Bonjour,
Quelques réflexions de "pro" ayant une double culture, associative et communicante, sur cette "joyeuse" querelle autour du logo de grappe 3 :
1-Une polémique a eu lieu il y a quelques mois au niveau national (voire international) à ce sujet. Les nouveaux modèles économiques, dont les concepts participatifs, sous certaines formes, peuvent dériver vers le "pire" de l'économie libérale. Travail non déclaré, rémunération minimale voire nulle, non respect des droits d'auteurs, etc. Ce n'est pas le cas ici dans l'intention mais vu de l'extérieur ça peut y ressembler. Une réflexion s'impose en tout cas sur ce genre de dispositif.
2-La vulgarisation de l'informatique et les formations de masse aux outils graphiques ont dévalorisé les professions de la conception graphique. Il en est de même pour d'autres : décorateurs, architectes d'intérieur... Par manque d'unité syndicale ces métiers ne sont pas protégés ni réglementés comme d'autres : avocats, dentistes, coiffeurs, marchands de cycle etc.
Pourtant, la réussite d'un projet est directement liée à l'expertise de ses acteurs : un mélange de savoir faire, d'expérience et de méthode. Ainsi, il existe des critères objectifs sur la fonctionnalité et la validité d'un logo en dehors de tout critère esthétique, le graphisme n'étant pas de l'art mais un métier de contrainte.
( Un exemple proche et récent de négation de l'expertise : une nouvelle AMAP locale n'a fait que des mécontents, son "promoteur" n'ayant jamais été agriculteur.)
3- Le prix de l'expertise ? En 15 ans je n'ai pas rencontré un graphiste, une agence de type "régionale", travaillant à un taux horaire supérieur à un garagiste ou un maçon. Un professionnel ne peut mathématiquement pas se vendre en dessous d'un certain seuil. J'entends par "pro" quelqu'un vivant de son métier à plein temps, ayant parfois des salariés et payant des cotisations sociales ouvrant droit à prestations. (La précision est très importante).
De l'autre coté : des "entreprises" (au sens large de "projets"), souvent associatives, qui n'ont pas à priori les moyens financiers de s'offrir une com' digne de ce nom. Faut-il encore qu'elles aient conscience de l'enjeu. Car c'est là que le bât blesse. On ne trouvera jamais les moyens où la méthode pour faire un "bon" logo tant qu'on est pas convaincu de son utilité.
Il ne s'agit pas d'opposer bénévolat , même graphique, et professionnalisme, mais bien de faire se rencontrer deux mondes qui ne se connaissent pas. Les petites structures devraient à mon sens, intégrer des professionnels au moment de la réflexion sur la com', à titre consultatif. Cela permettrait au moins de "cadrer" la demande et de trouver des financements (il y en a).
Aux "pros" aussi d'être plus visibles et d'avoir une démarche plus pédagogique pour expliquer leur métier et ses enjeux.
Stéphane Pinquier
www.eolica.fr
25 commentaires:
C'est bien beau tout ça, mais les associations n'ont pas les mêmes objectifs idéologiques ou commerciaux que le monde de la consommation. Parmi les élus ou les bénévoles il y a aussi des pro mais qui ont remisé leurs ambitions pour se consacrer au bien public. Oui, ça existe ! Le problème de fond n'est-il pas de s'intégrer au monde associatif ou aux acteurs des collectivités locales pour faire du business ou par conviction ? Désolé, mais malgré tout le respect que j'ai pour une entreprise commerciale qui paie ses charges, crée des emplois, elle n'a pas a revendiquer quoi que ce soit au monde associatif qui n'est pas obligé d'imiter Nestlé ou Danone pour communiquer ! Les objectifs ne sont pas les mêmes.
Je crois que les élus d'Anduze devrait réviser leur position sur la CCAA, ça se voit de plus en plus qu'ils essaient sans cesse d'entraver son bon fonctionnement ! On ne travaille pas pour le bien commun en s'opposant à tout !
à 19:47
Pourquoi opposer sans fin le monde associatif et une démarche de communication efficace ? Pourquoi réduire la com' dans son ensemble aux pub des grandes marques? La com' n'a pas qu'un but commercial. J'affirme qu'on peu travailler dans la com' et être militant associatif.
