mardi 24 juillet 2018

Nouveau commentaire sur Ce que l’affaire Benalla nous dit sur Emmanuel Mac....


Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Ce que l'affaire Benalla nous dit sur Emmanuel Mac..." :

«Il a ainsi donné à Benalla cette ivresse de toute-puissance qui conduit à tout se permettre, sans distinguer entre le licite et l'illicite, parce que l'aval du président abolit ces frontières et donne à chaque acte, quel qu'il soit, sa légitimité.»
C'est le modèle que se donnent beaucoup des député(e)s En Marche! dont peu prennent la parole sans pouvoir se passer de lire leur bristol... ils ou elles ont besoin d'un support avec certainement annotation des mots valise à ne pas oublier de glisser dans l'intervention...
Ça donne l'impression de faire "nouveau monde" à l'instar de l'émulation que certain.e.s avaient pu créer dans leurs jobs antérieurs, la plupart venant de la sphère "encadrante", tant privée que publique.
Dans l'affaire Benalla, il semble que le personnage a 26 ans bénéficiait d'avantages déconnectés de la méritocratie réelle.
L'aval du Président devait tellement abolir les "frontières", que le licite et l'illicite se sont bigrement entremêlés.

Les normes écrasent les agriculteurs

Les normes écrasent les agriculteurs

Les normes écrasent les agriculteurs

Il y a à peine plus d'un an, c'est après avoir fui un contrôle sur sa ferme que l'éleveur Jérôme Laronze, 37 ans, était tué par un gendarme. Une série de déboires administratifs avaient poussé l'agriculteur à bout. Se sentant victime de harcèlement, le jour où les contrôleurs, à l'aide de nombreux gendarmes, étaient venus recenser ses vaches en vue de les lui retirer, il était parti en cavale. L'affaire, suivie par Reporterre, s'est terminée par ce que la famille dénonce comme une bavure policière.

Cette histoire tragique a secoué de nombreux paysans. « À la suite de cette affaire, on s'est dit qu'on avait besoin d'un outil pour mieux faire face aux contrôles », raconte Cécile Muret, secrétaire nationale de la Confédération paysanne, présentant le Guide des droits et devoirs en situation de contrôle. Car, si les relations avec l'administration se passent « globalement » bien, reste que les contrôles sont souvent mal vécus par les agriculteurs. « Pourquoi les contrôles sur place ne sont-ils donc pas toujours naturellement l'objet d'un dialogue apaisé ? » s'interrogeait également un rapport commandé par le ministère de l'Agriculture en 2015.

« On revendique le fait que, pour vivre en collectif, il faut des normes et des contrôles, poursuit la paysanne. Et les agriculteurs recevant de l'argent public, il faut une transparence vis-à-vis des citoyens. Mais, même un agriculteur qui fait tout pour être en règle, quand il est contrôlé, va être en situation de stress. » Car les sanctions et l'impact sur la ferme peuvent être lourds : diminution ou suppression des aides, poursuites administratives et judiciaires, interdiction de mouvement des animaux voire abattage, blocage de certaines activités…

« Le dicton "nul ne peut ignorer la loi" devient fallacieux »

Le guide, diffusé depuis mardi 10 juillet, vise donc à informer les paysans de leurs droits avant, pendant et après le contrôle. Il indique par exemple dans quelles situations le contrôleur est tenu d'informer à l'avance l'agriculteur, dans quelles conditions l'administration peut être accompagnée des forces de l'ordre, ou comment l'agriculteur peut faire valoir ses propres observations face à celles du contrôleur. « Connaître ses droits, c'est pouvoir mieux se défendre, et sortir d'une situation de domination où le contrôleur sait et le paysan n'est pas informé », indique encore Cécile Muret.

