lundi 27 avril 2020

COMMUNIQUÉ / Décision d'un recours en annulation des élections municipales



COMMUNIQUÉ

Décision d'un recours en annulation des élections municipales

Le Printemps alésien vient de décider, par un vote ce wek-end, d'un recours en annulation de l'élection municipale. Paul PLANQUE va donc déposer ce recours auprès du Tribunal Administratif.

Malgré la situation de crise sanitaire, le collectif du Printemps alésien reste mobilisé ; ses membres communiquent par voie numérique depuis le début du confinement. Mobilisé notamment concernant la situation insoutenable des plus fragiles à Alès et pour laquelle nous exigeons de la municipalité des mesures et moyens à la hauteur. En effet, cette période de crise accentue les inégalités.
Dans ce contexte inédit, et un mois et demi après le scrutin municipal, ce sont 152 citoyen.n.e.s du collectif qui ont participé au vote électronique pour se prononcer sur un recours en annulation des élections municipales. Cet acte de démocratie est remarquable ; il est le reflet de la dimension citoyenne du Printemps alésien et cela augure de la poursuite de son action pour faire vivre un projet marqué du sceau des urgences écologiques, démocratiques et sociales.

A Alès, comme partout en France, des voix s'élèvent toujours plus nombreuses depuis le 15 mars, contestant la sincérité de l'élection municipale ; plus de 3000 recours ont été effectués.
En effet, l'explosion de l'abstention est inédite pour un scrutin municipal, élection qui incarne par excellence la démocratie de proximité. Elle résulte du caractère anxiogène due à l'épidémie, des mesures prises la veille du scrutin de la fermeture des écoles et des équipements publics et l'annonce du confinement imminent.
Au final, 70% d'abstentions à Alès, ce qui veut dire que Max Roustan est élu avec seulement 18% du corps électoral !
C'est la même tendance que l'on observe dans les villes françaises d'où l'ampleur de la contestation du scrutin.

Quatre questions étaient soumises au vote. Les quatre ont été adoptées par un score de 76% à 84% des voix :

1. Annulation du premier tour de l'élection municipale pour insincérité du vote
(vote maintenu au moment de la pandémie, causant un effondrement de la participation (seuls 30% de votants à Alès)

2. Inéligibilité de l'ensemble de la liste Max Roustan
(moyens communaux utilisés illégalement et très proche du scrutin : inaugurations de la cathédrale et la médiathèque avec publicité de NTEEC, ...)

3. Inéligibilité de Christophe Rivenq
(incompatibilité de ses fonctions avec sa candidature : directeur cabinet du maire, directeur général des services et candidat)

4. Inéligibilité de l'ensemble de la liste Max Roustan
(pressions exercées sur les électeurs devant plusieurs bureaux de vote par des élus et fonctionnaires)


Le Printemps alésien.



contact : 06 84 15 93 19 (Giovanni Di Francesco )

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pressions exercées sur les électeurs devant plusieurs bureaux de vote par des élus et fonctionnaires...
S'ils s'y étaient pris autrement, ces tâches n'auraient pas mieux animé le scrutin !

Anonyme a dit…

Ce collectif a sans doute raison ! Pourtant s'il y avait eu report des élections ? Ils auraient sans doute été parmi les 1ers à crier au "scandale démocratique" ! C'était l'unanimité des partis de droite ou de gauche pour "hurler" à l'atteinte démocratique lorsque l'éventualité d'un report a été évoquée ! Mais bon, demander aux citoyens d'être pragmatiques et sereins en pleine pandémie, c'est comme demander à un opposant d'être d'accord avec son adversaire ! C'est ça, la nature humaine !
Un confiné désabusé mais confiant malgré tout ! Prenez soin de vous et essayer de ne pas prendre des vessies pour des lanternes

Anonyme a dit…

12h15 te revoilà avec tes propos à deux balles...
C'est sûr que tes vessies ne font pas les lanternes de ce blog!

Anonyme a dit…

Un coup d’État anticolonial et de gauche : il y a 46 ans, les Œillets fleurirent au Portugal
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Un coup d’État de gauche

"Ce qui surprend avant tout, ce sont les acteurs de ces événements. L’armée défend traditionnellement les intérêts politico-économiques de la classe dominante. Quand elle prend les armes, c’est généralement contre le peuple. Ainsi, quelques mois auparavant, le 11 septembre 1973, le général Pinochet prenait le pouvoir avec l’aide de l’armée et de la CIA et instaurait une dictature militaire contre la volonté du peuple.

Au Portugal, c’est l’inverse. Le renversement du pouvoir vient des militaires qui ont créé, en 1973, le Mouvement des Forces Armées (MFA). Leur programme est simple. Il se résume aux « trois D » : démocratiser, décoloniser, développer. Autrement dit, mettre fin à la dictature, renoncer à l’empire colonial et rattraper le retard de développement conséquent du pays. Le projet est de gauche et se veut même dirigé vers une société socialiste.

Un premier facteur d’explication tient en la vision de l’armée qu’ont les principaux protagonistes. Pour ces militaires, l’armée est au service de la Nation. Or, cette dernière est en déclin. La guerre coloniale s’enlise. Le pays s’appauvrit. Le peuple est opprimé. Le responsable de cette situation, c’est le dictateur Marcelo Caetano – celui-ci a succédé au fondateur du régime, Antonio Salazar, décédé en 1970. Donc, pour sauver le pays, il faut renverser le pouvoir."
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"Ce fut une belle révolution. Pacifique, fleurie, festive. Commençait alors une période d’expérimentation pour un peuple qui avait tout à apprendre en termes de démocratie. C’est l’heure de l’autogestion dans les entreprises, de la réforme agraire et de la réappropriation des terres par ceux qui la travaillent, ce qu’on appelle le Processus Révolutionnaire En Cours (PREC). Les exilés politiques reviennent, parmi lesquels le socialiste Mario Soares, et le communiste Alvaro Cunhal, ainsi que les artistes comme José Mario Branco. Entre 1974 et 1975, les colonies portugaises – Guinée-Bissau, Mozambique, Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, l’Angola, le Cabinda – deviennent indépendantes. En 1976, les premières élections présidentielles libres ont lieu. La vie politique se normalise, l’ivresse est passée… Reste la liberté et des œillets rouges."

Christopher Pereira


https://lepoing.net/un-coup-detat-anticolonial-et-de-gauche-il-y-a-46-ans-les-oeillets-fleurirent-au-portugal/