> Olivier DUSSOPT ou l'opportunisme d'un premier communiant.
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> Invité ce matin chez Bourdin, le Secrétaire d'État ex-PS rattaché au ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin, s'est appliqué à user du langage techno, propre à ces ralliés de la dernière heure.
> Sagement calé dans son fauteuil il s'est évertué à dérouler une palinodie libérale de premier de la classe. Une bouillie indigeste auquel Bourdin avait du mal à obtenir des réponses précises, tellement le gars restait inflexible dans sa posture, tant physiquement qu'intellectuellement.
> À 39 ans, longtemps bourlingueur Aubryiste, porte-voix de Manuel Valls lors de la primaire socialiste, élu député de la deuxième circonscription de l'Ardèche, votant contre le budget 2018 d'Édouard Philippe, il succombe quelques jours plus tard à la proposition d'Emmanuel Macron d'occuper le poste de Secrétaire d'État aux Comptes Publics.
> Bingo! Sa reconversion en poche, il est passablement renvoyé à sa "traîtrise" par ses anciens camarades de parti et convole en justes libéralités avec un sarkoziste de choc, Gérald Darmanin connu pour son aversion de la fonction publique.
> Revalorisation du point d'indice de la fonction publique après plus de 10 ans de gel et la perte de 15% de pouvoir d'achat, lui demande Bourdin?
> «On verra!» s'entend t-il répondre. Donc, la «réponse est non?» conclut Bourdin...
> Les premiers de la classe ont toujours l'impression de «se sentir utiles» à quelque chose pour peu qu'on les pousse à abandonner quelques convictions.
> Olivier Dussopt a parfaitement relevé le challenge.
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> https://www.lejdd.fr/politique/olivier-dussopt-secretaire-detat-et-ex-socialiste-cest-dans-cette-majorite-que-je-suis-utile-3620189
La rémunération moyenne brute (primes comprises) des 232 membres des cabinets ministériels s'élève à 9186 euros mensuels soit +20,5%. La politique, un bizness en or pour tous.
"La rémunération moyenne brute (primes comprises) des 232 membres des cabinets ministériels s'élève à 9186 euros mensuels soit +20,5% par rapport au gouvernement Valls", a constaté ce mardi l'ancien parlementaire socialiste René Dosière, s'appuyant sur un document annexé au projet de budget pour 2018 et publié par Bercy.
Ce spécialiste du contrôle de l'argent public a jugé "choquante" l'augmentation de la rémunération des membres des cabinets ministériels du gouvernement d'Édouard Philippe, même si ces derniers sont beaucoup moins nombreux, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Le rapport sur lequel il se base est intitulé "personnels affectés dans les cabinets ministériels" "80 membres de cabinet sont mieux payés que leur ministre"
De fait, explique René Dosière, "c'est la conséquence de la réduction du nombre de ministres (30 au lieu de 38) et de la limitation à 10 personnes de la taille du cabinet restreint". Pour autant, si les membres des cabinets sont moins nombreux, les "personnels-support" ont opéré un repli moindre, -16%, avec 2040 agents (chauffeurs, sécurité, secrétariat, etc.).
"S'agissant des rémunérations, on assiste à une progression toute aussi spectaculaire", relève René Dosière, évoquant une rémunération moyenne brute (primes comprises) de "9186 euros mensuels" pour les "232 membres des cabinets ministériels" - hors ministres délégués et secrétaires d'Etat.
La politique, un bizness en or pour tous. Droite, centre et gauche, vous remarquerez qu'aucun de ces Mr chic ne viennent contester ces salaires mirobolants. De Melenchon à Le Pen, ils sont tous d'accord...étrange non ? Le Macron, lui n'est pas en reste. Salaire "confortable" et dorure, un vrai petit roi !
Salaire mensuel du Macron : 14 910,31€ Bruts par mois qui comprend une indemnité de base (11 580,82€), une indemnité de résidence (347,42€) Il n'est pas logé gratuitement lui ? et une indemnité de fonction qui n'est bizarrement non imposable (2982,06).
Avantages: logement de fonction à l'Elysée, accès gratuit au réseau SNCF, voiture de fonction et chauffeurs, mise à disposition d'une flotte d'avions, jouissance de plusieurs résidences secondaires. La totale ....
