Raciste, homophobe, sexiste, la députée Laetitia Avia, dont une de ses collaboratrices s'était confinée dans le Gard, défend la loi concernant les propos haineux sur Internet... Une thérapie personnelle prise en charge par ses frais de mandat?
MAINTIEN DE L’ORDRE EN FRANCE : MAIS QUE FAIT LA POLICE
"Le 9 janvier dernier, la vidéo d’un policier faisant volontairement un croche-pied à une femme déjà interpellée et inoffensive scandalisait sur les réseaux sociaux. Cette affaire aura contraint le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à s’exprimer à ce sujet, reconnaissant le manque de professionnalisme du policier incriminé. Pourtant, et bien qu’un croche-pied soit évidemment inacceptable, cela fait maintenant plus d’un an que la police mutile et blesse des citoyens qui manifestent. D’ailleurs, une semaine seulement après cet épisode, une nouvelle vidéo circulait, où l’on voyait un policier frapper un homme à terre, déjà interpellé et lui aussi inoffensif. Cette fois, le ministre de l’Intérieur n’a pas jugé bon de commenter l’incident. « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière », affirmait pourtant le préfet de police de Paris Maurice Grimaud dans sa lettre aux policiers du 29 mai 1968, où il les avertissait contre « l’excès dans l’emploi de la force ». Cette mise en garde semble malheureusement plus que jamais d’actualité : alors que les violences policières – tant dans les manifestations que dans les banlieues – se multiplient, bien des responsables du maintien de l’ordre public en France semblent aujourd’hui oublier que garantir l’ordre républicain suppose d’abord que l’institution qui y est dévolue le respecte elle-même." .../...
MAINTIEN DE L’ORDRE OU ORGANISATION DU DÉSORDRE ?
"Ce changement de doctrine a en effet éclaté au grand jour pendant la crise des gilets jaunes, notamment à Paris. Dès le 8 décembre, ce fameux quatrième acte auquel Le Monde a consacré un article terrifiant, les interpellations, les affrontements et les blessures se multiplient.
Mais le véritable tournant a lieu le 16 mars 2019, lorsque le préfet de police Michel Delpuech est révoqué, pour être remplacé par Didier Lallement. Ce remplacement témoigne de la volonté du gouvernement d’une reprise en main musclée de la préfecture. Selon plusieurs de ses collègues, la doctrine du préfet Lallement consiste en effet à instaurer un climat de terreur : violences décuplées, aucune négociation, et des consignes ordonnant d’aller au contact des manifestants avant que la casse n’ait eu lieu. Les manifestants sont considérés comme des ennemis. « Nous ne sommes pas dans le même camp », affirmait-il d’ailleurs le 17 novembre 2019 à une femme se disant gilet jaune, qui l’avait interpellé.
Des manifestants font désormais part de leur peur d’aller en manifestation. Une peur certes déjà entretenue depuis plusieurs années : « Il suffit d’avoir un peu fréquenté les cortèges ces trois dernières années, depuis la loi travail de 2016, pour se sentir rapidement refroidi à l’idée de se retrouver, une fois de plus, noyé dans un nuage de lacrymos au milieu d’une foule nassée. Il suffit aussi d’avoir vu les images des amputés et des éborgnés pour craindre la balle de défense ou la grenade de désencerclement qui bouleversera toute une existence », écrit Frantz Durupt dans un article de Libération." .../...
L’histoire retiendra-t-elle que l’épidémie de COVID-19 a été un moment-clé dans un processus de basculement autoritaire de la société française ? De fait, ces dernière semaines, l’attention de l’opinion publique française a surtout été captée sur la crise sanitaire, et sur la sordide comptabilité des morts. Certes, les images de violences policières “radicales” continuaient de se propager sur les réseaux sociaux en plein confinement.
Mais ce n’était manifestement que la face émergée de l’iceberg. C’est en tout cas ce que pense Raphael Kempf. Raphael Kempf est avocat au barreau de Paris, spécialisé en droit pénal, auteur du livre “Ennemis d’état” paru aux Editions La Fabrique. Il est aussi auteur d’un article intitulé Et le gouvernement décida de confiner les libertés, paru dans la dernière édition du Monde Diplomatique. Pour lui, le choix du gouvernement, qui a été celui d’installer un état d’urgence, comme après des attentats terroristes, ne s’imposait pas. Et ce choix a accouché de nombreuses violations de nos droits fondamentaux. Il pointe notamment la prolongation administrative de la détention provisoire pour les prévenus.
Pendant le confinement, explique Raphaël Kempf, la police a été mise en situation de fabriquer la loi et d’exercer la justice. Un confinement qui est en train d’être progressivement levé, alors que l’état d’urgence sanitaire demeure. Pour éviter une seconde vague, le gouvernement a mis en place des dispositifs de traçage du virus, comme l’application StopCovid et les bridages sanitaires. Pour Raphaël Kempf, ces dispositifs sont de vraies menaces pour les libertés publiques.
5 commentaires:
Elle cherche une galoche avec Cri-cri ?
https://www.public.fr/News/Alix-candidate-des-Marseillais-derape-sur-Instagram-le-Ministre-de-l-Interieur-Christophe-Castaner-interpelle-1641899
Les triplettes sous l'Arc de Triomphe, c'est vaudevillesque...