Certains agriculteurs sont plus contrôlés que d'autres : les éleveurs et ceux qui fabriquent des produits à la ferme ont plus de normes à respecter que les cultivateurs et maraîchers. Mais, quelle que soit l'activité, les normes à respecter en agriculture sont foisonnantes, les raisons de contrôler les paysans tout aussi nombreuses : normes sanitaires, obligation d'identification des animaux, contrôle des maladies et du bien-être animal, Code de l'environnement, directive nitrates, loi sur l'eau, respect des conditions d'utilisation des pesticides, « hygiène végétale », règles d'attribution des primes de la politique agricole commune (PAC) liées aux surfaces ou au nombre d'animaux, droit du travail…

Les vaches doivent porter deux boucles d'identification.

« Quand on fait une déclaration PAC, le nombre de normes à respecter est tellement énorme que le dicton "nul ne peut ignorer la loi" devient fallacieux », constate la représentante syndicale. Des services payants sont même proposés aux agriculteurs pour remplir ce complexe document à leur place. « On n'est jamais vraiment dans les règles, elles évoluent tout le temps. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas », estime de son côté Olivier Niol, éleveur de volailles dans le Morbihan, lui aussi adhérent de la Confédération paysanne.

C'est alors la loterie. Tout peut changer en fonction du contrôleur sur lequel tombe le paysan et des services auxquels il a affaire, estime Cécile Muret : « L'interprétation des normes n'est pas la même qu'on soit à Dunkerque ou Biarritz. Dans le cas des produits fabriqués à la ferme, le paysan peut tomber sur une direction départementale zélée qui va regarder tous les produits, mais ailleurs, elle sera plus constructive. »

Un sentiment d'irréalité face à des demandes administratives inadaptées au concret du terrain saisit aussi certains agriculteurs. « J'ai eu un contrôle assez étrange sur les surfaces pâturées par mes bêtes, raconte Christophe Morantin, éleveur de brebis et maraîcher dans la Drôme. Eux ont un GPS et un écran avec des images satellite, et il faut faire correspondre avec les broussailles, les amas de pierres, les forêts. Heureusement, je ne m'étais pas trop mal débrouillé dans ma déclaration. Sinon, le risque est d'avoir à rembourser des sommes importantes alors que dans la très grande majorité des cas, l'erreur n'est pas volontaire. On trime et un contrôle peut tout mettre à terre. On ressent de l'impuissance et de l'injustice, surtout quand on voit que Lactalis ou la ferme "des 1.000 vaches" font des erreurs infiniment plus grandes et échappent aux sanctions. »

« Ceux qui sont en marge renoncent aux aides et risquent de disparaître » 

Autre témoignage recueilli par Reporterre lors d'une veillée en mémoire de Jérôme Laronze : un éleveur de vaches de la région était accusé de mal nourrir certaines de ses vaches… C'était en fait les vieilles, qui avaient perdu de leur vigueur et qu'il se refusait à emmener à l'abattoir. « Mais il n'y a pas de case pour les vieilles vaches dans le formulaire », nous expliquait-il alors.

À cette situation déjà compliquée s'ajoute la crise agricole. Dès que l'exploitation est en difficulté, le contrôle est encore plus craint. « Il faut en tenir compte, avertit Cécile Muret. À l'échelle d'un département, il n'y a pas tant de fermes que cela, les services les connaissent et savent quand il y a un souci. Envoyer les contrôleurs n'est pas la solution. »

Le rapport remis en 2015 par la députée Frédérique Massat au ministre de l'Agriculture de l'époque, Stéphane Le Foll, rappelait également le point de vue des contrôleurs, indiquant qu'il existe « bien qu'ils soient exceptionnels […] des cas de violence, verbale ou physique. Face à ces agressions, les contrôleurs demandent un soutien de leur hiérarchie. » Eux aussi signalaient une difficulté à appliquer des normes changeantes, et la nécessité d'être informés si une ferme est dans une situation difficile, si elle a déjà subi plusieurs autres contrôles récemment, et si ces visites se sont bien passées.

Élevage de volailles dans les Landes.

Au-delà du contrôle, il faut aussi considérer la norme qu'il sert à faire appliquer. « Il y a des normes sur la protection du foncier ou de l'environnement, le droit du travail, que l'on revendique ; et des normes que l'on conteste syndicalement parce qu'elles entraînent l'agriculture vers l'industrialisation », explique la représentante syndicale.