Quand le peuple manifeste, Mr Macron ripaille.....
Nos très chers députées ne sont pas en reste.
Les Députés – 12 870€ bruts par mois
Indemnités mensuelle standard : 7100,15€ bruts par mois qui comprends une indemnité de base (5514,68€), une indemnité de résidence (165,44€) et une indemnité de fonction (1420,03€), la plupart des députés touchent 5148,77€ net par mois.
Indemnité représentative de frais de mandat : 5770€ bruts par mois afin de faire face aux diverses dépenses liées à la permanence parlementaire ( frais de transport…).
D'Autres Avantages : Les députés disposent de 9504€ brut par mois sous forme de crédit destiné à rémunérer leurs collaborateurs, d'un accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1er classe, du remboursement des forfaits de 5 lignes mobiles.
Personne ne trouve cela choquant, de la gauche à la droite, pas un ne dit mot! Mais où sont passés les indignés ? Ceux qui ont toujours le mot peuple, pauvreté, travailleurs pauvres etc. Ne voient-ils pas là une incompréhension de ceux qu'ils prétendent soutenir ? Non, tout va bien pour eux et ils nous vendent des mots, en bon biznessman qu'ils sont, que certains boivent avec une telle naïveté, au point de défendre l'indéfendable. Il faut vous dire Mr, que chez ces gens-là, on ne pense pas, on ne pense pas: On compte....
C'est à vous le 9 mars
L' ancien poilu de 1968 , soutient presque sans faille d' Emmanuel croncron
à la question du journaliste sur l ' intrusion de la police dans l' université de Nanterre
(La police dans une université était impensable )
Notre poilu soixante huitard se sentant piégé par la question a esquissé une réponse
Sublime « en soixante huit c'était pas pareil »
Pour une grande gueule comme lui cette réponse est très surprenante
Manquerait il d' argument
Ecartelé entre son passé et sa passion pour Macron n'est il pas ?
SNCF : "En Allemagne, l'ouverture à la concurrence a provoqué une baisse des salaires"
La Deutsche Bahn a été mise en concurrence en 1994 - Sebastian Gollnow / DPA
Le gouvernement veut réformer la SNCF sur le modèle de la Deutsche Bahn. Mais Claus Weselsky, président confédéral du GDL, un grand syndicat allemand de conducteurs, avertit : outre-Rhin, lorsque le rail a été libéralisé, la concurrence s'est d'abord faite exclusivement sur les salaires…
Le gouvernement d'Edouard Philippe a bâti sa réforme de la SNCF sur le modèle de la Deutsche Bahn, qu'il donne en exemple aux Français. Marianne a donc demandé à Claus Weselsky, président confédéral du GDL, un syndicat allemand de conducteurs du rail fort de 34.000 membres, ce qui s'est réellement passé lorsqu'outre-Rhin, les chemins de fer ont été libéralisés et la Deutsche Bahn mise en concurrence. Et à ses yeux, le bon modèle ferroviaire pour l'Europe n'est pas du tout l'Allemagne... mais la Suisse ! Entretien.
Vous présidez un syndicat puissant de conducteurs du rail, actif au sein de la Deutsche Bahn et de la quasi-totalité de ses concurrents. Quelles ont été en Allemagne les conséquences concrètes de la mise en concurrence de la Deutsche Bahn, après 1994 ?
Claus Weselsky : Les chemins de fer en Allemagne ont été libéralisés en 1994 sans que l'on se soit à l'époque fixé des règles claires. Résultat, alors qu'on pouvait autrefois régler sa montre sur l'heure de passage d'un train, aujourd'hui nos trains ont quatre ennemis : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver. Ils connaissent des problèmes en toute saison ! Pendant des décennies, les investissements dans nos infrastructures ferroviaires ont été négligés et les effectifs si drastiquement réduits que les trains allemands ont perdu tous leurs avantages sur les autres modes de transport.
