mardi 18 septembre 2018

Alexandre Benalla aperçu à Londres avec un individu fiché S

https://www.nouvelobs.com/politique/20180918.OBS2570/alexandre-benalla-apercu-a-londres-avec-un-individu-fiche-s.html

Il est plus facile d'étre sincére que de le paraitre


Sait-on enfin pourquoi l'Humanité est de plus en plus bête¨?

 

 

Bonjour Denis

Je n'adhère  absolument pas aux discours de Pierre Rabhi même si nos parcours peuvent paraître les mêmes et nos âges aussi et que nous soyons voisin .

Il n'a toujours été qu'un faire valoir des systèmes de gouvernance que nous avons traversé   profitant même à certaines période des largesses  de la FNSEA … voir Burkina entre autre.

Son choix de l'Europe avant de faire un Bassin Méditerranéen à l'époque ou nous l'avions sollicité  ( avec des chercheurs et des universitaires cévenols ) m'a complètement éloigné du personnage .

Sa sobriété heureuse est depuis longtemps  récupérée par les différents mouvements qui se revendiquent de  lui ,dans une vaste démarche commerciale auprès de "bobos" de tous âges ayant les moyens de s'offrir un retour au jardin bio par des stages ,des bouquins et des conférences …. payant bien sûr.

Nous sommes bien loin de la démarche qui a amené certains d'entre nous à quitter nos emplois et les villes pour essayer de faire revivre des territoires abandonnés par l'exode rurale si bien chanté dans "la montagne" par notre ami Jean .

Aujourd'hui je reparle du vol par nécessité pour le partage dans notre société de croissance et de gaspillage de la même façon que nous débâtions avec les pouvoirs public  (en allant jusqu'aux tribunaux) pour savoir si la terre doit appartenir à celui qui la travaille ou à celui qui la possède (sur ce sujet je n'ai jamais entendu Pierre Rabhi s'exprimer).

Quels que soient les courants politiques de la gouvernance du moment si  Rabhi  n'existait pas ils l'inventeraient   pour se donner bonne conscience …

Bernard BRUYAT

 

De : CHEISSOUX Denis [mailto:Denis.CHEISSOUX@radiofrance.com]
Envoyé : samedi 8 septembre 2018 18:12
À : 'Bernard BRUYAT'
Objet : RE: La vacance de Mr HULOT et la sécession

 

Bien sûr Bernard que Illich Gorz Charbonneau etc avaient vu juste …. Mais n'ont pas vu l'appétence et la docilité des gens pour la conso … consolatrice à ce moment

Si on veut faire fuir les gens, on parle de Décroissance. Ca ne marche pas et ça les stresse donc ils se referment.  Pas mûr. On peut y arriver autrement. La sobriété heureuse de Rabhi dit la même chose mais en positif.

Bon w end à toi

Denis

 

De : Bernard BRUYAT [mailto:bernard.bruyat@wanadoo.fr]
Envoyé : samedi 8 septembre 2018 17:45
À : Bernard BRUYAT
Objet : TR: La vacance de Mr HULOT et la sécession

Nous voulons des coquelicots: l'Appel est lancé!

« Ami.e.s, signez en masse l'Appel des coquelicots.
www.nousvoulonsdescoquelicots.fr

Une toute petite troupe de bénévoles, soutenus par des groupes et associations sans affiliation
politique, lancent le 12 septembre 2018 un immense Appel pour l'interdiction de tous les
pesticides*. Il durera deux ans, et nous permettra de réunir des millions de soutiens.

Vous allez le signer, car vous le devez, comme nous, comme quiconque. Nous ne pouvons plus accepter
sans réagir que des humains soient atteints dans leur santé, jusqu'aux nouveau-nés, et que l'eau de
pluie, la rosée, les sols, les aliments, l'air lui-même soient massivement empoisonnés. Faudra-t-il
demain vivre dans un monde sans oiseaux, sans abeilles, sans papillons, sans coquelicots ? C'est
impensable.

