vendredi 27 avril 2018

Sous la pression, l’ONU enterre le rapport accusant Israël d’apartheid

Sous la pression, l'ONU enterre le rapport accusant Israël d'apartheid

Sous la pression, l'ONU enterre le rapport accusant Israël d'apartheid

Le document publié mercredi par une commission régionale onusienne a été retiré de son site Internet. En signe de protestation, sa responsable a démissionné.

Par Benjamin Barthe Beyrouth, correspondant

Temps de lecture : 3 min

Il n'aura pas fallu plus de quarante-huit heures à Israël et aux Etats-Unis pour parvenir à leurs fins. Vendredi 17 mars, sous la pression de sa hiérarchie, la cheffe de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (ESCWA – Economic Commission for Western Asia), l'organe onusien à l'origine de la publication, deux jours plus tôt, d'un rapport accusant I'Etat hébreu de soumettre le peuple palestinien à un régime d'apartheid, a démissionné de son poste.

Le document en question avait suscité l'ire des ambassadeurs américain et israélien, qui avaient appelé le nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, à le retirer immédiatement. Dans la soirée de vendredi, le texte n'était plus disponible sur le site Internet de l'ESCWA, une des cinq commissions régionales des Nations Unies, chargée des questions de développement dans le monde arabe.

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Rédigé par deux spécialistes du droit international, les professeurs américains Richard Falk et Virginia Tilley, le texte concluait, après analyse des multiples discriminations dont sont victimes les Palestiniens, qu'« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d'apartheid ». Il appelait les pays membres des Nations unies à soutenir la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui prône le boycottage de l'Etat d'Israël.

« Nous sommes fiers d'elle »

Dans une conférence de presse organisée à Beyrouth (Liban), où se trouve le siège de l'ESCWA, sa secrétaire exécutive, la Jordanienne Rima Khalaf, a présenté sa démission comme un acte de protestation contre les pressions de M. Guterres

« Il m'a demandé hier matin de retirer [le rapport], je lui ai demandé de repenser sa décision mais il a insisté. Sur ce, je lui ai présenté ma démission de l'ONU. Je démissionne parce qu'il est de mon devoir de ne pas dissimuler un crime, je soutiens toutes les conclusions du rapport. »

Cette économiste de formation, âgée de 63 ans, fut ministre de la planification et premier ministre adjoint du royaume de Jordanie dans les années 1990, avant de faire carrière aux Nations Unies. Au sein de l'organisation internationale, elle a notamment contribué au premier rapport sur le développement humain dans le monde arabe, en 2002, une étude qui a fait date.

« Sa démission est un choc, mais la plupart d'entre nous sommes fiers d'elle, confie une source au sein de l'ESCWA, sous couvert d'anonymat. C'est ce qu'elle pouvait faire de mieux. Elle proteste contre un acte de censure qui va à l'encontre de tous les principes des Nations unies. »

Une accusation rejetée par le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric : « Il ne s'agit pas du contenu, mais de la procédure. Le secrétaire général ne peut pas accepter qu'un secrétaire général adjoint ou un autre haut fonctionnaire de l'ONU placé sous son autorité soit autorisé à publier sous le nom de l'ONU, sous le logo de l'ONU, sans consulter ni les services compétents, ni lui-même. »

« Promouvoir des objectifs anti-israéliens »

C'est la première fois dans l'histoire de l'ONU qu'un rapport publié en son nom accuse l'Etat hébreu d'apartheid. Le terme revient pourtant régulièrement, depuis une dizaine d'années, dans le débat sur la politique d'occupation israélienne. L'ancien président américain Jimmy Carter l'avait employé dans un livre qui avait fait beaucoup de bruit à sa sortie, en 2006, intitulé Palestine : Peace, not Apartheid (Palestine : la paix, pas l'apartheid).

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A l'époque, l'ancien architecte de la paix de Camp David, entre Israël et l'Egypte, avait estimé que les pratiques israéliennes dans les territoires occupés étaient « pires que l'apartheid en Afrique du Sud ». En 2014, John Kerry alors chef de la diplomatie américaine, avait prévenu que l'Etat hébreu risquait de devenir « un Etat d'apartheid », si une solution au conflit israélo-palestinien n'était pas trouvée rapidement.

Les autorités israéliennes, qui avaient comparé le rapport au journal Der Stürmer, un organe de propagande nazie, se sont félicitées de la démission de Mme Khalaf. « Les militants anti-israéliens n'ont rien à faire aux Nations unies, a déclaré Danny Dannon, l'ambassadeur de l'Etat hébreu auprès de la communauté internationale. Il est temps de mettre un terme à ces pratiques où des responsables de l'ONU utilisent leur position pour promouvoir des objectifs anti-israéliens. Depuis des années, Khalaf œuvrait pour nuire à Israël et promouvoir le mouvement BDS. Sa mise à l'écart des Nations unies n'a que trop tardé. »

Au siège de l'ESCWA, au moment de tirer sa révérence, Rima Khalaf n'a laissé paraître aucun regret. « Les conclusions du rapport sont désormais publiques, a-t-elle déclaré. Elles ont été diffusées largement, tout le monde peut les utiliser. »

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs - Objectif Gard

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs - Objectif Gard

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs

Signature de la convention entre la mairie d'Alès et l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (photo Élodie Boschet/Objectif Gard).