C'est pour cette raison que Christophe Morantin a refusé d'équiper ses brebis avec des puces électroniques. « Elles ont déjà deux boucles d'identification, cela ne change rien en matière de traçabilité, il n'y a pas de risque sanitaire. Nous ne sommes pas équipés pour lire ces puces, de même que la majorité des abattoirs. Elles ne servent que dans une logique industrielle. » Il a reçu une notification de contrôle la veille de notre appel. Il a déjà renoncé à ce que l'on appelle « l'aide ovine », il pourrait également perdre une partie de ses aides PAC, et ne pas se voir délivrer l'autorisation de transhumer ses bêtes. « Ceux qui sont en marge renoncent aux aides et risquent de disparaître. J'ai des collègues qui ne mettent pas non plus les puces et, à la suite d'une série de contrôles, ils pensent à arrêter. »

« Tout cela peut bouffer la vie aux jeunes » 

Dans son élevage de volailles, Olivier Niol revendique clairement déclarer de faux résultats sur les analyses de salmonelles. « Dès que vous élevez des volailles en plein air, il y a forcément des salmonelles. Tous ceux qui font les analyses pour de vrai sont plombés. Même les industriels, je pense qu'ils font de fausses analyses. Elles sont demandées parce que, pour pouvoir exporter, la France doit montrer qu'elle maîtrise le taux de salmonelles au niveau national dans les élevages. Mais moi je vends tout en local. » Même histoire avec la grippe aviaire, qui a amené un lot de nouvelles mesures de « biosécurité » inapplicables dans les petits élevages de plein air, comme la pose de filets au-dessus des parcours. Olivier Niol a aussitôt travaillé à proposer des solutions plus adaptées aux pouvoirs publics. « Tout cela pour que les gros producteurs de canards gras puissent continuer d'exporter », maugrée-t-il. « Tout cela peut bouffer la vie aux jeunes. Lors d'une réunion, l'un d'eux racontait qu'il avait dû faire 15.000 euros d'investissements pour se mettre aux normes alors que la législation a changé un an et demi plus tard. » Il dénonce un cercle vicieux : il faut investir pour se mettre aux normes, donc produire plus, donc, peu à peu, industrialiser sa ferme…

Pour autant, un contrôle peut bien se passer. Olivier Niol, qui abat ses volailles à la ferme, a récemment reçu un agent venant contrôler le respect des normes de bien-être animal. « Il m'a expliqué une nouvelle technique pour tuer les poulets, et je l'ai adoptée. Ce n'était pas de la normalisation pour la normalisation », témoigne-t-il. Les contrôles sur sa labellisation bio sont aussi vécus d'une tout autre manière par Christophe Morantin. « Les personnes qui viennent connaissent la ferme, ils essayent de comprendre comment on travaille, on est dans une relation de confiance, ils ne sont pas là pour sanctionner », raconte-t-il.

La Confédération paysanne propose donc de faire évoluer la vision du contrôle, qui pourrait être envisagé comme une évaluation permettant à l'agriculteur d'améliorer ses pratiques. Le syndicat recommande aussi aux agriculteurs, dès qu'ils en ressentent le besoin, de se faire accompagner afin de ne pas être seuls face à, potentiellement, plusieurs agents.

Le rapport de 2015 préconisait une circulaire afin de diffuser de « bonnes pratiques ». Force est de constater que ces recommandations ne fonctionnent pas partout. « On reste dans le rapport de force », observe Olivier Niol. Il l'assume franchement, et recommande de jouer collectif. « Avec les salmonelles puis la grippe aviaire, ça a été compliqué pendant deux ans pour les éleveurs de volailles en plein air. Alors, la dernière fois qu'ils m'ont annoncé un contrôle, on a fait une conférence de presse, on a eu des articles avant qu'ils ne viennent. Et puis, j'ai du réseau, de la finance, de l'expérience. Maintenant, quand les contrôleurs viennent chez nous, la relation est plus équilibrée. »

… nous avons une faveur à vous demander. Il n'y jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés.