En outre, dans un premier temps, cette concurrence s'est faite exclusivement sur le coût du travail et donc les salaires des conducteurs de trains et des personnels à bord des rames. Cela a même créé une spirale dangereuse, tirant tout le monde vers le bas. Rendez-vous compte : il y a quelques années, des sociétés privées de chemin de fer opérant à l'est de l'Allemagne rémunéraient encore leurs cheminots de traction 1.600 euros brut mensuels ! Heureusement, des salaires aussi bas n'ont aujourd'hui plus cours. Notre syndicat GDL, qui représente depuis plus de 150 ans les vrais intérêts des conducteurs, a dû faire preuve de combativité pour négocier dans presque toutes les entreprises ferroviaires qui opèrent en Allemagne des accords collectifs corrects garantissant une concurrence équitable. Mais nos conducteurs rêvent des niveaux de salaire et des acquis sociaux des cheminots français.
Notre gouvernement prend la Deutsche Bahn comme modèle d'organisation. Pour votre part, vous réclamez déjà une deuxième réforme du rail allemand. Qu'est-ce qui cloche?
Maintenant seulement, on essaye avec beaucoup d'argent de développer les voies, les rails. Malheureusement, les erreurs de fond ne sont pas abordées. Plutôt que d'injecter des milliards dans des projets phares comme Stuttgart 21 (le réaménagement de la gare et du nœud ferroviaire de Stuttgart, ndlr), c'est le réseau fret et voyageurs qu'il faut rénover puis cadencer intégralement ! Cela n'a en effet aucun intérêt de faire siffler des trains à 300 kilomètres heure sur les voies pour faire ensuite lanterner une heure les voyageurs en correspondance. L'usager voyageur veut arriver à l'heure, en sécurité et ce, en toute saison. En Suisse, pays qui s'est donné les moyens de ces investissements et de ces cadencements, les trains fonctionnent correctement !
Pour que nous puissions cadencer les trains à l'échelle du pays, DB-Netz, la filiale qui gère le réseau (l'équivalent de SNCF réseau, ndlr), DB Energie, celle qui l'alimente, et DB Station et service (gestion des gares) doivent fusionner dans une seule et même société. Et cette nouvelle entité aura grand besoin de cheminots qui connaissent à fond un système ferroviaire, par nature complexe. Les chemins de fer allemands doivent aussi embaucher massivement. Nous manquons déjà de plus de 1.000 conducteurs de locomotives. Or ceux qui sont en poste ont en moyenne plus de 50 ans, ils partiront donc prochainement en nombre en retraite.
Les agents de la SNCF en France sont en grève aussi pour défendre leur statut, leurs parcours de carrière. En Allemagne, avez-vous vécu la fin de l'embauche des collaborateurs de la DB sous statut public comme un recul social ?
Les employés de la DB, qui conservent un statut de fonctionnaire, sont plus protégés que des cheminots sous droit privé. Cependant en Allemagne, nous ne pouvons faire grève légalement contre cet arrêt du recrutement de conducteurs sous statut public. D'une part, parce que chez nous, les agents publics n'ont pas le droit de faire grève. D'autre part, parce que les syndicats n'ont pas le droit de lancer sur les lieux de travail des mobilisations de nature politique. Donc nous ne pourrons pas revenir en arrière. Cependant, grâce à la solidarité de nos adhérents, nous luttons pour décrocher de meilleures rémunérations et conditions de travail pour les conducteurs et les personnels de bord.
Quel modèle devrait selon vous inspirer l'Europe si elle veut faire preuve d'ambition dans le ferroviaire ?
Nous devrions adopter une politique ferroviaire prenant en exemple le modèle suisse. Les citoyens helvètes aiment leurs trains parce que ces derniers les acheminent en toute sécurité, sans encombre, ponctuellement du point A au point B de leur choix. Le ferroviaire compétitif, c'est aussi simple que cela !
Puisque vous êtes là...
… on aimerait vous dire un dernier mot. Vous êtes de plus en plus nombreux à lire Marianne sur le web, et nous nous en réjouissons. Nous souhaitons qu'une grande partie des articles de notre site soit accessible à tous, gratuitement, mais l'information de qualité a un coût. En n'étant rattaché à aucun groupe industriel, aucun lobby, aucun politique, Marianne prouve chaque jour son indépendance éditoriale. Pour nous aider à garder notre liberté de ton et notre exigence journalistique, votre soutien est précieux.
Bitcoin Biarritz 2018 : entretien avec les organisateurs (vidéo)
Par la rédaction de Contrepoints.