Le loyer de neuf résidents du foyer Les Oliviers à Alès est désormais pris en charge par l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs qui vient de signer une convention avec le centre communal d'action sociale de la ville.

Ouvert depuis 1976, la résidence non médicalisée Les Oliviers, située dans le quartier de Conilhères, accueille 75 personnes âgées autonomes. Neuf d'entre elles, bénéficiaires du régime minier, profitent désormais d'une prise en charge de leur loyer dans le cadre d'un dispositif proposé par l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) dont l'objectif est d'élargir l'offre de logements aux foyers. Dans le bassin minier du Gard, 110 bénéficiaires sont déjà logés à titre gratuit, pour la plupart chez les bailleurs Neolia et Un Toit pour tous.

"Alès est un territoire relativement âgé, avec un arrière-pays minier important, souligne Max Roustan, maire de la ville. C'est bien normal que les anciens mineurs ou leurs conjoints bénéficient de cet avantage largement mérité." Max Roustan et Michel Pascal, directeur général de l'ANGDM, ont concrétisé cette collaboration par la signature d'une convention mercredi matin en mairie d'Alès.

Pour tout renseignement sur les possibilités de prise en charge et conditions d'octroi, les bénéficiaires ont la possibilité de se rendre à l'antenne locale ANGDM située au 14, rue de la République à Alès (tél. 04 28 66 30 00) ou de se connecter au site internet de l'agence.


Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Il s'agit des mêmes résultats que ceux observés en novembre 2017, selon une enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro parue jeudi.

Édouard Philippe, le Premier ministre, à l\'Assemblée nationale le 18 avril 2018.
Édouard Philippe, le Premier ministre, à l'Assemblée nationale le 18 avril 2018. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Six Français sur dix (59%) sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro, paru jeudi 26 avril. Plus précisément, 23% disent être "très mécontents" et 36% "plutôt mécontents". À l'inverse, 36% considèrent être "plutôt satisfaits", et seulement 4% admettent être "très satisfaits".  

Il s'agit des mêmes résultats que ceux observés en novembre, lors d'un précédent sondage, pour les six mois du quinquennat d'Emmanuel Macron. Sur les thèmes qui suscitent l'approbation ou le désaccord des sondés, seuls l'Europe et l'international totalisent 54% de satisfaits. L'insatisfaction est majoritaire dans tous les autres domaines : 53% de personnes interrogées sont insatisfaites sur les questions liée à la sécurité, 54% sur celles liées à l'éducation, et 64% sur les questions économiques et sociales.  

Mis à part les sympathisants La République en marche, satisfaits à 92% par la politique du gouvernement, toutes les autres catégories de la population partagent un jugement négatif : 88% de mécontents parmi les sympathisants de La France insoumise, 59% parmi ceux du Parti socialiste, 57% chez Les Républicains et 77% au sein du Front national.

Des ministres toujours inconnus

Par ailleurs, ce sondage montre que les principaux ministres restent inconnus du grand public depuis un an. En moyenne, sur 20 principaux ministres, 46% des sondés disent ne pas les connaître du tout, ou pas assez pour formuler une opinion. 31% ont un jugement négatif à leur encontre et 23% un jugement positif.

En six mois, la notoriété des ministres a peu évolué : elle n'a progressé en moyenne que de huit points depuis novembre dernier (passant ainsi de 54% à 46% de méconnaissance). Un Français sur cinq (20%) ne connaît pas suffisamment le Premier ministre, Édouard Philippe, pour le juger. Trois Français sur dix font le même constat pour les ministres de l'Economie (28%), Bruno Le Maire, de l'Intérieur (31%), Gérard Collomb, et des Affaires étrangères (35%), Jean-Yves Le Drian. Ils sont quatre Français sur dix concernant le les ministres de l'Éducation (41%), Jean-Michel Blanquer, et du Travail (41%) Muriel Pénicaud.  

Nicolas Hulot de moins en moins populaire

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, est inconnue pour 46% des Français. Il en va de même pour la ministre des Armées (54%), Florence Parly, et la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, (63%). Trois ministères pourtant au cœur de l'actualité avec respectivement : la grève SNCF des cheminots, le conflit en Syrie et les blocages des universités contre la réforme d'accès voulue par le gouvernement. Au-delà de leur manque de popularité, la grande majorité des ministres suscitent des jugements négatifs : Edouard Philippe totalise par exemple 38% de commentaires positifs contre 42% de négatifs.

Deux ministres tirent toutefois leur épingle du jeu : Laura Flessel (ministre des Sports) et Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères) suscitent davantage de commentaires positifs que négatifs (41% contre 18% pour la première, et 38% contre 27% pour le second).

De son côté, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, autrefois ministre préféré du gouvernement, perd 11 points de popularité depuis novembre dernier et suscite désormais plus de jugements négatifs que positifs (46% contre 36%).

*Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1 007 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 25 et 26 avril 2018.

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Note du reboussier
Et c'est France-info qui le dit en s'appuyant sans doute  sur des statistiques élaborées par les amis de Macron
Par ailleurs on entend  très peu le Hulot , pourtant si bavard dans ses émissions à gros budget et gros impact sur le bilan carbone , très fort ce Macron   
Depuis qu'il le paye au sein de son gouvernement Hulot est muet