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/francois-hollande-ce-tacle-envers-emmanuel-macron-et-nicolas-sarkozy_448473
Raciste, homophobe, sexiste, la députée Laetitia Avia, dont une de ses collaboratrices s'était confinée dans le Gard, défend la loi concernant les propos haineux sur Internet...
Une thérapie personnelle prise en charge par ses frais de mandat?
https://www.20minutes.fr/politique/2781263-20200518-anciens-collaborateurs-deputee-laetitia-avia-vont-deposer-plainte-harcelement-moral
MAINTIEN DE L’ORDRE EN FRANCE : MAIS QUE FAIT LA POLICE
"Le 9 janvier dernier, la vidéo d’un policier faisant volontairement un croche-pied à une femme déjà interpellée et inoffensive scandalisait sur les réseaux sociaux. Cette affaire aura contraint le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à s’exprimer à ce sujet, reconnaissant le manque de professionnalisme du policier incriminé. Pourtant, et bien qu’un croche-pied soit évidemment inacceptable, cela fait maintenant plus d’un an que la police mutile et blesse des citoyens qui manifestent. D’ailleurs, une semaine seulement après cet épisode, une nouvelle vidéo circulait, où l’on voyait un policier frapper un homme à terre, déjà interpellé et lui aussi inoffensif. Cette fois, le ministre de l’Intérieur n’a pas jugé bon de commenter l’incident. « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière », affirmait pourtant le préfet de police de Paris Maurice Grimaud dans sa lettre aux policiers du 29 mai 1968, où il les avertissait contre « l’excès dans l’emploi de la force ». Cette mise en garde semble malheureusement plus que jamais d’actualité : alors que les violences policières – tant dans les manifestations que dans les banlieues – se multiplient, bien des responsables du maintien de l’ordre public en France semblent aujourd’hui oublier que garantir l’ordre républicain suppose d’abord que l’institution qui y est dévolue le respecte elle-même."
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MAINTIEN DE L’ORDRE OU ORGANISATION DU DÉSORDRE ?
"Ce changement de doctrine a en effet éclaté au grand jour pendant la crise des gilets jaunes, notamment à Paris. Dès le 8 décembre, ce fameux quatrième acte auquel Le Monde a consacré un article terrifiant, les interpellations, les affrontements et les blessures se multiplient.
Mais le véritable tournant a lieu le 16 mars 2019, lorsque le préfet de police Michel Delpuech est révoqué, pour être remplacé par Didier Lallement. Ce remplacement témoigne de la volonté du gouvernement d’une reprise en main musclée de la préfecture. Selon plusieurs de ses collègues, la doctrine du préfet Lallement consiste en effet à instaurer un climat de terreur : violences décuplées, aucune négociation, et des consignes ordonnant d’aller au contact des manifestants avant que la casse n’ait eu lieu. Les manifestants sont considérés comme des ennemis. « Nous ne sommes pas dans le même camp », affirmait-il d’ailleurs le 17 novembre 2019 à une femme se disant gilet jaune, qui l’avait interpellé.
Des manifestants font désormais part de leur peur d’aller en manifestation. Une peur certes déjà entretenue depuis plusieurs années : « Il suffit d’avoir un peu fréquenté les cortèges ces trois dernières années, depuis la loi travail de 2016, pour se sentir rapidement refroidi à l’idée de se retrouver, une fois de plus, noyé dans un nuage de lacrymos au milieu d’une foule nassée. Il suffit aussi d’avoir vu les images des amputés et des éborgnés pour craindre la balle de défense ou la grenade de désencerclement qui bouleversera toute une existence », écrit Frantz Durupt dans un article de Libération."
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https://lvsl.fr/maintien-de-lordre-mais-que-fait-la-police/
#Liberté #Surveillance #Justice
ALERTE ! NOS LIBERTÉS SONT CONFISQUÉES
Le Média
https://youtu.be/GzjsRhgnkFI
L’histoire retiendra-t-elle que l’épidémie de COVID-19 a été un moment-clé dans un processus de basculement autoritaire de la société française ? De fait, ces dernière semaines, l’attention de l’opinion publique française a surtout été captée sur la crise sanitaire, et sur la sordide comptabilité des morts. Certes, les images de violences policières “radicales” continuaient de se propager sur les réseaux sociaux en plein confinement.
Mais ce n’était manifestement que la face émergée de l’iceberg. C’est en tout cas ce que pense Raphael Kempf. Raphael Kempf est avocat au barreau de Paris, spécialisé en droit pénal, auteur du livre “Ennemis d’état” paru aux Editions La Fabrique. Il est aussi auteur d’un article intitulé Et le gouvernement décida de confiner les libertés, paru dans la dernière édition du Monde Diplomatique. Pour lui, le choix du gouvernement, qui a été celui d’installer un état d’urgence, comme après des attentats terroristes, ne s’imposait pas. Et ce choix a accouché de nombreuses violations de nos droits fondamentaux. Il pointe notamment la prolongation administrative de la détention provisoire pour les prévenus.
Pendant le confinement, explique Raphaël Kempf, la police a été mise en situation de fabriquer la loi et d’exercer la justice. Un confinement qui est en train d’être progressivement levé, alors que l’état d’urgence sanitaire demeure. Pour éviter une seconde vague, le gouvernement a mis en place des dispositifs de traçage du virus, comme l’application StopCovid et les bridages sanitaires. Pour Raphaël Kempf, ces dispositifs sont de vraies menaces pour les libertés publiques.
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