« Le monde d’après sera sans pub » : action d’Extinction Rébellion dans les rues de Montpellier
"Extinction Rébellion appelle à « un changement majeur pour une organisation de la société réellement démocratique, respectueuse du vivant, résiliente et solidaire » Au sortir de ces deux mois de confinement, l’organisation a repris du service dans les rues de la ville ce samedi 16 mai, comme dans d’autres grandes agglomérations. L’action, ouverte à tout le monde, ciblait les nombreux panneaux publicitaires de la ville : il s’agissait de les enlever pour recoller d’autres affiches ou messages, ou bien de repeindre par-dessus.
Le groupe, qui revendique dans un communiqué « un changement majeur pour une organisation de la société réellement démocratique, respectueuse du vivant, résiliente et solidaire », analyse la publicité comme entretenant un « système de surproduction responsable de l’anéantissement du monde vivant .» Et argue du droit des « habitants et habitantes d’un territoire de décider de l’usage qu’il est fait de l’espace public. »
D’autres actions anti-pub avaient déjà été menées sur Montpellier le 2 mai par Les Désobéissants." .../...
Acte 79 des gilets jaunes à Montpellier : retour en images sur la manifestation | Photo
"Entre 200 et 300 personnes, au moins 7 interpellations, une blessée grave prise en charge par les pompiers, un squelette géant subtilisé par la police et quelques moment d’allégresse : retour en images sur l’acte 79, ce samedi 16 mai à Montpellier !" .../...
Répression pour les gilets jaunes, protection pour l’extrême-droite
"Samedi, plus de deux cents gilets jaunes se sont donc rassemblés en début d’après-midi sur la place de la Comédie de Montpellier, militarisée pour l’occasion : déploiement de plusieurs dizaines de cars de CRS et de gendarmerie mobile, fusils d’assaut arborés, présence de nombreux policiers en civil, etc. En peu de temps, une femme, matraquée à la tête, est prise en charge par les pompiers, sept personnes sont interpellées, et 25 verbalisations à 135€ sont dressées (lire notre reportage).
En revanche, le rassemblement d’extrême-droite de dimanche a été protégé par la police, comme le relate, sur twitter, une journaliste de l’AFP : « J’aurais bien aimé vous montrer les vidéos de la Ligue du Midi qui “privatise” une rue de Montpellier pour rendre hommage à Jeanne d’Arc. Ils étaient une trentaine à se rassembler, alors que le préfet avait pris un arrêté interdisant ce rassemblement. (…) Je ne peux pas vous montrer ces vidéos où l’on voit le “patron” de la Ligue du Midi, Richard Roudier, faire tranquillement son petit discours devant ses fidèles et devant la police en pleine rue. “T’as 5 minutes Richard, pas plus” a prévenu la police nationale. (…) Puis Roudier est venu vers moi : – “C’est privé ici, madame, dégagez.” – “Non, c’est une rue ici, monsieur. Ce n’est pas privé.” Plusieurs membres ont ensuite tenté de m’intimider en me poussant pour que je “dégage”. L’un d’entre eux a même collé son visage au mien (j’étais masquée, mais pas lui). Puis un militant est arrivé en courant derrière moi, s’est emparé de mon téléphone puis s’est enfui. L’homme a été interpellé par la police quelques centaines de mètres plus loin. Pour pouvoir récupérer mon téléphone, j’ai dû aller porter plainte au commissariat. Dedans, toutes les vidéos ont été effacées, en profondeur… Intimidation, vol de téléphone, accaparement de l’espace public, non-respect des distances sanitaires. C’est ça, la Ligue du Midi…. » Consciente de son impunité, la Ligue assume sur twitter : « Jounaliste “indépendante” lol. Filmer ce qui est public, aucun problème. S’incruster et filmer des conversations privées c’est de la provocation pure et simple. Retournez en école de journalisme pour apprendre la déontologie de base ».
En somme, la police de Montpellier a garanti la tenue d’un rassemblement d’extrême droite officiellement interdit." .../...