Et heureusement que l'on n'attend pas après les subsides publics pour faire tourner un "business" comme vous dites, moi j'appelle ça un métier et une entreprise.
Votre commentaire dénote une méconnaissance des enjeux de la com' et/ou un parti pris purement idéologique sans rapport avec la réalité.
Stephane Pinquier
Business n'est qu'un mot anglais et c'est bien avec un métier et une entreprise qu'on fait du business (ou des affaires si vous préférez). Je n'oppose pas le monde associatif à une démarche de communication efficace, mais j'ai cru lire que c'était vous qui mettiez en opposition "l'expertise des acteurs" et si pour vous un "pro" c'est uniquement quelqu'un qui vit de son métier, donc un bénévole ne peut pas être un "pro" en quoi que ce soit ? Peu importe son savoir et ses compétences ?
19:47
Vivre d'un savoir faire est quand même une preuve établie de ses compétences, même modestes... Cela n'empèche pas d'en faire profiter une association ou un projet, auquel on adhère. Un bénévole dont ce n'est pas le métier, peut lui en revanche, être largement dépassé par la tâche. Et je ne parle pas que de la com': c'est idem pour la trésorerie, le recrutement, la logistique d'une manifestation etc.
SP
TIEN vla un gus qui fait surface et qui veux profiter de son incapacite
mais qui c et bien manifester
contre anduze
Pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait lieu de polémiquer entre "pro" et bénévoles du monde associatif. L'appel que lance Grappe3 n'interdit en rien à un "pro" d'y participer. Parfois le bénévolat, pour des causes qui en valent la peine est aussi bénéfique à l'entreprise. On appelle ça du mécénat ou du "sponsoring", ça n'a rien à voir avec du travail au noir. J'en profite pour préciser que la 2C2A a retenu le projet de logo réalisé par un "pro". Je ne connais pas toutes les compétences des membres de la commission des élus communautaires pour la plupart bénévoles, mais en ce qui me concerne, j'ai exercé entre autres activités pendant plusieurs années, les fonctions de chef de projet et directeur du marketing d'une filiale du groupe Sandoz, j'estime donc que quoique "non pro" aujourd'hui puisque retraité, j'ai quand même acquis quelques connaissances sur le sujet. Après, tout le reste est une affaire de goût ou d'intérêt personnel, sachant que quel que soit le choix final, il ne fera que très rarement l'unanimité.
Gilbert Vignolle
@18:49 donc si un jour tu es bénévole tu pourras toi aussi être largement écrasé par la tâche ? Je crois plutôt que bénévole n'est pas un métier et que c'est idiot d'opposer "bénévole" à "pro" ! A moins de défendre un intérêt mercantile sans l'avouer ?
S. Pinquier, es-tu sûr que bénévolat et professionnalisme sont 2 mondes qui ne se connaissent pas ? C'est quoi les petites structures ? C'est qui un bénévole ?
CQFD
A l'auteur de cet article, je ferais remarquer que derrière chaque bénévole peuvent se cacher des compétences de "pro". Le bénévolat n'est pas un métier ! Le bénévolat rémunéré c'est anachronique et pas loin du conflit d'intérêt.
Graphiste, c'est un métier ???
Moi, j'appelle cela des branleurs devant un écran...
Les graphistes auront beau faire, leur petite imagination isolée ne remplacera jamais celles mises en commun de tous les bénévoles impliqués dans un projet qui créent non pour des euros mais avec leur tripes.
@ tous : Relisez la conclusion de l'aticle.
@18:49
Je ne défends que des idées et pas un "intéret mercantile", sinon je ne serais pas là à vous répondre.
A titre informatif, sachez que j'ai été et je suis bénévole dans de nombreux domaines depuis presque 30 ans, je parle donc en connaissance de cause.
@ Gilbert
L'ÉNORME différence, mon cher Gilbert est qu'effectivement tu es à la retraite (et donc surement, toujours "pro" en terme d'expérience) ... Mais un professionnel en activité a moins le loisir de faire profiter une communauté de ses talents que ce soit dans une association ou dans une mairie (Bien que dans ce cas, certains soient indemnisés pour cela, retraités ou non).
SP
@ 9:13
Quel poète, pourquoi tu signes pas ?
On achèterais tes oeuvres.