Il faut considérer notre mouvement comme une grande aventure collective. Sans quartier général, sans
contrôle ni hiérarchie, sans aucune mainmise politique. L'Appel des coquelicots est d'emblée celui
de toute la société. Nous ne lancerons aucune négociation avec les autorités de notre pays, car nous
entendons rappeler ce qu'est une démocratie vivante. Qui a le droit de demander. Qui a le droit
d'exiger. Nos gouvernants, quelle que soit leur couleur politique, devront plier devant l'opinion.
Telle est la loi d'un pays libre. »

Fabrice Nicolino,
Journaliste, Président de Nous voulons des coquelicots.

* de synthèse

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L'appel :

Nous voulons des coquelicots
Appel des 100 pour l'interdiction de tous les pesticides*

Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l'eau de pluie,
dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l'estomac des abeilles, dans le cordon
ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les
cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de
Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la
naissance. L'exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la
fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu
en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par
milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages
deviennent rares. Ce monde qui s'efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière
qui s'éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.

Nous exigeons de nos gouvernants l'interdiction de tous les pesticides* en France. Assez de
discours, des actes.

* de synthèse

Pour signer :
www.nousvoulonsdescoquelicots.fr

 

 

Plan pauvreté : des mesures symboliques et un manque d’ambition par Erwan Manac'h | Politis

Plan pauvreté : des mesures symboliques et un manque d'ambition par Erwan Manac'h | Politis

Plan pauvreté : des mesures symboliques et un manque d'ambition

Emmanuel Macron a listé ce jeudi les mesures de son « plan pauvreté ». Elles doivent améliorer le système actuel, par petites touches, mais s'avèrent cosmétiques au regard des conséquences de sa propre politique économique.

Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c'est la seule garantie d'une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, achetez Politis, abonnez-vous.

Le plan pauvreté était attendu avec un mélange d'impatience et de scepticisme. Maintes fois retardé et préparé dans un contexte de coupes budgétaires, il devait néanmoins donner une coloration sociale à un quinquennat qui patine.

Parmi les annonces, trois mesures symboliques se dégagent. Elles sont surtout destinées à corriger des trous noirs du système d'aide français :

• L'école obligatoire à partir de 3 ans, pour que tous les enfants aillent en maternelle, afin de lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge.

• Des petits-déjeuners dans les écoles et collèges des quartiers pauvres. Une aide aux directeurs d'établissement du Réseau d'éducation prioritaire (REP) devra être créée pour les inciter à organiser ces petits-déjeuners, car 13 % des enfants de ces établissements arrivent à l'école le ventre vide.

• L'obligation faite aux services de l'aide social à l'enfance de d'étendre son action aux 18-21 ans qui n'ont pas de logement, d'emploi ou de formation. Le contrat jeune majeur accompagne déjà 20 900 jeunes de 18 à 21 ans, mais il reste très insuffisant. 30% des sans-abri nés en France sont des anciens enfants placés, estime ainsi le Conseil économique, social et environnemental.

Dans le détail, Emmanuel Macron annonce aussi vouloir améliorer la formation des aides maternelles et faciliter la construction de crèches à vocation sociale dans les villes pauvres. Les communes concernées auront un « bonus financier » qui leur permettra de financer les constructions à hauteur de 90 % de l'investissement.

Le chef de l'Etat annonce que 100 000 contrats de « garantie jeune », programme de retour à l'emploi signé avec les missions locales, seront mobilisés chaque année, sans préciser s'il s'agit d'une augmentation ou d'une simple pérennisation du dispositif actuel, déjà déployé à hauteur de 100 000 contrats par an. Emmanuel Macron annonce également un soutien aux initiatives « Territoire zéro chômeur de longue durée » et « Convergence », dont le nombre de bénéficiaires doit « plus que doubler », annonce le Président. Il n'est donc pas question d'une généralisation, comme il en a été un temps question.

Les aides bientôt conditionnées à une activité ?

