lundi 17 septembre 2018

Faillite de Lehman Brothers, dix ans déjà… | Contrepoints

Faillite de Lehman Brothers, dix ans déjà… | Contrepoints

Faillite de Lehman Brothers, dix ans déjà…

Il y a dix ans la banque Lehman Brothers faisait faillite. L'occasion de revenir sur la crise. Et de constater qu'on mène toujours le même type de politique monétaire depuis.

Par Vladimir Vodarevski.

Lehman Brothers, 10 ans déjà… Un groupe d'anciens de la banque a déclenché un scandale en décidant de se réunir pour cet anniversaire. Mais tout le monde le fête. La faillite de la banque Lehman Brothers est un symbole de la crise, l'anniversaire de sa faillite l'occasion d'en reparler.

La faillite de Lehman Brothers

La crise n'a pas débuté avec la faillite de Lehman Brothers en 2008. Dès 2007, des fonds de placement ont fermé, et les banques centrales sont intervenues pour injecter des liquidités dans l'économie. Mais il semble que cette faillite soit devenue le symbole de la crise. Dans les livres d'histoire, elle en deviendra le point de départ.

La faillite de Lehman Brothers a été un cataclysme. Le système financier et monétaire mondial est basé sur l'endettement. Les banques centrales favorisent la création monétaire. Les banques voient leurs activités encadrées dans un carcan très strict. Ce sont les critères prudentiels, imposés par le Comité de Bâle. En échange de cet encadrement très strict, les banques centrales assurent le rôle de prêteur en dernier ressort. Quand une banque ne peut pas trouver suffisamment d'argent sur les marchés financiers, il y a toujours la banque centrale.

La faillite de Lehman Brothers a créé une panique car on pensait que les autorités ne laisseraient pas un établissement de cette taille faire faillite. Cette faillite a ouvert une période d'incertitude. La confiance dans le système financier a disparu. Plus personne ne prêtait à personne. Le système financier, et le financement de l'économie, était bloqué.

L'après Lehman

Les autorités ont fait évoluer la réglementation. Les exigences de fonds propres pour les banques ont été relevées. Les établissements bancaires doivent avoir un plan de liquidation ordonnée en cas de faillite. Par ailleurs, des stress tests sont organisés régulièrement pour vérifier la solidité des plus grosses banques.

Les nouvelles normes prudentielles ont entraîné un débat en Europe. Elles seraient plus favorables aux établissements américains. En effet, en France, les encours de crédits des banques sont plus importants qu'au USA. Là bas, les entreprises se financent davantage sur le marché financier que par le crédit. Et les banques titrisent les crédits. Ce qui fait que les exigences de fonds propres sont plus importantes pour les banques US.

Alors même que les banques françaises sont plus exigeantes en matière de solvabilité, selon la Fédération Bancaire Française. Les banques françaises accordent un crédit en fonction de de la capacité de remboursement de l'emprunteur. Aux USA, c'est en fonction du bien mis en gage ou hypothéqué.

Le problème de la bulle

La crise financière a été provoquée par l'éclatement de la bulle immobilière aux USA. Les pays qui avaient favorisé une bulle immobilière ont aussi été les plus touchés, comme l'Espagne, l'Irlande, le Royaume-Uni. Cette bulle a été provoquée par la baisse des taux d'intérêt par les banques centrales, et notamment la Federal Reserve US. Elle était même souhaitée. Et on s'en félicitait à l'époque. On parlait d'un effet richesse. Les gens voyaient leur patrimoine augmenter. Sur la base de cet augmentation, ils voyaient leur capacité d'emprunt s'accroître. Ils empruntaient, ce qui soutenait l'économie. On y voyait un effet vertueux. Jusqu'à l'éclatement. (Pour une description des mécanismes qui ont mené à la crise, voir ici.)

Le problème de la bulle existe toujours. Ainsi, pour sortir de la crise, les banques centrales ont non seulement baissé les taux d'intérêt, mais aussi racheté des actifs bancaires. C'était la politique de quantitative easing. Ce qui a provoqué une bulle des matières premières, qui a depuis éclaté.

Aujourd'hui alors que les taux d'intérêt US remontent, ce sont les monnaies des pays émergents qui sont sous pression. L'argent injecté par la Federal Reserve s'était orienté vers ces monnaies. Il rentre à la maison, les affaiblissant. La monnaie argentine est en difficulté, comme la monnaie turque, les difficultés de cette dernière étant aggravées par la politique économique du pays et le bras de fer avec les USA.

La théorie des cycles économiques

L'école autrichienne d'économie enseigne que les relances par la création monétaire entraînent des crises économiques. C'est la théorie autrichienne des cycles économiques, TAC en abréviation, ou ABCT pour austrian business cycle theory. La crise a remis sur le devant de la scène cette théorie. La crise de 1929 a également été provoquée par la création monétaire.

