Lutte paysanne, on soutient quoi ? /Billet



­ Soutenons les paysans ? Oui ! La poignée des très gros de l'agro-business intensif, au prix de notre santé, où règne la fnsea et qui use souvent de travailleurs immigrés digne de l'esclavage ? Non Mais soutien total aux 400 000 paysans qui ont perdus 10% de leurs revenus en un an, écrasés par le libre-échange destructeur, la grande distribution et l'agro-industrie qui a gagné 18%  pendant ce temps. Les gros bonnets s'accaparent 70% des milliards d'euros européens de la PAC et seulement 30% vont à la masse des paysans qui font, ou souhaitent faire, de la proximité, de la circularité et ne sont en rien aidés pour la transition écologique si urgente à opérer pour nous tous et eux, les premières victimes des phytosanitaires. Et les mesures annoncées hier par le premier ministre Attal, ne répondent en rien aux vraies questions relatives aux revenus des paysans. Appelées simplification des normes, ces mesurettes constituent plutôt un recul inacceptable en matière de contrôle de l'usage des pesticides et de sauvegarde de la biodiversité. Et si l'augmentation programmée du carburant semble stoppée, comme nous tous, ils se prennent 10% d'augmentation de l'électricité via des taxes dont le fruit n'ira pas aux services publics, ni aux paysans mais en cadeau fiscaux aux gros patrons dont les fortunes ne cessent d'exploser. Et que le RN BardellaLePen la ferment ! Eux qui ont voté cette PAC, qui soutiennent ce modèle d'agriculture, se contrefichent de l'urgence environnementale et désignent l'immigré pour dissimuler leur adhésion à ce système qui gavent leurs amis fortunés comme Bolloré, Arnault, Pouyanné, ... mais aussi Arnaud Rousseau président de la fnsea, un des plus gros exploitants céréalier avec 700 hectares et patron de l'agro-industrie donc plus gros bénéficiaire d'argent de la PAC qui est attribué sur le critère de la surface ! Oui, il faut contraindre ce gouvernement à inverser ses choix, et, concernant les politiques européennes, je vais œuvrer à envoyer une belle équipe de député.e.s à Bruxelles pour virer ces traités de concurrence libre et non faussée qui opposent les peuples là où il y a besoin urgent d'une Europe sociale et de paix et d'une agriculture qui ne marche pas sur la tête. C'est notamment de tout cela que nous allons débattre à Alès, le 8 février avec Francis Wurtz et le 13 février avec Fabien Roussel et Léon Deffontaine. Giovanni Di Francesco