samedi 18 août 2018

Gênes: Le cri de colère d’un expert: « L’Etat italien est responsable et coupable »

Gênes: Le cri de colère d'un expert: « L'Etat italien est responsable et coupable »

Gênes: Le cri de colère d'un expert: « L'Etat italien est responsable et coupable »

Publié le 18/08/2018 à 12h59 | , , , , , , , , , , , , ,  | Écrire un commentaire.

A l'heure de la cérémonie officielle, de funérailles collectives, organisée par l'état italien en l'honneur des victimes de la catastrophe du pont Morandi, les secouristes continuent leur travail. Le bilan s'est alourdi avec la découverte dans les ruines de 3 corps sans vie, portant le bilan à 42 morts, des dizaines de blessés, des centaines de déplacées. La cérémonie est partiellement boycottée par 17 familles. Qui estiment que l'Etat porte de lourdes responsabilités.. Il n'est pas de pose, même en ce jour de recueillement, quant à un débat très virulent sur les responsabilités des uns et des autres, et celle des autorités publiques, selon la communauté des ingénieurs, architectes et experts, qui avaient tiré la sonnette d'alarme depuis très longtemps. L'un des hommes appartenant à cette communauté, a décidé de sortir du silence,  de revenir sur le scénario de la catastrophe, et la longue bataille livrée par ceux qui ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises, et recommandaient la destruction de l'ouvrage et la construction d'un nouveau pont. C'est un proche d'Antonio Btencich. Et c'est la colère qui le pousse à sortir du silence qu'il s'était imposé.

Le réquisitoire implacable d'un ingénieur-expert, proche d'Antonio Brencich, celui qui avait annoncé que le pire était possible tant le Pont Morandi était un ouvrage vicié et usé par le temps.

- Je fais partie de ceux qui ont étudié, où planché directement sur les « failles du pont ». Je serai peut-être appelé à être dans l'équipe devant participer aux expertises. Je n'entendais pas dans ces conditions m'exprimer mais j'ai été indigné en entendant le maire de Gênes dire qu'il n'était pas au courant des problèmes. J'ai été écœuré en voyant nos responsables publics se défausser en pointant seulement la société responsable de la maintenance du réseau, ou encore l'Europe qui n'aurait pas délivré suffisamment de crédits ! Le ministre de l'Intérieur Salvini, n°2 du gouvernement me fait honte. Son attitude le soir de la catastrophe me scandalise. La chasse aux sorcières, qu'il lancée, en s'exonérant de toute responsabilité est tout simplement dégueulasse ! Je suis en colère. C'est notre devoir à nous, experts de terrain, que de tenter de donner des explications fiables aux victimes, à leurs proches, et au pays tout entier, car c'est une catastrophe nationale qui est survenue. Tout autant que nous avons beaucoup à dire – n'en déplaise au gouvernement – sur ce qui a pu amener le pont à s'effondrer, et sur les choix politiques, qui nous ont obligés à « bricoler » en permanence. On ne peut pas dans ces conditions laisser les autorités publiques et les politiques raconter n'importe quoi.

C'est cela qui vous amène à parler ?

- Oui. Je pense qu'il faut rétablir les choses fermement. Encore une fois nous avons un devoir de vérité. D'abord je souhaite être très clair sur un point fondamental : Ce pont présentait trop de déficits structurels pour être compétemment retapé. Il fallait le détruire, et en construire un autre. Nous étions tous d'accord avec l'ingénieur Brencich, dont j'ai été le disciple, et qui est un maitre incontesté en la matière. Tous ceux qui ont souvent été sollicité pour intervenir, à répétition, dans de mauvaises conditions, du fait de manque de temps, et de marge de manœuvre, le savent : Ce qui pouvait être fait, mais il fallait tout le temps poser des rustines, cela ne s'arrêtait jamais. Les plus hautes autorités ne pouvaient pas ne pas savoir qu'en maintenant le statu quo, elles ne faisaient qu'ajouter du risque au risque, et que nous, les experts de terrain, nous faisions ne pouvait que retarder l'échéance.

Imaginiez-vous que le viaduc pouvait ainsi s'effondrer ?

- Oui, bien sur. Dans nos hypothèses les plus sombres, on pensait qu'un accident pouvait se produire, on redoutait l'idée d'une catastrophe d'une telle ampleur. La radiographie de l'ensemble des failles et leur profondeur, nous conduisait à estimer qu'il fallait impérativement arrêter de « jouer avec le feu ». Que le rafistolage incessant ne suffisait pas, et qu'il fallait nécessairement détruire le pont et rebâtir une structure moderne. Mais cette mesure supposait des décisions radicales et des investissements énormes. Qui dépendaient de l'Etat, des autorités publiques. Il aurait fallu interdire le trafic, trouver des itinéraires de délestages, et entamer un chantier gigantesque. Nous y étions prêts. Mais les politiques n'ont pas écouté les techniciens. Le pont était devenu un axe vital pour l'économie de la région, du pays. C'était aussi un axe très important pour le tourisme. Pour nous, il y avait là donc des raisons encore plus fortes qui auraient du inciter tous les dirigeants concernés, à nous écouter, à tenir compte de nos retours d'expériences et nos diagnostics mais les politiques, n'ont jamais voulu nous entendre. Ils nous ont écouté mais ne nous ont pas entendus. Estimant qu'il suffisait d'effectuer des phases de travaux réguliers pour consolider l'édifice. Ils n'ont pas compris que l'on ne faisait que parer au plus pressé. Et que cela ne pouvait suffire à pallier aux failles structurelles, dont on n'avait décelé le degré de gravité réelle, et les effets très nocifs du vieillissement de l'ouvrage.

