Prime ou revalorisation salariale ? Ne vous inquiétez plus les soignant.e.s, M. Macron va vous offrir une médaille. "Travail, dévouement et abnégation" est la nouvelle devise apposée !
CES HYPOCRITES QUI VEULENT NOUS FAIRE TAIRE Le Média
https://youtu.be/arX1lhDFLmw
Sixième épisode de notre tour de l’actualité, avec une députée qui promeut une loi liberticide contre des comportements qu’elle peut avoir elle-même, ça pose un problème de cohérence. Des hypocrites !
Au sommaire :
- La loi contre la haine sur Internet et celle qui la porte et la symbolise à travers sa propre schizophrénie, la députée Laetitia Avia.
- La provocation et de la reculade de Sanofi, la multinationale française du médicament, qui a affirmé qu’elle réserverait la primeur d’un vaccin aux Etats-Unis si elle parvenait à en fabriquer un avant de se rétracter.
- Le retour des grèves, notamment parmi les égoutiers, à la SNCF et à la RATP.
- La Société française de pédiatrie qui vole au secours du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
COVID : LA COLÈRE EN PRIME. Opposition de soignants aux primes
A la mi-avril, le gouvernement annonce vouloir gratifier les soignants impliqués dans l’épidémie à Coronavirus de primes, de 1500 euros pour les personnels hospitaliers directement impliqués, de 500 euros pour les autres. Loin de nous réjouir, ces primes nous choquent et nous humilient. Nous, personnels hospitaliers, membres du Collectif Hôpital Ouvert, nous opposons à ces primes.
"Ces derniers temps, le monde hospitalier a connu deux mobilisations notables, en réponse à deux crises différentes.
La première mobilisation a fait face à une crise structurelle et dure depuis des années. A travers la constitution de collectifs, de nombreuses grèves, et des démissions administratives, le personnel hospitalier était unanime : les politiques d’austérités mises en place par les gouvernements successifs mettent l’hôpital en danger. Des moyens, humains et financiers étaient sollicités mais le gouvernement faisait la sourde oreille et réprimait nos manifestations. Les personnels de santé, eux, palliaient les manquements de l’État pour que les patients n’en fassent pas les frais.
La deuxième mobilisation fait face à une crise sanitaire et dure depuis plus de deux mois. Pour affronter la pandémie à Coronavirus, le monde hospitalier s’est réorganisé, renforcé, et nous avons tous, directement ou indirectement, agi avec la population afin que les victimes soient les moins nombreuses possible. Pendant que le gouvernement et les instances dirigeantes administratives étaient débordés par la situation, les services se sont très rapidement transformés et adaptés localement et spontanément. Cependant, bien nombreux ont été les acteurs de soins à avoir souffert du manque de réactivité du gouvernement pour soutenir sa population et ses hôpitaux, cette fois en conditions d’urgence." .../...
"Par ailleurs, nous, soignants de l’hôpital public, sommes des fonctionnaires d’État, et à ce titre, travaillons à une mission de service public, en l’occurrence le soin. Notre mission est indépendante de la charge de travail, physique ou psychologique qu’elle implique. Aussi, notre actuelle mobilisation n’a rien d’héroïque, elle fait partie intégrante de notre engagement professionnel. Nous ne la menons pas par motivation financière, mais par engagement social et humain. Vouloir y répondre par une gratification monétaire est un affront que nous fait le gouvernement.
La tendance est à l’héroïsation des personnels de santé. Et cette prime va dans ce sens. Héroïser de façon ponctuelle notre engagement, c’est finalement nier celui que nous apportons quotidiennement, indépendamment de cette crise sanitaire, pour pallier la crise sociale dont l’État est responsable." .../...
'Pour finir, nous considérons, dans ce contexte difficile, avoir la chance de conserver nos revenus, quand d’autres souffrent des conséquences financières dues aux stratégies de confinement : chômage et licenciement pour certains salariés, absence de revenus pour les indépendants. La précarité explose ces derniers mois, et nous pensons que ces primes aux soignants, qui n’ont de but que la gratification, devraient bénéficier aux plus démunis de notre population, ceux qui souffrent des dommages collatéraux de cette épidémie.
Pour toutes ces raisons, nous sommes opposés à ces primes, et refusons tout ce qu’elles représentent. Nous profitons de ce texte pour réitérer les revendications de revalorisations humaines et financières de l’Hôpital Public, indispensable à son bon fonctionnement et à la prise en charge de ses patients. Le temps n’est pas à la construction de héros mais au soin de la population, de ses précaires, et donc, aux services publics qui garantissent ce soin."
"Voilà des mois, des années que les personnels soignants alertaient sur le manque de moyens et les dérives administratives de l’hôpital public. Puis le Covid-19 est arrivé, et ce qui était impossible hier est devenu possible : plus d’argent, plus de lits, moins de paperasse. Jusqu’à quand ? Alors qu’Emmanuel Macron était de nouveau ce matin à la Pitié-Salpêtrière, les soignants attendent des mesures fortes." (...)
5 commentaires:
Prime ou revalorisation salariale ?
Ne vous inquiétez plus les soignant.e.s, M. Macron va vous offrir une médaille.
"Travail, dévouement et abnégation" est la nouvelle devise apposée !