Le gouvernement renonce également au « versement social unique », qui devait fusionner les minimas sociaux dans un seul et même dispositif automatique. Celui-ci aurait en effet représenté un coût important, vu l'ampleur du non-recours aux aides sociales (40 % des ménages éligibles au RSA n'en ont pas fait la demande). Il se résout uniquement à simplifier l'aide au paiement d'une complémentaire santé.

Emmanuel Macron lance en revanche le chantier, qui devra aboutir en 2020 avec la présentation d'un texte de loi, d'un « revenu universel d'activité ». Il s'agit de « créer un véritable service public de l'insertion. Un même guichet, simple, unique », pour gommer « l'absurdité du système dans lequel nous vivons ».

Le sens de ce « revenu universel d'activité » est aussi d'inciter, voire de contraindre, les allocataires à travailler, à en croire les intentions affichées par le chef de l'État. « Il est inacceptable que ceux qui peuvent prendre un emploi ne le fassent pas. Face aux droits, il doit y avoir un devoir et des sanctions », a-t-il martelé.

Le « revenu universel d'activité », qui devra fusionner les minimas sociaux et permettra à « chacun [de] bénéficier d'un filet de sécurité », est donc « conçu pour que le retour à l'emploi soit le plus rapide possible » et pour que « nous nous assurions que les devoirs [des allocataires] soient respectés ».

Derrière un pupitre floqué de la promesse de « faire plus pour ceux qui ont moins », Emmanuel Macron a donc conservé une teinte libérale. « Le projet productif, dit-il, permet seul l'émancipation de chacun » et le travail offre à chacun de « retrouver sa part de liberté ».

8 milliards, qui dit mieux ?

La grande question accompagnant ce plan reste celle des moyens financiers. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, communiquait ce jeudi matin sur une enveloppe de 8 milliards d'euros sur l'ensemble du quinquennat. Un chiffre qu'il faut rapporter à un investissement annuel de 2 milliards par an sur quatre ans, et analyser dans le détail pour déceler d'éventuels effets d'annonce et recyclages d'annonces anciennes.

L'association ATD Quart monde a déjà fait ce calcul, comme l'a dit sa présidente Claire Hedon ce jeudi sur France info :

Dans les 8 milliards annoncés, il y en a 4 déjà qui sont du redéploiement.

La refonte du CAP petite enfance se fera par exemple, a annoncé Emmanuel Macron, par une mobilisation de 100 millions d'euros du Fonds d'innovation sociale. Sans préciser si la somme est à déduire du milliard déjà annoncé en janvier pour ce fonds, qui agrégeait lui-même déjà des financements existants et de l'argent privé. Idem pour l'obligation, faite aux départements, d'accompagner les jeunes de 18 à 21 ans sans activité, pour laquelle 50 millions d'euros seront « mobilisés », sans qu'il soit précisé s'il s'agit d'une dépense nouvelle.

L'opposition tacle d'ailleurs comme un seul homme la faiblesse du plan en matière de moyens. Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure, premier secrétaire, fait son calcul : 8 milliards d'euros sur quatre ans dans un pays qui compte 8,8 millions de pauvres, « c'est 62 centimes par jour » et par personne. « Le plan cadeaux fiscaux c'est 600 000 euros par an en moyenne et par individu pour les plus fortunés. » Au Parti communiste, Ian Brossat relève également que « la suppression de l'impôt sur la fortune, c'est 4 milliards chaque année ». Tandis qu'Adrien Quatennens, député FI, estime qu'un plan pauvreté véritablement ambitieux aurait dû faire en sorte « que le RSA soit directement donné à ceux qui en ont le droit sans qu'il aient à faire des démarches ».

Ces annonces sont également à mettre en regard des choix budgétaires du gouvernement. Le désengagement massif de l'État de la politique de logement fera reculer le logement social au profit du logement privé à bas coût. La baisse des contrats aidés fragilise quant à elle des milliers d'associations, notamment dans le social. Le sous-investissement dans les universités laisse, avec l'entrée en vigueur de Parcoursup, au moins 3 000 bacheliers sans affectation. Tandis qu'Emmanuel Macron attire l'attention sur les 2 millions de jeunes sans travail ni formation, « qui deviennent des perdus de vue ». C'est dans le détail qu'il faudra donc analyser, mesure par mesure, les effets de ce plan pauvreté.