Et ces failles que vous évoquez, elles ont pourtant été identifiées très tôt.

- Oui, je ne vais pas rentrer dans des détails trop techniques, mais bâtir une telle structure en mêlant piles inversées et auvents géants, était déjà un pari risqué. La conception du pont, discutable, a fait l'objet de polémiques dès son inauguration en grande pompe devant le chef de l'état de l'époque car de nombreux ingénieurs alors trouvaient l'ouvrage bancal et dangereux. On les a accusé alors d'être jaloux de Morandi, le « roi du béton armé ». En fait, Morandi s'est planté ! Il y avait des défauts évidents dans la conception initiale. Avec l'usage de matériaux pas toujours compatibles, et qui ne pouvaient vieillir de la même manière. On avait un mélange de béton, d'acier, de câbles… Il y a eu des réactions organiques et chimiques inévitables, qui ont provoqué de la corrosion, de la porosité, de l'usure. Certains matériaux ont « joué » les uns contre les autres, faisant apparaître de nouvelles contraintes sur l'ouvrage. Très vite, on a vu les premières conséquences apparaître. Ainsi, La « dalle » du pont, avait tendance – pour vulgariser – à onduler. En gros, elle n'était pas totalement horizontale, ce qui était démentiel. A partir de là, une surveillance permanente a du été mise en place, et quand les défauts devenaient trop sérieux, on faisait des travaux pour rétablir au mieux « l'équilibre de l'ouvrage ». Mais c'était comme poser des pansements sur une jambe de bois. Nous pressentions que des fissures internes pouvaient compromettre gravement la sécurité du pont. Et que si ca devait « lâcher », un jour, tout lâcherait, comme cela s'est passé. Encore une fois, on l'a dit, encore une fois on n'a pas été entendu. Les responsables politiques sont restés volontairement aveugles et sourds à nos avertissements, nos alertes.

Qui avez vous alerté ?

- Tout le monde ! Tous les édiles politiques étaient au courant, à l'échelon municipal, ministériel, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. On a parlé, on a écrit, mais sans résultat, on nous prenait ou voulant nous prendre pour des oiseaux de mauvaise augure. Nous étions des « gêneurs », alors que l'axe routier englobant le pont avait pris de plus en plus d'importance, année après année, au niveau économique. Elle est là l'origine d'une catastrophe qui aurait pu, du, être évitée. Des considérations à courte vue, l'ont emporté sur la prise en compte de risques potentiellement majeurs. Les politiques se sont dits : « Bah ca tiendra »… Le parfum du pognon l'a emporté sur le principe de précaution élémentaire. Si je devais comparer avec un événement qui vous a touché en France, je prendrais – toutes proportions gardées – l'exemple de la catastrophe de la tribune de Furiani en Corse qui m'avait marqué et dont vous me dites que vous l'avez suivie. Vous connaissez donc les ingrédients du drame : Un montage déficient, des composants incompatibles, du bricolage à la va vite, la tyrannie du « profit d'abord », à n'importe quel prix, l'aval donné par les autorités politiques et sécuritaires, la suite on la connaît… Mais chez nous, il y a une différence de taille, cela s'est étalé sur des années ! Cela se savait et personne n'a jamais réagi comme il l'eut fallu, à chaque fois que l'on a tiré la sonnette d'alarme. Nos politiques sont – c'est un mal endémique – des irresponsables. Irresponsables et coupables en l'espèce!

Est-ce que l'accélération notable du trafic routier, notamment celui des camions, a joué un rôle selon vous ?

- Oui et non… Oui parce que dès lors que des failles existaient, et qu'une usure réelle se manifestait, cela a du jouer. Mais d'un autre coté, le pont, un 4 voies, avait été conçu normalement pour supporter un in trafic routier appelé à s'intensifier. Et s'il n'y avait pas eu de défauts structurels, les camions ou autres véhicules circuleraient encore tranquillement à l'heure ou je vous parle sur ce qui est devenu « le viaduc de la mort ». C'est une conjonction de facteurs multiples qui a abouti à la catastrophe. On parle aussi de la météo. Ce n'est pas un seul jour d'orage violent qui a déclenché une si brutale catastrophe, mais là encore, entre les phénomènes caniculaires et ceux de précipitations parfois exceptionnellement fortes, dès lors qu'un ouvrage est « vicié » à l'origine, tous les facteurs contraignants jouent forcément sur l'usure de certaines parties de l'ouvrage.

