vendredi 19 juillet 2019

Comment en est-on arrivé là ? « Il y a à peine trois ans, deux trains faisaient encore la liaison Perpignan-Rungis, explique un bon connaisseur du dossier




Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "le Train primeur a gagné le marché de Rungis à vid..." :

« Train fantôme »

Il était temps. Depuis lundi 15 juillet, le train des primeurs était entré dans le royaume de l'absurde : il partait et revenait à vide, pendant que, sur le quai en face, on chargeait des camions qui allaient livrer les marchandises que le rail avait jusqu'ici transportées. Une manière de « train fantôme » qui allait finir par se transformer en problème politique pour la toute nouvelle ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne.
Comment en est-on arrivé là ? « Il y a à peine trois ans, deux trains faisaient encore la liaison Perpignan-Rungis, explique un bon connaisseur du dossier. Le modèle économique était simple : les chargeurs de fruits et légumes remplissaient le train dans le sens Sud-Nord, pour le retour, la SNCF se chargeait de trouver des marchandises allant vers la frontière espagnole. Le problème, c'est que la SNCF ne s'est jamais démenée pour remplir sa partie du train. Alors, l'entreprise, pour rentrer dans ses frais, a augmenté les prix, et si vous ajoutez à cela les grèves et le fait que les wagons avaient atteint leur limite d'âge, vous arrivez à la situation actuelle. »
La situation actuelle, c'est-à-dire celle du printemps 2019, est intenable. Il n'y a plus qu'un seul train qui repart systématiquement vide vers le Sud. La plupart des clients ont déserté et surtout il faut remplacer les wagons à bout de souffle, vieux de 40 ans : coût de 25 à 30 millions d'euros que personne n'est prêt à assumer.» (...)


https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/17/le-train-de-primeurs-perpignan-rungis-suspendu-jusqu-au-1er-novembre_5490571_3234.html


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