Ajout, jeudi 13 septembre à 15 h 50 : ajout de la citation de Claire Hedon.

La fraude fiscale s'élève à 100 milliards d'euros - Le Point" />

La fraude fiscale s'élève à 100 milliards d'euros - Le Point" />

La fraude fiscale s'élève à 100 milliards d'euros

La sous-déclaration des revenus reste la fraude la plus courante, révèle un rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques dévoilé par « Marianne ».

Ce chiffre de 100 milliards represente 1,5 fois la somme payee par les Francais par le biais de l'impot sur le revenu.

Ce chiffre de 100 milliards représente 1,5 fois la somme payée par les Français par le biais de l'impôt sur le revenu.

© AFP/ JOEL SAGET

L'addition est salée. D'après un rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques, dévoilé par Marianne, la fraude fiscale s'élèverait à 100 milliards d'euros en France. Une augmentation de 20 milliards par rapport à l'estimation donnée en 2013 dans son dernier rapport. À titre de comparaison, l'ONG Oxfam table sur un chiffre entre 60 et 80 milliards d'euros, tandis que l'association Tax Justice Network parle de 200 milliards d'euros. Un manque à gagner important pour l'État, d'autant que le rapport ne prend pas en compte les fraudes sur les prélèvements sociaux.

Lire aussi : Les fraudeurs fiscaux sont-ils plus sévèrement condamnés qu'avant ?

Comme le précise Marianne, ce chiffre de 100 milliards représente 1,5 fois la somme payée par les Français par le biais de l'impôt sur le revenu. La sous-déclaration des revenus reste la fraude la plus courante, même si elle pourrait être rendue difficile par la mise en place du prélèvement à la source. Mais elle peut également être off-shore, pour les entreprises comme pour les particuliers, explique au magazine l'économiste Gabriel Zucman : « Le patrimoine détenu off shore par les ménages, le plus souvent via des sociétés-écrans ou des trusts, représente près de 15 % du total pour la France, soit près de 300 milliards d'euros. » Pour l'économiste, le manque à gagner est de « 10 milliards d'euros annuels » et il estime qu'environ « 3 500 ménages français détiendraient 50 millions d'euros chacun en moyenne à l'étranger ». Comme l'indiquent nos confrères, « 3 500 ménages concentreraient une fraude de 5 milliards chaque année ».

Baisse du nombre de contrôles

Dans son rapport, le syndicat Solidaires-Finances publiques conclut également qu'il n'a jamais été aussi simple de contourner le fisc. Alors que, en 2008, une entreprise soumise à la TVA risquait de voir sa comptabilité contrôlée tous les 84 ans, c'est désormais tous les 130 ans, précise Marianne. La situation est encore plus simple pour les particuliers : les contrôles de la situation fiscale personnelle sont passés de 4 166 en 2008 à 3 613 en 2017. En cause, une baisse des effectifs : « 3 100 emplois ont été supprimés dans les services de contrôle fiscal depuis 2010 », explique Vincent Drezet, du syndicat Solidaires-Finances publiques. « Seule une véritable volonté politique en matière de lutte contre la fraude fiscale doit donc inverser cette logique qui affaiblit le contrôle fiscal », conclut-il. Le rapport, lui, assure que « les efforts en matière d'emplois, soutenus dès 2018, ont vocation à se renforcer à partir de 2019 et 2020 dans le cadre du processus Action publique 2022 ».