Ah c'est vrai tu écris avec tes tripes. Beurk ! Effectivement toi tu as besoin de l'intelligence des autres. Reste "en commun" surtout, en solo t'es limité.
ah aussi, fais gaffe, t'es devant un écran...
@09:13, il faut toujours un imbécile pour clore un débat sans importance avec des insultes à la cantonnade. C'est fait, merci passons à autre chose !
Je trouve que M.Pinquier a eu beaucoup de courage d'écrire un article tel que celui-ci. Graphiste, c'est évidemment un vrai métier, mais parfois, les personnes n'ont pas les moyens de les employer, surtout avec la crise dans laquelle nous sommes. Parfois, nous sommes obligés de nous passer des qualités de certains....C'est dommage mais nous n'avons pas toujours le choix.Peut-être vaut-il mieux un logo d'amateur que pas de logo du tout?
Eric Bastide.
@9.13
Oui, Monsieur, graphiste est un métier ! Un beau métier ! Et qui, avant que vous ne ratiez votre certificat d'étude, se faisait à la main, et pas devant un ordinateur. Ceci étant dit, info-graphiste est aussi un métier, le même qu'auparvant mais avec d'autres outils, ne vous en déplaise ! Qui demande de longues années d'études, doublé d'un grande expérience !
Je connais le travail de Stéphane. Il peut se targuer d'être "pro", sans hésitation !
Vous pourrez par contre vous vanter qu'en plus d'être lâche, vous êtes aussi d'une stupidité incommensurable !
à 12:23
T'as pas d' "intérêt mercantile" mais t'as quand même pas oublié d'ajouter l'adresse de ton site "pro" sous ta signature, on sait jamais.
Brave petit, va...
@17:44
Mais quel intérêt ? On sait jamais quoi ? vendre quoi à qui sur ce blog ? Si tu crois (puisqu'on on se tutoie) qu'on trouve des clients comme ça, tu n'as jamais dû en chercher et encore moins en trouver.
Je n'ai pas honte de ce que je fais, ou de ce que j'écris, moi. En revanche, toi, si tu signais tes commentaires j'aurai la joie de te connaitre "mon grand" (ou "ma grande" ...).
Mon pauvre Pinqier, je ne suis pas sûr que d'avoir le soutien du 17:29 soit vraiment un avantage professionnel pour toi, mais on a les amis qu'on peut. Et justement, à son âge, ce "graphiste" à la retraite peut peu : il n'arrive plus qu'à bourrer sa pipe, paraît-il...
SVP 19:36, il faudrait peut-être se calmer un petit peu!
à l'origine,on discute de logotype,et de la vision opportune ou non de confier sa fabrication à des pros ou des pas pros,maintenant si tu as des choses à dire qui puissent permettre de faire avancer le débat,dis les ,parce que cette réflexion est pour le moins stupide,et méchante. Pour ma part, je pense,que ce petit concours ne mange pas de pain, alors je veux bien entendre les arguments des uns et des autres, mais çà non!
Franck DURAND.
@ 19:36
c'est pas ce que ta femme m'a dit.
(puisqu'il n'y aucun modérateur sur ce blog, lâchons nous)
Au 10:00
Pour la première phrase de mon commentaire, je confirme.
Pour la suite, je n'ai simplement pas pu résister à cette "rosserie réboussière" qui, j'en suis persuadé, n'a pas dû émouvoir plus que cela le Yvon caricaturiste, parce que "c'est l'jeu ma pauvre Lucette".
A la prochaine galéjade...
Au 19:10
Ta réponse est vaseuse et peu convaincante petit, tu aurais mieux fait de t'exprimer anonymement comme tu le fais d'habitude. C'est vrai que sur ce coup là c'était difficile avec le site. Un peu d'imagination que Diable ! Tu nous tues le métier !
Un vieux fils de pu... b
Question naïve : puisque,si j'ai bien compris, le logo doit être choisi par le public, ne pourrait-on penser que le logo choisi plaît au public et donc risque d'être un logo accrocheur ?
Elle est bien sa femme du 19:36 ?
Ah le 13:20 confirme sa première phrase de 19h36 ? Faudrait voir de ne pas sombrer dans le ragot ou la vile délation !
Enregistrer un commentaire