Montpellier : les Gilets jaunes de Prés d’Arènes se démultiplient sur le terrain
A quelques heures d’intervalle, deux présences très visibles, sur le rond-point lui-même, et à l’entrée du Centre hospitalier de Lapeyronie, à Montpellier.
"Présents sur leur rond-point dès le lundi du déconfinement, les Gilets jaunes de Prés d’Arènes, s’y sont à nouveau manifesté dans la journée de ce lundi 18 mai. Ils y ont assuré une présence physique, de pure visibilité, en s’abstenant de toute distribution de tracts, qui leur avait valu des verbalisations la semaine dernière. Puis ils se sont dispersés, dès l’apparition des forces de l’ordre. Cette nouvelle action avait le mérite de défier la fameuse intimidation policière formulée la semaine passée en ces termes : « On ne veut plus vous voir ici ! ».
Elle avait également le mérite de la mobilité, puisque par ailleurs, on a aussi vu des Gilets jaunes se réclamant du même rond-point, prendre position devant la grande entrée du Centre hospitalier Lapeyronie. Ils y ont déployé des banderoles : “Soutien aux hospitaliers“, “Bravo et merci“. Mais c’est peu de dire que les soignants montpelliérains sont encore loin d’emboîter le pas à leurs collègues de Toulouse, Saint-Etienne ou Robert Debré à Paris, dont on voit bien que les manifestations inspirent une peur bleue au gouvernement." .../...
"Cela a quand même des allures de stratégie, et renvoie à un long texte publié sur la page Facebook de ces Gilets jaunes, qui revient sur les événements de samedi après-midi sur la Comédie. Rédigé à la première personne, comme une sorte de témoignage et réflexion à l’appui d’un grande reportage photo sur ces événements, on ignore jusqu’à quel point ce texte traduit ce que serait un point de vue collectif de ce rond-point, qu’on sait particulièrement bien structuré. Officiel ? Officieux ? Strictement individuel ? C’est en tout cas un point de vue mis en exergue.
Quel point de vue ? On remarque d’emblée le titre : “Les mêmes causes produisent les mêmes effets”, chapeautant une prise de vue rapprochée et cadrée sur la mère de famille sérieusement blessée à coups de matraque cet après-midi là. De quelles causes et quels effets parle-t-on ? Le texte rappelle le contexte de répression violente systématique auquel ont été confrontées les Gilets jaunes, pour en venir à ce constat actualisé : « Comment ne pas comprendre que quand deux stratégies aussi figées se confrontent encore et encore, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Cette violence physique s’effectue maintenant dans un cadre ritualisé et normé, le samedi à la Comédie. Cette absence d’initiative ou d’imagination de notre part favorise bien évidemment la mise en place des dispositifs policiers, qui eux par contres s’améliorent de semaine en semaine ».
A ce stade de la lecture, on pourrait conclure à une remise en cause pure et simple de ces rendez-vous, ces fameux “Actes” parvenus à leur quatre-vingtième édition. Et samedi, on n’a pas vu sur la Comédie se constituer le noyau Prés d’Arènes qu’on s’était habitué à y retrouver, bon an mal an, même à effectif réduit (le rond-point renvoie chacun à son libre arbitre au moment de se rendre ou pas à la manifestation). Le débat est ouvert. Pour autant, il n’est pas tranché de façon univoque. En effet, le même texte insiste sur le fait que la victime de samedi, la mère de famille blessée devant ses enfants « est celle de trop ». Et cela tout en renvoyant au principe que « la liberté de manifester est un droit fondamental imprescriptible », qu’il serait pour le moins justifié d’exercer voudrait-on conclure.
Sur quel pied se mobiliser ? On n’a pas fini d’en parler."
6 commentaires:
« Le monde d’après sera sans pub » : action d’Extinction Rébellion dans les rues de Montpellier
"Extinction Rébellion appelle à « un changement majeur pour une organisation de la société réellement démocratique, respectueuse du vivant, résiliente et solidaire »
Au sortir de ces deux mois de confinement, l’organisation a repris du service dans les rues de la ville ce samedi 16 mai, comme dans d’autres grandes agglomérations. L’action, ouverte à tout le monde, ciblait les nombreux panneaux publicitaires de la ville : il s’agissait de les enlever pour recoller d’autres affiches ou messages, ou bien de repeindre par-dessus.