Hier lors de la journée consacrée au Bitcoin, des conférenciers ont donné en quelques mots pour Contrepoints, leur point de vue sur une question. Les organisateurs de cette journée expliquent leurs motivations à Contrepoints.
Nîmes : Jean-Luc Gibelin tacle la direction de la SNCF sur les dysfonctionnements de samedi
Y. B.
Le vice-président aux transports de la Région Occitanie, présent à l'assemblée générale des cheminots de Nîmes, ce dimanche matin, a exprimé son mécontentement après l'absence de départ de trains sur certaines lignes.
Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie, va interroger la direction de la SNCF sur l'absence de mise en service de trains ce samedi alors que le personnel n'était pas en grève.
L'élu régional est remonté : "Ce samedi, alors qu'il n'y avait pas de grévistes, en présence du personnel, des trains ne sont quand même pas partis. Je pense à ce que qui s'est passé du côté d'Alès, sur la ligne de l'Aubrac, en gare de Narbonne qui était fermée. Il y a la situation dans certains TGV où on dit c'est complet alors que ce n'est pas le cas. On a renvoyé le personnel chez lui en taxi. Je me demande si la direction de la SNCF n'affiche pas une volonté de casse avec ce genre de décision. Ce qui serait scandaleux !"
Cette annonce a été livrée devant les cheminots nîmois en grève, réunis ce dimanche matin, en assemblée générale. Jean-Luc Gibelin a participé également avec des représentants nîmois des partis de gauche à un rassemblement de soutien aux cheminots ce dimanche midi devant la gare SNCF.
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> Dans les jours qui viennent, et très probablement le lundi 9 avril, le gouvernement s'apprête à déployer une force coercitive d'une grande violence sur les terres de Notre Dame des Landes, avec plus de 2000 gendarmes mobilisés et à grand renfort de tractopelles. Leur intention est de chasser de leurs logements plusieurs dizaines de personnes, et de procéder à la destruction de leur habitat, effaçant des années d'investissement, d'enracinement et de soin à la terre en quelques heures… Lire la suite
Impressionnant accident à Istanbul (Turquie). Un cargo long de 225 mètres qui traversait le détroit du Bosphore est sorti de route, samedi 7 avril, pour s'encastrer dans une villa ottomane en bord de mer, provoquant l'interruption du trafic maritime, ont rapporté les médias turcs.
Le Vitaspirit, un navire battant pavillon maltais, est devenu incontrôlable en raison d'un problème technique, a rapporté l'agence de presse spécialisée dans les affaires maritimes Deniz Haber, qui évoque un blocage du gouvernail. Le cargo a percuté de plein fouet l'une des nombreuses villas construites par des dignitaires ottomans au XIXe siècle au bord du Bosphore, appelées "yali" en turc.
Aucune victime
Le yali Hekimbasi Salih Efendi, un édifice en bois peint en rouge de trois étages particulièrement bien conservé, a été éventré et s'est en grande partie effondré, a constaté un journaliste de l'AFP. Désormais inhabité, le bâtiment était loué pour des cérémonies de mariage ou des concerts, selon le site internet qui lui est dédié.
Ce spectaculaire accident s'est produit sous le pont Fatih Sultan Mehmet, l'un des trois édifices qui enjambent le Bosphore pour relier les rives européenne et asiatique d'Istanbul. Aucune victime n'était à déplorer dans l'immédiat et l'ampleur des dégâts causés au navire, qui se dirigeait vers l'Ukraine après être parti d'Egypte le mois dernier, n'était pas connue.
Se considérant comme « sacrifiée » et « perdue », 62% des jeunes en France seraient prêts à se révolter selon l'enquête « Génération What ? »
Plus de six jeunes Français sur dix (62 %) seraient prêts à participer à un mouvement de révolte de grande ampleur dans les prochains mois, selon l'enquête « Génération What ? » réalisée auprès de 210 000 personnes âgées de 18 à 35 ans. Quelle que soit leur situation professionnelle, une majorité de jeunes serait tentée par cette éventualité. Cependant, cette envie de révolte concerne davantage les jeunes intérimaires (66 %), les chômeurs (63 %), les CDD, les stagiaires et les jeunes en contrats aidés (61 %) que les étudiants (60 %) et les jeunes en CDI (54 %).
