la société est crispée, qu'elle se tend, qu'elle devient dure, que tu as des sentiments de déclassement individuel et collectif. (…) C'est limite insultant de penser qu'on ne l'a pas vu. » Mais n'est-ce pas « limite arrogant » de considérer la quasi-totalité des élus territoriaux comme des démagogues dont il ne faut pas écouter les mises en garde ? En tout cas, la mesure, qui doit entrer en vigueur dans quelques semaines, n'est toujours pas comprise par une grande partie de l'opinion, une fois passé le périphérique.

Parmi les ministres envoyés en mission un peu partout en France pour défendre le bilan de l'exécutif après un an d'exercice, certains n'ont pas manqué d'entendre les récriminations de nombreux citoyens à propos d'une mesure jugée pénalisante pour la seule province, celle qui n'a pas d'autre choix que de se déplacer en voiture. Alors, qui n'a pas vu quoi ?