Le groupe, qui revendique dans un communiqué « un changement majeur pour une organisation de la société réellement démocratique, respectueuse du vivant, résiliente et solidaire », analyse la publicité comme entretenant un « système de surproduction responsable de l’anéantissement du monde vivant .» Et argue du droit des « habitants et habitantes d’un territoire de décider de l’usage qu’il est fait de l’espace public. »
D’autres actions anti-pub avaient déjà été menées sur Montpellier le 2 mai par Les Désobéissants."
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https://lepoing.net/le-monde-dapres-sera-sans-pub-action-dextinction-rebellion-dans-les-rues-de-montpellier/
REPORTAGE
Acte 79 des gilets jaunes à Montpellier : retour en images sur la manifestation | Photo
"Entre 200 et 300 personnes, au moins 7 interpellations, une blessée grave prise en charge par les pompiers, un squelette géant subtilisé par la police et quelques moment d’allégresse : retour en images sur l’acte 79, ce samedi 16 mai à Montpellier !"
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https://lepoing.net/acte-79-des-gilets-jaunes-a-montpellier-retour-en-images-sur-la-manifestation-photo/
TOULOUSE / DES AMENDES COMME S'IL EN PLEUVAIT
Vis ma vie de reporter de manif. Acte79 Gilets Jaunes Toulouse
Djemadine
https://youtu.be/5CvwnHTIxqM
Répression pour les gilets jaunes, protection pour l’extrême-droite
"Samedi, plus de deux cents gilets jaunes se sont donc rassemblés en début d’après-midi sur la place de la Comédie de Montpellier, militarisée pour l’occasion : déploiement de plusieurs dizaines de cars de CRS et de gendarmerie mobile, fusils d’assaut arborés, présence de nombreux policiers en civil, etc. En peu de temps, une femme, matraquée à la tête, est prise en charge par les pompiers, sept personnes sont interpellées, et 25 verbalisations à 135€ sont dressées (lire notre reportage).
En revanche, le rassemblement d’extrême-droite de dimanche a été protégé par la police, comme le relate, sur twitter, une journaliste de l’AFP : « J’aurais bien aimé vous montrer les vidéos de la Ligue du Midi qui “privatise” une rue de Montpellier pour rendre hommage à Jeanne d’Arc. Ils étaient une trentaine à se rassembler, alors que le préfet avait pris un arrêté interdisant ce rassemblement. (…) Je ne peux pas vous montrer ces vidéos où l’on voit le “patron” de la Ligue du Midi, Richard Roudier, faire tranquillement son petit discours devant ses fidèles et devant la police en pleine rue. “T’as 5 minutes Richard, pas plus” a prévenu la police nationale. (…) Puis Roudier est venu vers moi : – “C’est privé ici, madame, dégagez.” – “Non, c’est une rue ici, monsieur. Ce n’est pas privé.” Plusieurs membres ont ensuite tenté de m’intimider en me poussant pour que je “dégage”. L’un d’entre eux a même collé son visage au mien (j’étais masquée, mais pas lui). Puis un militant est arrivé en courant derrière moi, s’est emparé de mon téléphone puis s’est enfui. L’homme a été interpellé par la police quelques centaines de mètres plus loin. Pour pouvoir récupérer mon téléphone, j’ai dû aller porter plainte au commissariat. Dedans, toutes les vidéos ont été effacées, en profondeur… Intimidation, vol de téléphone, accaparement de l’espace public, non-respect des distances sanitaires. C’est ça, la Ligue du Midi…. » Consciente de son impunité, la Ligue assume sur twitter : « Jounaliste “indépendante” lol. Filmer ce qui est public, aucun problème. S’incruster et filmer des conversations privées c’est de la provocation pure et simple. Retournez en école de journalisme pour apprendre la déontologie de base ».
En somme, la police de Montpellier a garanti la tenue d’un rassemblement d’extrême droite officiellement interdit."