Pessimisme chez les jeunes
L'enquête révèle des avis plutôt pessimistes quant à leurs perspectives d'avenir. En effet, 33% d'entre eux sont persuadés qu'ils ne connaîtront que la crise économique tout au long de leur vie. La promesse de l'élévation sociale de génération en génération est brisée : 45% des sondés pensent que leur vie sera plus difficile que celle de leurs parents, et que celle de leurs propres enfants sera pire encore (43%). Un pessimisme plus prononcé chez les chômeurs et jeunes intérimaires qui n'arrivent pas à se projeter dans leurs avenirs.« L'état du monde, et de la société française notamment, leur inspirent un certain défaitisme au niveau collectif » déclare Anne Muxel, directrice de recherche au centre de recherches de Science Po. Ce pessimisme est lié à un manque de confiance et même d'une méfiance envers la société, le système et les politiques.
En effet, à l'approche des élections présidentielles 2017, le rejet est total puisque 99 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus, et 63 % « tous corrompus » ! 87 % n'ont pas confiance dans les responsables politiques et les médias de masse qu'ils jugent « manipulateurs ». L'idée que « c'est la finance qui dirige le monde » reçoit l'accord de 93 % des jeunes. Le système éducatif est jugé durement : pour 68 %, il « ne donne pas sa chance à tous » et pour 87 %, il « n'est pas efficace pour entrer sur le marché du travail ».
Quelques points positifs…
Le pessimisme collectif des jeunes « est tempéré par un optimisme sur leur capacité personnelle à s'en sortir », explique Anne Muxel. En effet, 63 % adhèrent à l'idée que « quand on veut on peut ». « Les jeunes pensent trouver un certain nombre d'échappatoires et de solutions face à cette société bloquée, jusqu'à envisager de partir : 70 % se disent disponibles pour faire leur vie hors de France », souligne la sociologue.
En outre, ils font encore confiance aux organisations humanitaires (à 63 %). Et ils sont 82 % à approuver l'idée d'un service civil obligatoire en lien avec les questions humanitaires, sociales et environnementales. Par conséquent, leur première préoccupation (52 %) est devenue l'environnement et le souci de l'écologie qui a gagné 19 points en trois ans allant même jusqu'à dépasser l'accès à l'emploi (45 %).
Autre point encourageant, les jeunes disent vouloir s'engager et agir pour le futur.
Une envie de révolte
Pas de travail, ou bien sous-qualifié. Difficulté à se loger ou à faire des plans sur le long terme sans l'indispensable CDI. Désillusion envers les études, qui ne sont plus la clef vers l'emploi désiré. Des inégalités qui ne cessent de s'accroître. Ceci explique le pourcentage élevé de personnes prêtes à mener une révolution.
Les jeunes en ont assez des hommes politiques, habités par l'argent et les intérêts plutôt que par le peuple et ses besoins. Les jeunes en ont assez des politiques soumis et dirigés telles des marionnettes par les lobbies et groupuscules financiers. Les jeunes en ont assez de la gérontocratie au pouvoir qui n'est pas en phase avec les attentes de la jeunesse. Les jeunes en ont assez d'être constamment braqués par ces « chaines d'informations » voulant formater l'opinion publique.
La liste est encore longue. Aucune différence entre les différents parties, aucun programme crédible, sincère et réalisable, toujours les mêmes aux pouvoirs, des mensonges à répétition et des politiques corrompus et coupables : le temps passe et la situation ne s'améliore pas et cela pourrait nous conduire tout droit vers un possible « Printemps Français ».
Obsolescence programmée : le procès à charge contre Epson élude le vrai problème
Par Grégoire Dubost.
Poursuivi en justice pour « obsolescence programmée », Epson a d'ores et déjà été condamné par un tribunal médiatique. Dans un numéro d'Envoyé spécial diffusé sur France 2 le 29 mars 2018, les journalistes Anne-Charlotte Hinet et Swanny Thiébaut ont repris avec une étonnante crédulité les accusations assénées par l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée), à l'origine d'une plainte déposée l'année dernière contre l'industriel japonais.