Cependant, le système monétaire reste basé sur le crédit. Ce qui n'est même pas un débat aujourd'hui. Il faut donc s'attendre à de nouvelles crises, les bulles finissant toujours par éclater, et les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.


Marianne | “Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti” A.Camus

Marianne | "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" A.Camus

"On a le sentiment d'être sur le Titanic" : une députée quitte la Macronie en la dézinguant sévèrement

Elle claque la porte, et bruyamment ! Frédérique Dumas, députée de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine et vice-présidente de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, annonce ce lundi 17 septembre qu'elle quitte la majorité présidentielle, c'est-à-dire le groupe La République en marche (LREM), pour rejoindre celui de l'UDI-Agir. Dans un entretien corrosif accordé au Parisien, elle explique sa décision par "des désaccords profonds, sur le fond et sur la méthode". "On a plutôt le sentiment d'être sur le Titanic", résume-t-elle, cinglante.

"Si on met la transformation aux mains de technocrates hors-sol, voire cyniques, cela ne peut pas fonctionner."

Et la parlementaire de balancer tout le mal qu'elle pense de la majorité et de ses méthodes. Selon elle, "les fondamentaux du macronisme ont été oubliés", à savoir "la confrontation d'idées, le débat et l'expérimentation". "Etre écouté, voire entendu, faire bouger les lignes est tout simplement impossible avec l'exécutif et compliqué avec le groupe. Même donner un avis est vu comme une fronde s'il n'est pas conforme", explique-t-elle.

Un principe notamment enterré, selon elle, est une formule bien connue des partisans d'Emmanuel Macron : "Le en même temps, c'est prendre en compte l'ensemble des dimensions, sans prisme idéologique. Mais si on met la transformation aux mains de technocrates hors-sol, voire cyniques, cela ne peut pas fonctionner", se désole l'élue.

Pour étayer son propos et son mécontentement, celle qui est également productrice de cinéma met en avant son expérience autour de l'élaboration de la réforme de l'audiovisuel public. Un travail qui "devait se faire en coordination avec les députés", "or on n'a eu aucune réunion avec le gouvernement, si ce n'est un petit-déjeuner avec le Premier ministre, une heure avant les annonces". Invitée dans les médias à la suite des annonces sur le sujet, la députée avait évoqué ses doutes quant au sort réservé à France 4. "Un crime de lèse-majesté", rapporte-t-elle, et une initiative qui lui a valu la perte de sa mission sur l'éveil musical, "car on m'a dit 'on ne récompense pas une frondeuse'".

Autre point de discorde entre ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron et la majorité : la question de l'exemplarité. Elle dénonce un décalage entre ce qui avait été annoncé au début du quinquennat et les actes, notamment autour du cas Alexandre Benalla. Selon elle, les propos récents de l'ex-monsieur sécurité du président sur les sénateurs montre "qu'il y a encore une forme d'impunité". Elle pointe également l'élection de Richard Ferrand à la tête de l'Assemblée nationale, alors que l'enquête sur l'affaire des mutuelles de Bretagne est toujours en cours. "Il ne s'agit pas de mettre en cause leurs compétences, mais pourquoi nomme-t-on consul Philippe Besson qui a fait un livre sur le président ? Pourquoi, quand on a décapité pratiquement tout le ministère de la Culture, la seule nomination que l'on fait est celle d'Agnès Saal (condamnée pour ses frais de taxis exorbitants, ndlr) ? L'exemplarité, c'est aussi une question de bon sens", poursuit-elle avant de dénoncer le maintien en poste de Françoise Nyssen, ministre de la Culture, menacée par une enquête préliminaire autour des travaux d'agrandissement des locaux d'Actes Sud, la maison d'édition qu'elle a un temps dirigée.

Un départ avec fracas que l'élue espère salutaire : "Il est important que les choses soient enfin dites pour que ça change", dit-elle, précisant qu'elle souhaite toujours le succès d'Emmanuel Macron.

NÎMES EN FERIA Agression au couteau cette nuit : un jeune de 22 ans hospitalisé - Objectif Gard

NÎMES EN FERIA Agression au couteau cette nuit : un jeune de 22 ans hospitalisé - Objectif Gard

NÎMES EN FERIA Agression au couteau cette nuit : un jeune de 22 ans hospitalisé

(Photo illustration : Philippe Gavillet de Peney /Objectif Gard)

Un jeune originaire de la région lyonnaise a été sérieusement blessé au couteau dans la nuit de samedi à dimanche.

Les faits se sont déroulés, vers 3h, dans le secteur du Carré d'art à Nîmes, en pleine feria des Vendanges. La victime ,qui a été rapidement prise en charge par les secours, puis hospitalisée au CHU, aurait été poignardée d'un coup de couteau par un autre jeune pour une raison indéterminée. L'agresseur, âgé de 24 ans, est bien connu des services de police. Il aurait été désigné comme l'auteur du coup de couteau par d'autres fêtards. Il est depuis en garde à vue au commissariat de Nîmes.