vendredi 7 février 2025

Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, le symbole d'une institution en déliquescence


 
 
Hadrien Mathoux
 

Hadrien Mathoux

Directeur adjoint de la rédaction

 

 
Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, le symbole d'une institution en déliquescence

C'est devenu un secret de polichinelle : Richard Ferrand devrait être le candidat choisi par Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel. Si les députés et sénateurs membres des commissions des lois des deux chambres ne rejettent pas son nom, ce très proche du chef de l'Etat prendra la tête de cette instance au rôle décisif… et controversé. On ne peut pas dire que le profil de M. Ferrand, ancien journaliste et dirigeant d'une agence de graphisme, dépourvu de compétences particulières en matière de droit, qui doit essentiellement sa nomination à sa fidélité à Emmanuel Macron, aide à dissiper les soupçons de partialité qui entourent le Conseil constitutionnel.

Méfiant à l'égard du « gouvernement des juges », et de la tendance des grands clercs à vouloir limiter la souveraineté du peuple, le général de Gaulle avait consenti à la création de cette cour suprême à la française, mais en limitant fortement son influence. Tout a changé le  16 juillet 1971, lorsque les « sages » du Conseil constitutionnel décidèrent d'étendre considérablement leurs pouvoirs, en s'octroyant dans une décision le droit d'interpréter le « bloc de constitutionnalité » pour faire et défaire les lois à leur guise. Bien sûr, les défenseurs sourcilleux d'un « Etat de droit » subrepticement redéfini en droit des juges de contrecarrer toute mesure qui déplairait au consensus des élites pousseront de hauts cris. Mais il y a bien longtemps que le Conseil constitutionnel ne joue plus ce rôle essentiel de garant des droits fondamentaux contre d'éventuelles velléités autoritaires du législateur.

D'éminents juristes, allant de la professeure à la Sorbonne Lauréline Fontaine à l'ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel Jean-Éric Schoettl, ont pointé les biais et les insuffisances des « sages ». Leur partialité, qui les amène à systématiquement prendre des décisions dans le sens du libéralisme, qu'il s'agisse d'immigration ou d'économie. Leur soumission au pouvoir en place, intimement liée à leur mode de désignation qui écarte les experts au profit des proches des gouvernants. La presse bruisse ces jours-ci d'analyses liant la possibilité pour Marine Le Pen de se présenter à la prochaine présidentielle aux humeurs de Laurent Fabius, actuel président du Conseil nommé par François Hollande, et à celles de son successeur pressenti pour être choisi par Emmanuel Macron, Richard Ferrand. Est-ce vraiment digne d'une démocratie moderne ?

 
 
 
Twitter @hadrienmathoux
 
 
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Etats-Unis : Nommé « par erreur », le directeur du FBI entre en résistance contre l’administration Trump

https://www.20minutes.fr/monde/etats-unis/4137613-20250207-etats-unis-nomme-erreur-directeur-fbi-entre-resistance-contre-administration-trump



La démocratie

La démocratie


C'est fini ! La démo…
Notre système d' économie libérale s' essouffle sans donner satisfaction
La technologie va prendre la relève ?!?!
L' IA (qui est présente dans nos vies depuis des lustres)
Nous fait découvrir sa puissance
Cette prise de conscience est récente
Depuis que cette technologie converse avec nous, (comme presque un ami
Qui nous veut peut être du bien ?)
En vocal, en écrit, en image,musique, vidéo , en robot humanoïde
IA et politique sont étroitement liées
La prise de contrôle des populations est maintenant entre les mains des plus riches soutenus par , par exemple les chercheurs de la Silicon Valley et autres professeurs Nimbus ! Implantés sur notre Terre
Il est facile de prouver que la démocratie en protégeant les plus faibles
Freine tout développement technologique
Par exemple la Chine est très en avance sur la reconnaissance faciale
Car contrairement à nous , elle ne s'embarrasse pas
des libertés fondamentales de l' humain
Nos libertés vont s'éroder, l' extrême droitisation de la planète y contribuera
Tout sera permis , les réseaux sociaux ne veulent plus filtrer leur contenu
Les TRUMP, POUTINE, XI JIN PING, exultent

À suivre et c’est pas fini, je fatigue !

"Faisceau d’indices" : comment la juge a, un instant, fait tanguer la défense Sarkozy au procès libyen

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/faisceau-dindices-comment-la-juge-a-un-instant-fait-tanguer-la-defense-sarkozy-au-proces-libyen