Des constats troublants
Certains constats rapportés dans cette enquête s'avèrent effectivement troublants : on y découvre qu'une imprimante prétendument inutilisable peut tout à fait sortir plusieurs pages après l'installation d'un pilote pirate ; quant aux cartouches, elles semblent loin d'être vides quand l'utilisateur est appelé à les changer. La preuve n'est-elle pas ainsi faite qu'un complot est ourdi contre des consommateurs aussi malheureux qu'impuissants ?
La musique accompagnant ce reportage, angoissante, laisse entendre qu'un danger planerait sur ceux qui se risqueraient à le dénoncer. On tremble à l'évocation de cet homme qui « a fini par briser le silence » ; quel aura été le prix de sa témérité ? Un passionné d'électronique susceptible d'assister les enquêteurs vit en marge de la société, reclus loin des villes et de leurs menaces : « il a fallu avaler quelques kilomètres en rase campagne pour trouver un expert », racontent les journalistes. Un expert censé décrypter le contenu d'une puce électronique à l'aide d'un tournevis… Succès garanti.
Les imprimantes incriminées sont vendues autour d'une cinquantaine d'euros. « Le fabricant n'a pas intérêt à avoir des imprimantes de ce prix-là qui soient réparables, sinon il n'en vendra plus », croit savoir l'un des témoins interrogés. Étrange conviction : si un fabricant était en mesure de prolonger la durée de vie de ses produits et d'étendre leur garantie en conséquence, sans en renchérir le coût ni en compromettre les fonctionnalités, n'aurait-il pas intérêt à le faire, dans l'espoir de gagner des parts de marché aux dépens de ses concurrents ?
Vendre de l'encre très chère
De toute façon, pour Epson, l'activité la plus lucrative n'est pas là : « autant vendre une imprimante pas chère pour vendre ensuite de l'encre très chère », souligne une autre personne interrogée, cette fois-ci bien inspirée. Il est vrai qu'au fil du temps, les fabricants de cartouches génériques parviennent à contourner les verrous mis en place par Epson et ses homologues pour s'arroger d'éphémères monopoles sur le marché des consommables.
Cela étant, même s'il préfère acheter de l'encre à moindre coût, le possesseur d'une imprimante Epson fonctionnelle sera toujours un acheteur potentiel des cartouches de la marque ; ce qu'il ne sera plus, assurément, quand son imprimante sera tombée en panne… Ce constat, frappé du sceau du bon sens, semble avoir échappé aux enquêteurs, qui prétendent pourtant que « les fabricants font tout pour vous faire acheter leurs propres cartouches ». Peut-être cela pourrait-il expliquer l'obligation de changer une cartouche pour utiliser le scanner d'une imprimante multi-fonctions… Mais quelle garantie Epson aurait-il que ses clients lui restent fidèles au moment de renouveler leur matériel dont il aurait lui-même programmé l'obsolescence ? Ils le seront d'autant moins s'ils ont été déçus par leur achat – notamment s'ils jugent que leur imprimante les a lâchés prématurément.
Pourquoi ces aberrations ?