Affaire Benalla : pourquoi l’Élysée n’est pas à la hauteur | Contrepoints

Affaire Benalla : pourquoi l'Élysée n'est pas à la hauteur | Contrepoints

Affaire Benalla : pourquoi l'Élysée n'est pas à la hauteur

Il n'y aura ni gagnant, ni perdant, aucun responsable, aucun coupable : les usagers seront comme d'habitude les grands oubliés du petit jeu entre hauts fonctionnaires d'un côté et syndicalistes de l'autre.

Par Olivier Maurice.

Imaginez que vendredi, Mark Zuckerberg entre dans la grande salle qui accueille les principaux actionnaires et investisseurs de Facebook, accompagné à sa droite de son directeur des ressources humaines et à sa gauche de son directeur financier et qu'il leur annonce qu'une grève déclenchée à l'issue de l'annonce d'un changement organisationnel a coûté presqu'un milliard de dollars à la société et a perturbé le service pendant 36 jours et gêné tous les clients.

Je pense que, bien que celui-ci soit le fondateur et le principal actionnaire de la société, les questions auxquelles il aurait à répondre ressembleraient plus ou moins à : Qui était en charge de l'opération qui a déclenché ce foutoir ? Qui a été incapable de planifier, d'anticiper, de gérer ? Est-ce qu'il a bien été renvoyé sur le champ ? Pourquoi ça a coûté autant et duré aussi longtemps ? Qui a embauché le responsable de ce fiasco ? Qui était son manager ? Pourquoi il n'a pas été viré plus vite ? etc.

Bref, un sale moment à passer. Je ne suis sans doute pas le seul à m'être retrouvé dans ma carrière dans des situations similaires ou à avoir vu des collègues se faire littéralement coller au mur pour des sommes avec beaucoup (mais vraiment beaucoup) moins de zéros. Ce n'est clairement pas une expérience que l'on peut recommander à quiconque.

Vous pouvez remplacer Facebook par n'importe quelle entreprise, je n'ai choisi celle-ci que parce que son chiffre d'affaire est du même ordre que celui de la SNCF. Il en est que le scénario qui va très probablement se passer ce vendredi 27 juillet lors de la réunion du conseil de surveillance de la SNCF sera sans aucun doute d'un tout autre registre.

790 millions de perte : ni responsable, ni coupable

Revenons donc à la réalité Française : Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF, va entrer dans une salle réunissant les administrateurs du conseil de surveillance, c'est-à-dire 12 hauts fonctionnaires membres de 9 ministères, 4 experts choisis par l'État en fonction de leurs compétences (sic) – dont Valérie Pécresse et le médecin urgentiste Jean Rottner–  et 8 représentants des salariés, chacun parrainé par un syndicat (3 représentants parrainés par la CGT, 2 par l'UNSA, 1 par Sud-Rail, un par la CFDT et un par FO/CFE/CGC).

Autant vous dire que quand Mr Pepy va annoncer les 790 millions d'euros qu'ont coûté à l'entreprise les grèves perlées, il ne sera aucunement question de faire le bilan de l'opération, ni de poser de questions qui fâchent, ni d'ailleurs de prendre le moindre risque d'évoquer n'importe quoi qui pourrait relancer le débat. Et ce pour la simple raison que contrairement à un réel conseil de surveillance ayant comme objet de veiller au bon fonctionnement d'une entreprise et d'en rendre compte aux actionnaires, celui de la SNCF représente les deux camps qui se sont opposés lors du conflit : l'État d'un côté, les syndicats de l'autre. La SNCF, ou plus précisément les dirigeants, les non-grévistes et les usagers, n'ayant pas vraiment eu leur mot à dire.

Il ne sera donc aucunement question d'établir le bilan de ces grèves, d'en rendre compte aux actionnaires de la société (c'est-à-dire l'État) et d'en tirer les conséquences afin que cela ne se reproduise pas dans l'avenir, mais plus vraisemblablement de se mettre plus ou moins d'accord sur l'histoire à raconter afin d'enterrer cette grève inutile (comme l'ont été les grèves précédentes) déclenchée en réaction d'une réforme tout aussi inutile (comme l'ont été les réformes précédentes).