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https://lepoing.net/montpellier-la-police-protege-un-rassemblement-dextreme-droite-emaille-de-violences/
REPORTAGE
Montpellier : les Gilets jaunes de Prés d’Arènes se démultiplient sur le terrain
A quelques heures d’intervalle, deux présences très visibles, sur le rond-point lui-même, et à l’entrée du Centre hospitalier de Lapeyronie, à Montpellier.
"Présents sur leur rond-point dès le lundi du déconfinement, les Gilets jaunes de Prés d’Arènes, s’y sont à nouveau manifesté dans la journée de ce lundi 18 mai. Ils y ont assuré une présence physique, de pure visibilité, en s’abstenant de toute distribution de tracts, qui leur avait valu des verbalisations la semaine dernière. Puis ils se sont dispersés, dès l’apparition des forces de l’ordre. Cette nouvelle action avait le mérite de défier la fameuse intimidation policière formulée la semaine passée en ces termes : « On ne veut plus vous voir ici ! ».
Elle avait également le mérite de la mobilité, puisque par ailleurs, on a aussi vu des Gilets jaunes se réclamant du même rond-point, prendre position devant la grande entrée du Centre hospitalier Lapeyronie. Ils y ont déployé des banderoles : “Soutien aux hospitaliers“, “Bravo et merci“. Mais c’est peu de dire que les soignants montpelliérains sont encore loin d’emboîter le pas à leurs collègues de Toulouse, Saint-Etienne ou Robert Debré à Paris, dont on voit bien que les manifestations inspirent une peur bleue au gouvernement."
.../...
"Cela a quand même des allures de stratégie, et renvoie à un long texte publié sur la page Facebook de ces Gilets jaunes, qui revient sur les événements de samedi après-midi sur la Comédie. Rédigé à la première personne, comme une sorte de témoignage et réflexion à l’appui d’un grande reportage photo sur ces événements, on ignore jusqu’à quel point ce texte traduit ce que serait un point de vue collectif de ce rond-point, qu’on sait particulièrement bien structuré. Officiel ? Officieux ? Strictement individuel ? C’est en tout cas un point de vue mis en exergue.
Quel point de vue ? On remarque d’emblée le titre : “Les mêmes causes produisent les mêmes effets”, chapeautant une prise de vue rapprochée et cadrée sur la mère de famille sérieusement blessée à coups de matraque cet après-midi là. De quelles causes et quels effets parle-t-on ? Le texte rappelle le contexte de répression violente systématique auquel ont été confrontées les Gilets jaunes, pour en venir à ce constat actualisé : « Comment ne pas comprendre que quand deux stratégies aussi figées se confrontent encore et encore, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Cette violence physique s’effectue maintenant dans un cadre ritualisé et normé, le samedi à la Comédie. Cette absence d’initiative ou d’imagination de notre part favorise bien évidemment la mise en place des dispositifs policiers, qui eux par contres s’améliorent de semaine en semaine ».
A ce stade de la lecture, on pourrait conclure à une remise en cause pure et simple de ces rendez-vous, ces fameux “Actes” parvenus à leur quatre-vingtième édition. Et samedi, on n’a pas vu sur la Comédie se constituer le noyau Prés d’Arènes qu’on s’était habitué à y retrouver, bon an mal an, même à effectif réduit (le rond-point renvoie chacun à son libre arbitre au moment de se rendre ou pas à la manifestation). Le débat est ouvert. Pour autant, il n’est pas tranché de façon univoque. En effet, le même texte insiste sur le fait que la victime de samedi, la mère de famille blessée devant ses enfants « est celle de trop ». Et cela tout en renvoyant au principe que « la liberté de manifester est un droit fondamental imprescriptible », qu’il serait pour le moins justifié d’exercer voudrait-on conclure.
Sur quel pied se mobiliser ? On n’a pas fini d’en parler."
https://lepoing.net/montpellier-les-gilets-jaunes-de-pres-darenes-se-demultiplient-sur-le-terrain/
https://www.20minutes.fr/societe/2782803-20200520-gilets-jaunes-abbe-francis-michel-chante-macron-tete-con-renvoye-eglise
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