La pertinence d'une stratégie d'obsolescence programmée est donc sujette à caution. Comment, dès lors, expliquer certaines aberrations ? Epson se montre peu prolixe à ce sujet ; sa communication s'avère même calamiteuse ! « Une imprimante est un produit sophistiqué », affirme-t-il dans un communiqué. Pas tellement en fait. Du moins l'électronique embarquée dans un tel appareil n'est-elle pas des plus élaborée. Assistant au dépeçage d'une cartouche, les journalistes ont mimé l'étonnement à la découverte de sa puce : « Surprise ! […] Pas de circuit électrique, rien qui la relie au réservoir d'encre. Elle est juste collée. Comment diable cette puce peut-elle indiquer le niveau d'encre si elle n'est pas en contact avec l'encre ? » Que croyaient-ils trouver dans un consommable au recyclage notoirement aléatoire ? Ou dans un appareil vendu seulement quelques dizaines d'euros ? Quoi qu'en dise Epson, sans doute la consommation de l'encre et l'état du tampon absorbeur sont-ils évalués de façon approximative. Apparemment, le constructeur voit large, très large même ! C'est évidemment regrettable, mais qu'en est-il des alternatives ? Les concurrents d'Epson proposent-ils des solutions techniques plus efficaces sur des produits vendus à prix comparable ? Encore une question qui n'a pas été posée…
Concernant les cartouches, dont l'encre est en partie gaspillée, la malignité prêtée au constructeur reste à démontrer. On n'achète pas une cartouche d'encre comme on choisit une brique de lait ni comme on fait un plein d'essence. Si le volume d'encre qu'elle contient est bien mentionné sur l'emballage, cette information n'est pas particulièrement mise en valeur. D'une marque à l'autre, d'ailleurs, elle n'est pas la même ; elle ne constitue pas un repère ni un élément de comparaison. En pratique, on n'achète pas des millilitres d'encre, mais des cartouches de capacité dite standard, ou bien de haute capacité, avec la promesse qu'elles nous permettront d'imprimer un certain nombre de pages. Dans ces conditions, quel intérêt y aurait-il, pour un constructeur, à restreindre la proportion d'encre effectivement utilisée ? Autant réduire le volume présent dans les cartouches ! Pour le consommateur, cela reviendrait au même : il serait condamné à en acheter davantage ; pour l'industriel, en revanche, ce serait évidemment plus intéressant, puisqu'il aurait moins d'encre à produire pour alimenter un nombre identique de cartouches vendues au même prix. Un représentant d'Epson, filmé à son insu, a tenté de l'expliquer au cours du reportage, avec toutefois une extrême maladresse. Les enquêteurs n'ont pas manqué de s'en délecter, prenant un malin plaisir à mettre en scène la dénonciation d'un mensonge éhonté.
Des allégations sujettes à caution
Force est de constater qu'ils n'ont pas fait preuve du même zèle pour vérifier les allégations des militants qui les ont inspirés. Quand il juge nécessaire de changer le tampon absorbeur d'une imprimante, Epson en interdit l'usage au motif que l'encre risquerait de se répandre n'importe où. Parmi les utilisateurs d'un pilote pirate permettant de contourner ce blocage, « on a eu aucun cas de personnes qui nous écrivaient pour dire que cela avait débordé », rétorque la représentante de l'association HOP. Pourquoi les journalistes n'ont-ils pas tenté l'expérience de vider quelques cartouches supplémentaires dans ces conditions ? À défaut, peut-être auraient-ils pu arpenter la Toile à la recherche d'un éventuel témoignage. « Il y a quelques années j'ai dépanné une imprimante qui faisait de grosses traces à chaque impression, dont le propriétaire avait, un an auparavant, réinitialisé le compteur […] pour permettre de reprendre les impressions », raconte un internaute, TeoB, dans un commentaire publié le 19 janvier sur le site LinuxFr.org ; « le tampon était noyé d'encre qui avait débordé et qui tapissait tout le fond de l'imprimante », précise-t-il ; « ça m'a pris quelques heures pour tout remettre en état, plus une nuit de séchage », se souvient-il. Dans le cas présent, ce qui passe pour de l'obsolescence programmée pourrait relever en fait de la maintenance préventive… Les journalistes l'ont eux-mêmes rapporté au cours de leur reportage : Epson assure remplacer gratuitement ce fameux tampon ; pourquoi ne l'ont-ils pas sollicité pour évaluer le service proposé ?
Ils ont préféré cautionner l'idée selon laquelle une imprimante affectée par un consommable réputé en fin de vie – à tort ou à raison – devrait être promise à la casse. La confusion à ce sujet est entretenue au cours du reportage par un technicien présenté comme un « spécialiste de l'encre et de la panne ». Les militants de l'association HOP témoignent en cela d'une inconséquence patente : ils pourraient déplorer le discours sibyllin des constructeurs d'imprimantes, dont les manuels d'utilisation ou les messages à l'écran ne semblent pas faire mention des opérations de maintenance gracieuses promises par ailleurs ; mais ils préfèrent entretenir le mythe d'un sabotage délibéré de leurs produits, confortant paradoxalement leurs utilisateurs dans la conviction qu'ils seraient irréparables… Si la balle se trouve parfois dans le camp des industriels, ceux-ci ne manquent pas de la renvoyer aux consommateurs ; encore faut-il que ces derniers s'en saisissent, plutôt que de fuir leurs responsabilités éludées par une théorie complotiste.