Le pouvoir, enlisé dans l'affaire Benalla fera tout pour éviter un scandale de plus et les syndicats totalement décrédibilisés par une grève qui est loin d'avoir reçu le soutien populaire espéré trouveront cette fois comment se mettre d'accord pour cacher la poussière sous le tapis.

Le désamorçage de l'opération est d'ailleurs déjà en cours : l'État ayant laissé fuiter le montant de l'addition et la CGT ayant lancé subrepticement un préavis de grève pour le jour du conseil de surveillance afin de masquer le plus possible l'événement aux yeux des médias et des usagers.

Ce qui permettra par la même occasion aux usagers de subir un jour de grève supplémentaire et encore plus inutile que les précédents, si tant est que cela soit possible. Le texte incriminé a lui été voté à l'assemblée et au sénat.

Il n'y aura donc ni gagnant, ni perdant, aucun responsable, aucun coupable : les usagers ayant piétiné pendant des heures pour finalement arriver en retard après avoir voyagé dans des conditions épouvantables seront comme d'habitude les grands oubliés du petit jeu entre hauts fonctionnaires d'un côté et syndicalistes de l'autre. Les contribuables épongeront comme d'habitude la dette générée par l'incompétence d'une gestion irresponsable.

Mettre fin à la gestion paritaire

La SNCF est loin d'être le seul organisme en France dont l'organisation, la direction et la gouvernance sont complétement défaillantes, pour ne pas dire inexistantes. C'est malheureusement le lot de pratiquement tous les organismes publics, du syndicat des eaux à la SNCF en passant bien sûr par les organismes sociaux : caisses de retraites, sécurité sociale, pôle emploi …

Ce paritarisme à la Française est une des nombreuses exceptions culturelles dont les politiciens sont si fiers et qui enferme ce pays dans un total immobilisme, empêche toute réforme et fait vivre toute une caste de parasites totalement inutiles et parfaitement indéboulonnables.

Quasiment tous les organismes publics et parapublics en France sont gérés selon ce modèle. Et c'est donc quasiment tout le pays qui est atteint par cette maladie qui se caractérise par deux symptômes bien connus de tous : obésité et déficit. Inutile de chercher des responsables extérieurs (Europe, migrants, mondialisation, banques etc…) à ce cancer : il est bien français et il est tellement horrible à voir et généralisé qu'il est bien plus commode de détourner le regard et de parler de toute autre chose.

Hérité du programme politique du CNR, ce monstre de Frankenstein qui mélange moitié autogestion soviétique et moitié charges aristocratiques façon ancien régime est l'une de ces inventions farfelues dont la France est si fière au moment de leur création et dont elle devient brutalement amnésique devant la réalité de la catastrophe économique quelques années plus tard : Concorde, monorail, nano-réseau, Minitel, etc…

Sauf que là, on ne parle pas de prix au concours Lépine, mais du problème principal qui transforme petit à petit ce pays en république bananière et que contrairement aux désastres cités, le monopole public permet à ces aberrations économiques de subsister aux frais du contribuable.

Le limogeage ou à la rigueur la démission des responsables de ce gâchis qui a pourri la vie de quasiment tous les Français sont le minimum des conséquences que devrait impliquer un tel fiasco.

La refonte des organes de gouvernance de l'entreprise et la constitution d'une véritable équipe de direction ayant à la fois les pouvoirs et les responsabilités nécessaires sont le minimum de réforme auquel les contribuables et usagers sont en droit de s'attendre, à défaut d'une réelle privatisation qui éliminerait tout cet entregent politicien une bonne fois pour toutes.

Ces changements ne sont pas dans la loi qui a été votée, mais devraient faire l'objet d'ordonnances prises dans un délai de 12 mois après la promulgation de celle-ci. Le temps de noyer le poisson et de voir surgir des grèves sporadiques à la moindre tentative de s'éloigner du modèle paritaire et de remettre en cause ses multiples avantages, que ni les syndicats ni les hauts fonctionnaires ne voudront jamais abandonner.