lundi 4 septembre 2017

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«Au fond, Emmanuel Macron n'a pas complètement tort. Les Français « détestent » les réformes. Surtout celles qui les appauvrissent ou les mettent socialement en danger. La belle découverte ! À force de jouer avec ce mot fourre-tout, il s'est piégé lui-même. Car tout dépend évidemment de ce que l'on entend par « réforme ». Le mot, qui a si longtemps été synonyme de progrès social, est devenu au cours des vingt dernières années l'instrument d'une ruse politique grossière. Il désigne tout projet qui vise à reprendre aux salariés ce que les luttes d'autrefois leur avaient apporté. Et c'est bien de cela qu'il s'agit aujourd'hui avec la loi travail. Ceux qui en douteraient, faute de s'être plongés dans ces sujets rugueux, n'ont qu'à entendre les encouragements de Pierre Gattaz.

Le président du Medef est derrière le président de la République comme un supporter du PSG derrière son équipe favorite : « Allez Emmanuel, ne lâche rien ! » Mais, pour l'exécutif, il ne s'agit pas seulement d'imposer au pays un bouleversement social sans précédent ; il faut aussi y parvenir au moindre coût politique. Certes, rien ne peut vous arrêter quand vous avez une majorité à l'Assemblée. Mais un interminable face-à-face avec le mouvement social qui transformerait le jeune et sémillant Président en chef de brigade de CRS ne collerait pas trop au nouveau récit élyséen. Ce pourrait être le début d'une longue agonie politique, hypothéquant les autres projets, sur les retraites et l'assurance chômage notamment.»
Extrait éditorial de D.SIEFFERT dans Politis n° 1467 31/08au 6/09.