Préambule
Notre Convergence citoyenne pour une transition énergétique est le fruit d'une prise de conscience née de la mobilisation contre l'extraction des gaz et huiles de schiste. Nous avons élaboré cette déclaration les 26, 27 et 28 août, et validée en assemblée plénière le 28 août.
Pour assurer l’avenir des générations futures, la Convergence, affirme comme nécessité :
• la reprise en main par les citoyens des décisions qui les concernent ;
• le refus de la marchandisation de la nature et de ses ressources, notamment en dénonçant les pièges du capitalisme vert ;
• la définition de la terre, de l'eau, de l’air, de l'énergie, et du vivant comme biens communs inaliénables et accessibles à tous.
Remettant en cause le système économique et productiviste dominant, la Convergence se donne une feuille de route.
1 : Instaurer le contrôle citoyen des instances politiques soumises à la logique des multinationales revient à instaurer :
• Une démocratie directe grâce des espaces citoyens d'échanges, d'information, de confrontation et de décisions ;
• Une assemblée citoyenne d’expertise plurielle et transparente qui exclue tout conflit d’intérêt ;
• La séparation entre les pouvoirs financiers et les médias ;
• Un travail de convergence sur les questions de société avec le mouvement social et ses organisations.
2 : S'engager sans délai pour la transition énergétique suppose de :
• Réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre à la hauteur des exigences exprimées par l'accord des peuples de Cochabamba, accord adopté par la Convergence de Lézan et joint en annexe de la présente déclaration ;
• Se libérer d’une surconsommation qui coûte plus aux pauvres qu’aux riches ;
• S’orienter vers une sobriété et une efficacité énergétique ;
• Arrêter la course aux énergies fossiles ;
• Abandonner toute expérimentation, exploration et exploitation d'hydrocarbures compris dans la roche mère et off-shore ;
• Arrêter le nucléaire civil et militaire ;
• Arrêter la production et l’utilisation industrielles des agro-carburants ;
• Mettre la priorité sur le financement public de la recherche et des expérimentations citoyennes sur les énergies renouvelables ;
• Libérer les brevets captés par les multinationales ;
• Organiser la relocalisation avec la réappropriation publique et territoriale des moyens de production et de distribution de l'énergie (régies communales, coopératives, sociétés d'intérêt collectif, etc.) incluant systématiquement le contrôle citoyen ;
• Réorienter les politiques publiques des secteurs énergivores tels que l’agriculture intensive, les transports, le logement et l’urbanisme, l’industrie et la grande distribution ;
• Exiger la reconversion des filières concernées en accord avec les travailleurs et les usagers.
3 / Organiser dès à présent la convergence des luttes nous engage à :
• Articuler les mobilisations contre les gaz et huile de schiste, le nucléaire, les OGM, les incinérateurs, les agro-carburants et toutes les luttes sociales et environnementales ;
• Faire converger les luttes, les mobilisations, les alternatives et les expérimentations en associant le combat écologique aux luttes sociales ;
• Œuvrer pour l'émergence d'un nouveau projet de civilisation indispensable face aux enjeux climatiques, à l'épuisement des ressources naturelles et plus généralement au chaos dans lequel nous mène le capitalisme ;
• Poursuivre régulièrement la Convergence citoyenne initiée à Lézan, en se connectant avec les mobilisations du local au mondial ;
• Inscrire nos mobilisations dans un calendrier international contre le G20, du 1er au 4 novembre 2011, lors du sommet sur le climat de l’ONU à Durban début décembre 2011, lors du Forum Alternatif Mondial de l’Eau du 10 au 18 mars 2012, lors du Sommet Rio + 20 début juin 2012.
La Convergence citoyenne pour une transition énergétique s'associe à la pétition portée par « Los Indignados » auprès de la Commission européenne pour la sortie du nucléaire, contre l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures compris dans la roche mère, contre la culture et la commercialisation des OGM et pour un audit des dettes des Etats européens.
Globalisons la lutte, globalisons l’espérance !
Cette déclaration est partagée par les partenaires de la « Convergence citoyenne pour une transition énergétique » et ceux qui veulent s’y joindre pour la soutenir.
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
lundi 5 septembre 2011
Cette histoire pourrait être un conte, malheureusement, c'est (peut être) la notre....
Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait.
Les paysans le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.
Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes.
Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité.
Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt.
Le cours de l’âne s’effondra.
Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.
Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier,ami intime et premier adjoint, soit dit en passant.
Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale...
On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts.
C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.
Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.
Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?
Que ferez-vous ?
Le reboussier pense que pour ces villageois la seule solution est la révolution " aux armes citoyens "
Les paysans le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.
Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes.
Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité.
Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt.
Le cours de l’âne s’effondra.
Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.
Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier,ami intime et premier adjoint, soit dit en passant.
Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale...
On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts.
C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.
Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.
Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?
Que ferez-vous ?
Le reboussier pense que pour ces villageois la seule solution est la révolution " aux armes citoyens "
Inscription à :
Articles (Atom)