Lire aussi : La Suisse sauve la mise à 45 000 clients français d'UBS

À Kolbsheim, la mobilisation ne faiblit pas contre le GCO de Strasbourg

À Kolbsheim, la mobilisation ne faiblit pas contre le GCO de Strasbourg

À Kolbsheim, la mobilisation ne faiblit pas contre le GCO de Strasbourg

- Kolbsheim (Bas-Rhin), reportage

« Certains zadistes sont concernés par des fiches S à caractère terroriste » : dans la matinée du 15 septembre à Kolbsheim, tous les habitants se moquent de ces propos du préfet de la région Grand Est. Ils trouvent l'article des Dernières Nouvelles d'Alsace qui rapporte ces propos d'autant plus drôles qu'ils n'ont pas pu le lire dans l'édition de Kolbsheim : la page où le préfet Jean-Luc Marx est citée a mystérieusement disparu des canards distribués dans le village.

« Tout le monde aide les zadistes. » Alix (le prénom a été modifié) fait partie de ces Kolbsheimois en colère depuis l'évacuation de la Zad, dans la forêt voisine. Vêtu d'un bob gris et d'une chemise rayée, le retraité taille un plant de tomates tout en fustigeant un projet autoroutier vieux de 45 ans : « C'était l'époque du tout-voiture… »

Quelques maisons à colombages plus loin, Lucie tient le même discours en cette matinée du 15 septembre : « Les zadistes sont là pour nous défendre. Sans eux, il y aurait déjà eu les travaux. » Vendredi soir, cette habitante du village a offert « une soupe de légumes et des knacks ». De quoi nourrir une vingtaine de personnes, dont plusieurs anciens résidents des de la Zad.
Dans cette commune au cœur de la contestation anti-GCO (Grand contournement ouest de Strasbourg), le ressentiment est sur toutes les lèvres. Chacun a une anecdote sur le sentiment de ne plus être libre de se déplacer dans son propre village à cause de la présence des gendarmes. L'une n'a pas pu cueillir ses pêches car son terrain est désormais interdit d'accès. L'autre a récolté le maïs en vitesse ce matin « avant qu'il ne soit trop tard. »

La grâce du château de Kolbsheim serait dissipée par le bruit de l'autoroute

Dans l'épicerie Label Hélène, le châtelain du village ne passe pas inaperçu. Après avoir acheté cinq paquets de cigarettes, Erik Grunelius rentre chez lui. Sur le chemin, il évite le sujet du viaduc de Kolbsheim. Cette partie du Grand contournement ouest doit passer à 507 mètres de son château. Une catastrophe sonore et visuelle pour son château, classé monument historique. Son frère, Jean-Marie, est plus loquace. Depuis plus d'un an, le propriétaire du moulin éponyme de la Zad a accepté l'installation des zadistes et a payé l'utilisation de l'eau et de l'électricité. « C'était une demande de mon ami et maire de Kolbsheim, Dany Karcher », dit-il.

Hélène tient l'épicerie de Kolbsheim : « Plus les gendarmes sont agressifs, plus nous sommes soudés »

Retour dans le seul commerce à Kolbsheim, l'épicerie. La propriétaire a perdu sa clientèle du village voisin : « La route entre Ernolsheim et Kolbsheim a été coupée depuis l'évacuation », lundi 10 septembre. Derrière son comptoir plein de bretzels, de gelée de pot-au-feu et d'asperges artisanales, Hélène Scheffer décrit des zadistes « sympathiques, de tous les âges. » En riant, elle évoque l'idée de « vendre des lunettes de plongée » pour se protéger du gaz lacrymogène utilisé tout au long de la semaine. Avant de fermer son commerce pour l'après-midi, la commerçante résume le processus à l'œuvre à Kolbsheim : « Plus les gendarmes sont agressifs, plus nous sommes soudés. »

L'heure du rassemblement anti-GCO approche. Vers 13h, la place devant la mairie se remplit. Depuis plusieurs jours, les zadistes se retrouvent dans la cour de récréation de l'école. Sous un auvent, ils peuvent y stocker leurs affaires et cuisiner. Luigi (le prénom a été modifié) porte deux casquettes, l'une en avant, l'autre en arrière. Il apprécie les nombreux encouragements des villageois. Selon lui, « les relations avec les habitants de Kolbsheim étaient déjà constructives avant l'évacuation. Ils nous apportaient souvent de l'aide matérielle ou venaient simplement discuter le dimanche. »

