samedi 1 septembre 2018

Prélèvement à la source : Gérald Darmanin évoque un possible "arrêt" de la réforme

Prélèvement à la source : Gérald Darmanin évoque un possible "arrêt" de la réforme

Prélèvement à la source : Gérald Darmanin évoque un possible "arrêt" de la réforme

"C'est une réforme, c'est vrai, complexe administrativement à mettre en place", a reconnu le ministre en charge de cette réforme, samedi 1er septembre sur France Inter.

Gérald Darmanin, ministre de l\'Action et des Comptes publics.
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. (MOLLO NICOLAS / MAXPPP)

Alors que le président de la République a évoqué la possibilité de reporter la mise en œuvre du prélèvement de l'impôt à la source, prévue le 1er janvier 2019, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin évoque, samedi 1er septembre sur France Inter, un possible "arrêt" de la réforme.

"Nous choisirons ensemble politiquement mardi lors d'une réunion avec le président l'avancée ou l'arrêt de la réforme, puisque le président de la République l'a évoqué. Est-ce que techniquement on est prêt ? Oui, on est prêt. Est-ce que psychologiquement les Français sont prêts ? C'est une question à laquelle collectivement nous devons répondre", estime Gérald Darmanin.

"Est-ce que techniquement on est prêt ? Oui on est prêt. Est-ce que psychologiquement les Français sont prêts ? C'est une question à laquelle collectivement nous devons répondre" @GDarmanin

— Alexandra Bensaid (@Alex_Bensaid)

Le ministre rappelle le précédent report de la réforme l'an dernier : "Il y a un an, le président de la République a considéré qu'il fallait reporter d'un an la réforme. Ce que nous avons fait et c'était une grande décision heureuse. Et c'est une réforme, c'est vrai, complexe administrativement à mettre en place. Cela touche 36 millions de foyers fiscaux et votre vie ainsi que la vie des entreprises et des collecteurs d'impôt. Donc, oui bien sûr, il fallait reporter."

Une séduisante cuvée 2018 s’annonce en Cévennes

Une séduisante cuvée 2018 s'annonce en Cévennes

Une séduisante cuvée 2018 s'annonce en Cévennes

À St-Alban, Loïc Evesque est optimiste sur la cuvée 2018.
À St-Alban, Loïc Evesque est optimiste sur la cuvée 2018. M. R.
Les vendanges ont démarré dans de nombreux domaines des Cévennes.

En Cévennes, la fin de l'été rime avec vendanges, qui ont déjà commencé depuis la fin de la semaine dernière pour plusieurs producteurs. Au domaine de Saint-Alban, à Saint-Privat-des-Vieux, c'est cette nuit que les premières grappes ont été ramassées. "Nous commençons par le grenache blanc et le gewurztraminer", annonce Loïc Evesque, fils de Christine et Jean-Luc. Il prend peu à peu la relève de cette entreprise familiale, transmise depuis quatre générations.

Sept cépages rouges et huit blancs

Cette année, Saint-Alban prend une autre ampleur avec l'achat d'un second domaine, La Quiétude de Saint-Hilaire-de-Brethmas, avec des vignes à Saint-Hippolyte-de-Caton. "Nous ajoutons donc 22 ha aux 35 que nous avions, avec sept cépages rouges et huit blancs, se réjouit Loïc Evesque. ça va être intense cette année !" Pour les vendanges, père et fils travaillent de nuit, avec une machine, et emploient trois saisonniers.

"Nous avons acquis une nouvelle machine, alors nous allons sûrement nous battre pour savoir qui conduit", sourit-il. Dès 3 heures, cette nuit, pour pouvoir garder la fraîcheur des grappes autour des 13° C, ils se sont donc mis au travail. Une date qui n'est pas choisie au hasard. "On regarde le degré d'alcool, le taux d'acidité dans le raisin, la qualité de la peau..." Le rouge haut de gamme va même bénéficier de quelques semaines de plus pour arriver à bonne maturation. "C'est un risque en cas d'orage, mais c'est un pari à relever pour avoir une bonne qualité." Les vendanges devraient donc durer jusqu'à la fin du mois d'octobre.

J'aurais pu tout perdre, alors je préfère voir le verre à moitié plein

Cette saison a été marquée par la bataille contre le mildiou au printemps, puis la pluie de l'été. "Nous avons dû continuer à passer le broyeur pour couper l'herbe entre les vignes jusqu'à il n'y a pas longtemps." Le vent de ces dernières semaines est, en revanche, bénéfique pour lutter contre la moisissure. "Au final, nous avons perdu un peu en bio et en conversion bio (il faut trois ans pour qu'une vigne passe au bio, NDLR), notamment sur le merlot. J'aurais pu tout perdre, alors je préfère voir le verre à moitié plein."

Si le viticulteur affiche volontiers son optimisme, c'est parce qu'il n'est pas inquiet quant à la qualité du millésime 2018. "L'an passé, nous avions eu beaucoup de chaleur et souffert sur la quantité, mais la qualité n'avait pas été touchée. Cette année, ce sera très bien aussi."

Nous augmentons constamment en qualité

Sa production sera essentiellement vendue au caveau, où la vente directe est proposée sept jours sur sept. "Nous avons aussi un super-soutien avec les restaurants alésiens qui nous ont choisis." Le domaine développe également sa présence chez les cavistes haut de gamme, à Paris, en Bretagne et même en Bourgogne, "à côté de bouteilles à 2 000 € !" L'exportation n'est pas en reste, notamment à Londres, où vit le frère de Loïc Evesque, aux états-Unis, en Belgique et au Canada.

De quoi promouvoir l'IGP Cévennes, que le domaine a totalement adoptée depuis trois ans. "Nous sommes très fiers de ce qui est fait, nous avons participé à la fête du vin d'Anduze et de Saint-Ambroix, où j'ai beaucoup aimé tout ce que j'ai goûté. L'IGP Cévennes a une bonne image auprès des gens et nous augmentons constamment en qualité." Une reconnaissance que le guide Hachette est tout juste en train de confirmer en attribuant une étoile au domaine de Saint-Alban.