lundi 27 août 2018

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi | Le Bon Sens

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi | Le Bon Sens

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi

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Les universités d'été 2018 de la France insoumise (les « AmFis ») qui se tenaient à Marseille du 23 au 26 août sont un indéniable succès. Dans un paysage politique laminé par le dégagisme qui s'est exprimé à l'élection présidentielle, le mouvement lancé par Jean-Luc Mélenchon est le seul à avoir réalisé un événement d'ampleur pour sa rentrée politique : LREM n'a même pas essayé, les Républicains sont dispersés, le PS ne rassemble plus que des élus et le RN (ex FN), plombé par ses magouilles, organisera un événement minimal.

La France insoumise puissante et offensive : les macronistes en panique

Une fois de plus, la France insoumise a donc fait la preuve qu'elle est bien la première force d'opposition à Emmanuel Macron. Elle est en effet la seule force politique à être rassemblée, dynamique et puissante par son organisation bénévole, sur laquelle reposait l'essentiel de l'organisation des AmFis. Elle est aussi la première force de proposition, comme le montre sans conteste le programme impressionnant de ces universités d'été.



Symbole entre tous de cette rentrée réussie pour la France insoumise, le discours offensif de Jean-Luc Mélenchon face au président des riches a été largement suivi et apprécié. 3 200 personnes étaient présentes sur place à Marseille et plus de 8 000 personnes le suivaient en direct sur internet. Un rassemblement physique et numérique de masse que seule la France insoumise est capable d'organiser.

Rassemblée, puissante et offensive face au président de la République, la France insoumise inquiète fort logiquement les macronistes, toujours empêtrés dans l'affaire Benalla et dont la rentrée politique est marquée par les nouvelles mesures antisociales annoncées par le Premier ministre Edouard Philippe dans le JDD. Notamment : le fait que les retraites, les APL et les prestations familiales seront moins augmentées que ce que le niveau de l'inflation exigerait – dit autrement, cela revient à baisser le revenu des Français concernés. Mais l'inquiétude des macronistes s'est transformée en véritable panique qui leur fait raconter n'importe quoi sur les réseaux sociaux.

Panique macroniste : la palme de l'outrance pour Florian Bachelier

Personne ne connait Florian Bachelier sauf lui-même. Il est pourtant député de la République en Marche et premier Questeur de l'Assemblée nationale, ce qui lui donne droit, en plus de son indemnité de député, à une enveloppe mensuelle de plus de 5 000 euros, à une voiture avec chauffeur (ok, peut-être que son chauffeur le connaît aussi, du coup), ainsi qu'à un appartement de fonction de 400 mètres carrés.



Or ce petit monsieur, dont la vie politique au gré du vent et des vagues se résume à avoir soutenu Dominique Strauss-Khan en 2006 avant d'avoir soutenu Martine Aubry en 2008 avant d'avoir soutenu Emmanuel Macron en 2016-2017, a lancé un tweet assassin contre Jean-Luc Mélenchon suite à son discours aux AmFis : « Un hologramme de Jean-Marie Le Pen aperçu hier à Marseille. Même vacuité de projet («contre»), même méthode (l'outrance), même imposture nationaliste. 55 années de rente «révolutionnaire» pour en arriver là. On comprend mieux la trahison du 23 avril. On sait à quoi cela aboutit. »

Un tweet évidemment outrancier, signe d'une panique certaine chez LREM. Parler d'« hologramme de Jean-Marie Le Pen » à propos de quelqu'un qui a répété à plusieurs reprise « Bravo l'Aquarius ! » est d'une malhonnêteté confondante. Parler d'« imposture nationaliste » alors que Jean-Luc Mélenchon est le moteur de la construction du mouvement européen « Maintenant le Peuple ! » est invraisemblable et sot. Confondre Le Pen et Mélenchon comme l'ont fait pendant des années les médias dominants, on sait à quoi cela aboutit : à la dédiabolisation du RN (ex FN) et à la diabolisation de la Fi. À monsieur Bachelier qui parle de « trahison du 23 avril », je dis : ce genre de tweet vous déshonore parce qu'il revient à faire le jeu des Le Pen. Le père, la fille, la nièce et tout ce qui va avec. Lutter contre le RN ne se fait pas en mettant Mélenchon et Le Pen sur le même plan. Au contraire.

Castaner, Avia… : ça déconne à pleins tweets

Si Florian Bachelier gagne la palme de l'outrance, ses petits camarades de la République en Marche ne sont pas en reste. Ainsi en est-il de la députée LREM Laetitia Avia, qui se plaint dans un tweet que les insoumis scandent « résistance », ce qu'elle qualifie comme « Un mépris de l'Histoire répugnant en ce 25 août, jour anniversaire de la libération de Paris et de la commémoration des vrais résistants, morts pour la France et pour notre liberté ». Si elle n'avait pas découvert la politique par opportunisme pour devenir députée, elle saurait que ce slogan est scandé depuis 2011 dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon, et pas seulement le 25 août. Surtout, oser dire cela quand on participe à une majorité qui s'applique méthodiquement à détruire les acquis sociaux du Conseil national de la Résistance est au minimum gonflé et, au pire, indécent.



De son côté, Christophe Castaner, président de la République en Marche, a tweeté : « Décidément la vision politique de @JLMelenchon reste nationaliste. Enfermée dans sa défaite présidentielle il n'a d'ambition que la revanche et aucune vision pour l'Europe et ses 450 millions d'habitants. La France doit parler à l'Europe, @JLMelenchon se parle à lui-même ». Comme indiqué précédemment, l'accusation de « nationalisme » n'a pas de sens quand on parle des insoumis, qui assument au contraire leur internationalisme en construisant le mouvement européen « Maintenant le Peuple ! ».

Sans doute monsieur Castaner essayait-il de détourner l'attention de la question que lui a lancé Jean-Luc Mélenchon durant son discours en lui demandant quels étaient les alliés de LREM au niveau européen. Toujours pas de réponse à ce jour… Tandis que Jean-Luc Mélenchon parle à l'Europe entière en construisant un mouvement européen, Castaner rumine son incapacité à en faire autant et essaie de détourner l'attention de ce sujet. Ou bien essaie-t-il de faire oublier que les propositions européennes de Macron, comme le budget de la zone euro, reçoivent des fins de non-recevoir de la part des autres pays de l'Union européenne ? Parler, c'est bien joli ; être entendu, c'est mieux.

LREM : de l'arrogance à la panique

Au total, les macronistes ont donc largement concentré leurs attaques sur la France insoumise, signe que ce mouvement est celui qui provoque chez eux le plus d'inquiétudes. Mais la bêtise et l'outrance de leurs attaques rend le mécanisme inopérant. Au contraire : ils apparaissent comme des signes de panique face à un mouvement qui, contrairement à leurs espérances, ne cède rien et ne s'effondre pas.



Il faut dire que la France insoumise est décidément l'épine dans le pied de la macronie triomphante. Lors de son discours, Jean-Luc Mélenchon a appelé à faire des élections européennes un « référendum anti-Macron » et à mettre une « raclée démocratique » au président de la République. Nul doute que cette perspective inquiète les macronistes, dont les mesures antisociales et pro-riches directement inspirées des ordres de la Commission européenne pourraient être violemment sanctionnées le 26 mai 2019 à l'occasion des élections européennes. Il est donc logique, dans cette perspective, que l'arrogance qu'ils affichaient jusque là soit en train de se muer en panique.

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