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En usant de l'article 49-3 lors du retour du projet de loi Travail à l'Assemblée Nationale, le gouvernement décide une nouvelle fois de mépriser la représentation nationale.

La loi travail sera adoptée de surcroît sans débat avec la complicité de la droite. Le groupe LR ne déposera pas de motion de censure. Alors qu'elle avait initialement fait fi de vouloir censurer le gouvernement, la droite aurait été la première embarrassée par le rejet du texte, tant elle en adoube le contenu.

Dans ces conditions, l'agitation des députés « frondeurs » autour d'une hypothétique motion « de gauche » relève de la posture symbolique. Lors du premier passage du texte à l'Assemblée nationale, les députés « frondeurs », qui avaient échoué à déposer leur motion, avaient refusé de voter la censure au prétexte que la seule motion en présence avait été déposée par la camp d'en face. Ils mesurent aujourd'hui les conséquences de cette occasion manquée de censurer ce texte, tant celui-ci est néfaste pour les salariés, non seulement dans son article 2 (inversant la hiérarchie des normes), mais aussi dans son volet facilitant le licenciement économique, sans compter les nombreuses « perles » pro-MEDEF qu'il contient.

A l'heure où le débat parlementaire est désormais refermé, les manifestations sont plus légitimes que jamais. Elles reprendront sans doute à la rentrée. La Nouvelle Gauche Socialiste y apporte son soutien et appelle tous les progressistes à préparer d'ores et déjà les prochaines échéances électorales dans les groupes d'appui de la France insoumise, afin de créer les conditions politiques d'une abrogation de la loi Travail.

 

Le 5 juillet 2016

Liêm HOANG NGOC (fondateur de la NGS)