#Déconfinement #Avia #Sanofi
CES HYPOCRITES QUI VEULENT NOUS FAIRE TAIRE
Le Média
https://youtu.be/arX1lhDFLmw
Sixième épisode de notre tour de l’actualité, avec une députée qui promeut une loi liberticide contre des comportements qu’elle peut avoir elle-même, ça pose un problème de cohérence. Des hypocrites !
Au sommaire :
- La loi contre la haine sur Internet et celle qui la porte et la symbolise à travers sa propre schizophrénie, la députée Laetitia Avia.
- La provocation et de la reculade de Sanofi, la multinationale française du médicament, qui a affirmé qu’elle réserverait la primeur d’un vaccin aux Etats-Unis si elle parvenait à en fabriquer un avant de se rétracter.
- Le retour des grèves, notamment parmi les égoutiers, à la SNCF et à la RATP.
- La Société française de pédiatrie qui vole au secours du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
COVID : LA COLÈRE EN PRIME.
Opposition de soignants aux primes
A la mi-avril, le gouvernement annonce vouloir gratifier les soignants impliqués dans l’épidémie à Coronavirus de primes, de 1500 euros pour les personnels hospitaliers directement impliqués, de 500 euros pour les autres. Loin de nous réjouir, ces primes nous choquent et nous humilient. Nous, personnels hospitaliers, membres du Collectif Hôpital Ouvert, nous opposons à ces primes.
"Ces derniers temps, le monde hospitalier a connu deux mobilisations notables, en réponse à deux crises différentes.
La première mobilisation a fait face à une crise structurelle et dure depuis des années. A travers la constitution de collectifs, de nombreuses grèves, et des démissions administratives, le personnel hospitalier était unanime : les politiques d’austérités mises en place par les gouvernements successifs mettent l’hôpital en danger. Des moyens, humains et financiers étaient sollicités mais le gouvernement faisait la sourde oreille et réprimait nos manifestations. Les personnels de santé, eux, palliaient les manquements de l’État pour que les patients n’en fassent pas les frais.
La deuxième mobilisation fait face à une crise sanitaire et dure depuis plus de deux mois. Pour affronter la pandémie à Coronavirus, le monde hospitalier s’est réorganisé, renforcé, et nous avons tous, directement ou indirectement, agi avec la population afin que les victimes soient les moins nombreuses possible. Pendant que le gouvernement et les instances dirigeantes administratives étaient débordés par la situation, les services se sont très rapidement transformés et adaptés localement et spontanément. Cependant, bien nombreux ont été les acteurs de soins à avoir souffert du manque de réactivité du gouvernement pour soutenir sa population et ses hôpitaux, cette fois en conditions d’urgence."
.../...
"Par ailleurs, nous, soignants de l’hôpital public, sommes des fonctionnaires d’État, et à ce titre, travaillons à une mission de service public, en l’occurrence le soin. Notre mission est indépendante de la charge de travail, physique ou psychologique qu’elle implique. Aussi, notre actuelle mobilisation n’a rien d’héroïque, elle fait partie intégrante de notre engagement professionnel. Nous ne la menons pas par motivation financière, mais par engagement social et humain. Vouloir y répondre par une gratification monétaire est un affront que nous fait le gouvernement.
La tendance est à l’héroïsation des personnels de santé. Et cette prime va dans ce sens. Héroïser de façon ponctuelle notre engagement, c’est finalement nier celui que nous apportons quotidiennement, indépendamment de cette crise sanitaire, pour pallier la crise sociale dont l’État est responsable."
.../...
'Pour finir, nous considérons, dans ce contexte difficile, avoir la chance de conserver nos revenus, quand d’autres souffrent des conséquences financières dues aux stratégies de confinement : chômage et licenciement pour certains salariés, absence de revenus pour les indépendants. La précarité explose ces derniers mois, et nous pensons que ces primes aux soignants, qui n’ont de but que la gratification, devraient bénéficier aux plus démunis de notre population, ceux qui souffrent des dommages collatéraux de cette épidémie.
Pour toutes ces raisons, nous sommes opposés à ces primes, et refusons tout ce qu’elles représentent. Nous profitons de ce texte pour réitérer les revendications de revalorisations humaines et financières de l’Hôpital Public, indispensable à son bon fonctionnement et à la prise en charge de ses patients. Le temps n’est pas à la construction de héros mais au soin de la population, de ses précaires, et donc, aux services publics qui garantissent ce soin."
Collectif Hôpital Ouvert
https://cerveauxnondisponibles.net/2020/05/15/covid-la-colere-en-prime-opposition-de-soignants-aux-primes-covid/
"Voilà des mois, des années que les personnels soignants alertaient sur le manque de moyens et les dérives administratives de l’hôpital public. Puis le Covid-19 est arrivé, et ce qui était impossible hier est devenu possible : plus d’argent, plus de lits, moins de paperasse. Jusqu’à quand ? Alors qu’Emmanuel Macron était de nouveau ce matin à la Pitié-Salpêtrière, les soignants attendent des mesures fortes."
(...)
https://www.telerama.fr/monde/les-soignants-de-lhopital-public-on-a-fait-face,-on-ne-pourra-pas-le-faire-deux-fois,n6640672.php
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