Porte Sud : à quelques jours de l'ouverture prévue, amendes, astreintes et suspension de travaux infligés par l'Etat
- A l'entrée d'Alès en venant de Nîmes par la RN106, Porte Sud est presque terminée. Mais l'Etat suspend les travaux. AD. B.
Publié le 19/07/2019 à 18:46 / Modifié le 19/07/2019 à 18:46L'étude hydraulique est estimée non conforme. La société Foncière de France du promoteur Claude Dhombre conteste.Alors qu'elle prévoyait l'ouverture des premiers magasins courant août, la société Foncière de France du promoteur Claude Dhombre s'est vue notifier ce vendredi, par le préfet du Gard Didier Lauga trois arrêtés. La société se voit infliger une amende administrative de 15000 €, une astreinte forfaitaire de 1500 € par jour et une suspension temporaire de travaux. En cause ? La non réalisation des prescriptions d'un arrêté datant du 29 avril (qui renvoie à un autre arrêté du 4 décembre 2018) concernant, principalement, la modélisation hydraulique demandée. En résumé, l'Etat conteste l'étude fournie par Claude Dhombre et réalisée par la société HydroPraxis. «L'étude n'est pas conforme, estime le sous-préfet Jean Rampon. On n'est pas dupe. Le projet de Foncière de France est d'avancer son chantier et nos remarques ne sont pas prises en compte. On ne peut pas produire une étude hydraulique en faisant un déni de PPRI. »
"Hypothèses biaisées"
Dans son arrêté, le préfet Didier Lauga indique que « la note hydraulique repose sur des hypothèses biaisées, notamment par défaut de prise en compte des hypothèses de PPRI en persistant à considérer les digues comme ouvrages résistants à la crue de référence » et que, par conséquent, « la sous-estimation des hauteurs d'eau en crue sur le site du projet fait peser un risque important pour les futurs usagers et employés du centre commercial ».
Par la voix du conseiller juridique Nicolas Flamen, Foncière de France conteste. « On nous demande de considérer les digues comme transparentes, c'est à dire qu'elles ne rempliraient pas leur fonction de rempart à l'eau. Nous l'avons fait. Dans toutes les hypothèses, le bâtiment n'est pas inondable. Cette étude nous a coûté 20 000 euros, on ne l'a pas faite sur un coin de table. »
"Erreur manifeste d'appréciation"
Dans un courrier adressé au préfet du Gard, Foncière de France estime les arrêtés illégaux et conteste « une erreur manifeste d'appréciation » de la part de l'Etat. « On va faire plusieurs recours, au fond, contre chaque arrêté, ainsi que des référés suspensifs. »
La suite de l'article, notre dossier complet sur ce sujet, la réaction de commerçants sur place, sont à lire dans notre édition Midi Libre Alès Cévennes de samedi.
-->