Les inspections régulières n'avaient-elles pas permis de déceler que les failles étaient susceptibles d'entrainer une catastrophe majeure ?

- Mais si ! Et c'est là que cela devient impardonnable ! Nos rapports ont été mis aux placards ! On nous traitait de « Cassandre ». La ligne politique n'a jamais changé : « Faire avec ». En plus, lorsqu'il fallait intervenir, on demandait aux hommes de terrain d'aller vite, de ne pas prendre trop de place, pour ne pas compromettre le trafic. Une nouvelle tranche de travaux, encore une, était en cours, pour tenter encore une fois de re-solidifier au mieux l 'édifice lorsqu'il s'est effondré. Et dans la semaine qui a précédé la catastrophe, des automobilistes ont vu et signalé plusieurs fissures visibles sur la route !!! Et en dessous de la dalle, ce n'était pas mieux. Vous vous rendez compte ? C'est impensable mais c'était çà l'histoire du pont Morandi. Nous, on estimait que pour travailler correctement, il aurait fallu fermer le pont au trafic routier. Les décideurs nous ont regardé comme des « martiens » ! Il n'en était pas question pour eux. La gestion de l'activité économique, et la saison estivale primaient sur le souci sécuritaire. Quant au risque de catastrophe, je vous rappelle qu'il avait été décelé, bien en amont. Relisez les publications d'Antonio Brencich, notamment celle datant de 2016, (dans la revue inginieri.it). Il estimait comme nombre d'entre nous, que l'on était dans une zone rouge depuis longtemps. En 2017, l'an dernier donc, un nouveau rapport a été enterré.

Vous aviez un plan B ?

- Oui ! Un projet de destruction complète et de reconstruction d'un ouvrage complet, moderne et sécurisé, a été présenté en haut-lieu. Mais pour le mettre en œuvre, il fallait un vrai courage politique, et faire des sacrifices à court termes, mais il n'y avait pas d'alternative pour nous. Les « rustines » ne suffisaient plus. C'est aussi pour cela que je parle, parce que le plus énorme dans l'histoire est que les plus grands opposants au projet étaient les hommes du mouvement « Cinq Etoiles » qui dirige avec « la  Ligue du Nord », la coalition de gouvernement. Elle est là la réalité. Ce sont ceux-là même, qui mènent aujourd'hui la chasse aux sorcières, qui étaient vents debout contre le projet. Trop cher, trop handicapant pour l'économie locale, susceptible de générer de la corruption… Tout était bon pour dire niet ! Alors il faut que ces champions de l'indécence, qui ont tendance à perdre la mémoire, se regardent dans la glace, et que les victimes, le pays, le monde sache que c'est l'autorité politique, qui a toujours failli depuis les années 70/80, jusqu'à a la catastrophe. Ils doivent répondre de leurs actes devant le peuple italien. Et devant la Justice du pays, si toutefois, celle-ci dispose des moyens de mener une enquête indépendante jusqu'au bout. Il faut que les masques tombent ! Et que tous ceux qui ont failli, faisant preuve d'une légèreté criminelle, paient. Mais nous ne laisserons pas les populistes, qui ont aussi du sang sur les mains – comme les régimes qui les ont précédé – faire leur propre justice expéditive. L'état Italien, qui a souvent montré son incurie, doit en l'espèce répondre de son inaction, voire de son action négative et de blocage, qui ont été à l'origine de la catastrophe. Cela vaut pour tous, y compris pour Monsieur Salvini et ses amis. Qui portent une lourde part de responsabilité dans la faillite collective ayant conduit à une catastrophe qui laissera des blessures ouvertes, à jamais.

Propos recueillis par Frédéric Helbert.



Envoyé de mon iPad

Découverte en Wallonie CQFD

Envoyé par ELTON



pour les grands amateurs  des Y-phone!   et Bon weekend 

 






 

 

 

        KEEP SMILING

 

Après avoir creusé le sol sur une profondeur de 100 mètres, des scientifiques russes ont trouvé des traces de fils de cuivre âgés de plus de 1000 ans, et en sont arrivés à la conclusion que leurs ancêtres avaient déjà un réseau téléphonique interurbain mille ans auparavant.

 

 

Pour ne pas être en reste, dans les semaines qui suivirent, des scientifiques américains ont creusé leur sol sur une profondeur de plus de 200 mètres, et on vit ensuite dans les journaux :

"Des scientifiques américains ont trouvé des traces de fibres optiques évaluées à plus de 2000 ans d'âge,                    

et en sont venus à la conclusion que leurs ancêtres avaient déjà un réseau de communications digitales d'une

technologie très avancée à l'époque de notre seigneur Jésus-Christ, soit environ 1000 ans avant les Russes"

 

 

Une semaine plus tard les Wallons ont publié le rapport suivant :

"Apres avoir creuse le sol Wallon sur une profondeur de 500 mètres, les scientifiques n'ont absolument rien trouvé du tout.

Nous pouvons donc en conclure qu'il y a 5000 ans, chaque wallon avait déjà un téléphone portable" ....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Brégançon, le président travaille | Contrepoints

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