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"Quoi qu'il en coûte" dixit Emmanuel Macron !
"CHANGER DE MÉTIER POUR VIVRE PLUS SEREINEMENT"
"Thomas Laurent, infirmier dans le service de post-urgences des Hospices Civils de Lyon, a pris la décision de rendre la blouse il y a peu. 16 ans qu'il bosse entre les murs de l'hôpital public, "par conviction", précise-t-il derrière l'écran de son ordinateur. Aux côtés d'une petite dizaine de soignants, il s'est exprimé lors d'une conférence de presse organisée par le CIH ce mardi 6 octobre, via l'outil de réunion en ligne Zoom. Dans quelques jours, le trentenaire quittera l'hôpital public. "Dégoût" et "épuisement", pourrait résumer les causes de son départ. "J'ai constaté la maltraitance institutionnelle envers les patients dont nous faisions preuve bien malgré nous. Le plus souvent dû au manque de tout", esquisse-t-il, lassé de répéter l'ensemble des besoins à l'hôpital.
"Néanmoins, l'infirmier dit avoir espéré des jours meilleurs pour l'institution après le Covid. "Lors de la première vague, les pouvoirs publics ont dit avoir pris conscience du problème et promis d'y répondre 'quoi qu'il en coûte'", dit-il, reprenant les mots d'Emmanuel Macron lors de son discours du 13 mars. Désillusion. A l'été, l'austérité avait fait son grand retour. "Le manque de lit et de personnel s'est fait encore plus criant qu'avant. Je me suis retrouvé à travailler un jour sur deux en sous effectifs, avec l'impossibilité de transférer les patients dans les services adaptés, faute de lits et de fait, de personnels", raconte le lyonnais. Et d'ajouter, presque laconique: "Tout cela couplé à l'absence de réponse forte du gouvernement à l'issue du Ségur de la santé, ça a été trop pour moi. Je n'ai pas pu me résoudre à travailler encore longtemps dans ces conditions et comme beaucoup de mes collègues avant moi, et sûrement bien d'autres qui viendront ensuite, j'ai choisi de changer de métier pour vivre plus sereinement"."
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https://www.marianne.net/surmenes-peu-consideres-et-desabuses-de-nombreux-soignants-quittent-lhopital-public