Envoyé par anonyme
Il est temps que la campagne présidentielle états-unienne se termine.
Deux records ont été pulvérisés : jamais joute électorale n'a coûté aussi cher (7 Milliards de dollars dépensés) et jamais le contenu de la confrontation n'a atteint un niveau aussi détestable, les coups bas remplaçant les échanges sur le fond.
Donald TRUMP s'est surpassé dans cet exercice. Mais Hillary CLINTON s'est contentée de rendre coup pour coup, sans jamais élever le débat au niveau des arguments progressistes intégrés dans la plateforme démocrate à la suite des succès enregistrés par Bernie SANDERS lors des primaires.
En faisant le choix de ne pas s'appuyer sur la radicalité exprimée lors des primaires démocrates, elle semble avoir "égaré" son exemplaire de la plateforme démocrate. Elle aurait sans doute préféré gagner seule.
Mais Bernie SANDERS a pris soin de rappeler aux jeunes qui ont été la force motrice de son émergence :
"Le jour d'après l'élection, j'ai l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que la nouvelle présidente et le Congrès mettent en oeuvre la plateforme démocrate, le programme le plus progressiste dans l'histoire des États-Unis."
Le père de la "révolution politique" devra résoudre la question centrale d'une organisation politique. Le chroniqueur du magazine de gauche "The American Prospect" Harold MEYERSON le rappelle : "Sans organisation, la jeune génération qui émerge, la plus progressiste depuis les années 1930, risque de rentrer à la maison et de délaisser le processus politique."
Hillary Rodham CLINTON devra faire un gros effort, et ses stratèges politiques s'y emploient avec des feuilles remplies de chiffres et explications de texte à l'appui : "Nous avons un problème avec les jeunes."
Difficile d'être plus explicite.
À elle d'en mesurer la portée.
Ce n'est pas acquis.