Zadistes et habitants sont unis dans la lutte

Aujourd'hui, une dizaine de zadistes dorment sur un terrain laissé par une habitante. Ils ont d'abord dormi dans le presbytère, mis à disposition depuis longtemps par la pasteure. Vers 14h, Caroline Ingrand-Hoffet s'y trouve avec plusieurs élus et membres du collectif GCO Non Merci pour organiser le rassemblement « Aux Arbres Citoyens ! » A la sortie, elle évoque l'organisation d'un lieu de parole, pour les nombreux habitants traumatisés par les interventions brutales des gendarmes tout au long de la semaine : « Il y a des gens qui pleurent, il y a des enfants qui font des cauchemars. Certaines personnes me disent ressentir en eux une violence qu'ils n'ont jamais connue. »

Depuis une semaine, le village a repris vie. « Les gens sortent dans la rue pour parler. Il y a une reconnaissance réciproque entre les zadistes et les habitants. Mais cette solidarité a toujours existé », affirme la pasteure.

La manifestation commence. La foule remplit la rue de la Division Leclerc. Après quelques discours sur la place de la mairie, zadistes, villageois, élus et opposants de toute l'Alsace se dirigent vers la forêt amputée. Ils sont plus de 2.000 à marcher pendant une bonne demi-heure. A l'arrivée, le choc. Devant les troncs d'arbres au sol, certains filment, d'autres fustigent un « massacre ». L'accès au site de l'ancienne Zad est interdit par les gendarmes.

Vinci a déjà commencé à détruire la forêt

Interrogé par Reporterre, le maire de Kolbsheim, Dany Karcher, évoque un « soutien pour les zadistes qui a explosé depuis l'évacuation, tout simplement parce que beaucoup de gens les découvrent et voient que ce ne sont pas les personnes que le préfet a décrites. »

La manifestation se termine par des prise de parole dans un pré voisin. Germaine est toujours là. Malgré ses 89 ans, cette habitante de Kolbsheim était présente lors de l'évacuation de la Zad du Moulin. Des zadistes lui chantent un hommage : « Germaine, c'est pour te dire que l'on t'aime / Germaine, matraque ou lacrymo, c'est la même. » D'une voix faible, la doyenne des opposants au GCO s'excuse de ne pas savoir que dire au micro : « Je suis très fatigué. Espérons que l'on garde un peu de cette forêt. »

Les gendarmes protègent la destruction de la forêt

Pour les opposants au GCO, les prochains rendez-vous sont fixés au tribunal administratif - en espérant que la destruction de la forêt ne se poursuivra pas d'ici là. Deux audiences concernant des procédures en référé se tiennent les 19 et 20 septembre. Si le juge donne raison à Alsace Nature suite à la première audience, les travaux engagés seraient condamnés à cesser. D'ici là, Michael Kugler, du collectif GCO Non Merci, appelle à se rendre à Pfettisheim et Pfulgriesheim pour s'opposer à d'autres déboisements possibles.

… nous avons une faveur à vous demander. Il n'y a jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés.

Sécheresse- Prolongation des mesures en vigueur jusqu'au 31 octobre 2018 | Ville d'Anduze

Sécheresse- Prolongation des mesures en vigueur jusqu'au 31 octobre 2018 | Ville d'Anduze

Sécheresse- Prolongation des mesures en vigueur jusqu'au 31 octobre 2018

Le point sécheresse du 5 septembre a conduit à maintenir les mesures de limitation en vigueur sur le département, à savoir: 



   1) afin notamment d'assurer la cohérence avec les arrêtés préfectoraux pris dans les départements voisins

  • maintien en alerte de niveau 1 des communes concernées par le BV Ardèche,

    2) au regard des débits des cours d'eau et de la situation des nappes souterraines

  • maintien des nappes de la Vistrenque et des Costières en vigilance


Les informations relatives à ces mesures sont consultables sur le site internet de la préfecture : 



http://www.gard.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Secheresse/Actualites-de-l-annee/Secheresse-dans-le-Gard-Situation-au-7-aout- 2018