dimanche 8 avril 2018

62 % des jeunes en France prêts à une « révolte de grande ampleur »

62 % des jeunes en France prêts à une « révolte de grande ampleur »

62 % des jeunes en France prêts à une « révolte de grande ampleur »

Se considérant comme « sacrifiée » et « perdue », 62% des jeunes en France seraient prêts à se révolter selon l'enquête « Génération What ? »

Plus de six jeunes Français sur dix (62 %) seraient prêts à participer à un mouvement de révolte de grande ampleur dans les prochains mois, selon l'enquête « Génération What ? » réalisée auprès de 210 000 personnes âgées de 18 à 35 ans. Quelle que soit leur situation professionnelle, une majorité de jeunes serait tentée par cette éventualité. Cependant, cette envie de révolte concerne davantage les jeunes intérimaires (66 %), les chômeurs (63 %), les CDD, les stagiaires et les jeunes en contrats aidés (61 %) que les étudiants (60 %) et les jeunes en CDI (54 %).

Pessimisme chez les jeunes

L'enquête révèle des avis plutôt pessimistes quant à leurs perspectives d'avenir. En effet, 33% d'entre eux sont persuadés qu'ils ne connaîtront que la crise économique tout au long de leur vie. La promesse de l'élévation sociale de génération en génération est brisée : 45% des sondés pensent que leur vie sera plus difficile que celle de leurs parents, et que celle de leurs propres enfants sera pire encore (43%). Un pessimisme plus prononcé chez les chômeurs et jeunes intérimaires qui n'arrivent pas à se projeter dans leurs avenirs.« L'état du monde, et de la société française notamment, leur inspirent un certain défaitisme au niveau collectif » déclare Anne Muxel, directrice de recherche au centre de recherches de Science Po. Ce pessimisme est lié à un manque de confiance et même d'une méfiance envers la société, le système et les politiques.

En effet, à l'approche des élections présidentielles 2017, le rejet est total puisque 99 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus, et 63 % « tous corrompus » ! 87 % n'ont pas confiance dans les responsables politiques et les médias de masse qu'ils jugent « manipulateurs ». L'idée que « c'est la finance qui dirige le monde » reçoit l'accord de 93 % des jeunes. Le système éducatif est jugé durement : pour 68 %, il « ne donne pas sa chance à tous » et pour 87 %, il « n'est pas efficace pour entrer sur le marché du travail ».

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Quelques points positifs…

Le pessimisme collectif des jeunes « est tempéré par un optimisme sur leur capacité personnelle à s'en sortir », explique Anne Muxel. En effet, 63 % adhèrent à l'idée que « quand on veut on peut ». « Les jeunes pensent trouver un certain nombre d'échappatoires et de solutions face à cette société bloquée, jusqu'à envisager de partir : 70 % se disent disponibles pour faire leur vie hors de France », souligne la sociologue.

En outre, ils font encore confiance aux organisations humanitaires (à 63 %). Et ils sont 82 % à approuver l'idée d'un service civil obligatoire en lien avec les questions humanitaires, sociales et environnementales. Par conséquent, leur première préoccupation (52 %) est devenue l'environnement et le souci de l'écologie qui a gagné 19 points en trois ans allant même jusqu'à dépasser l'accès à l'emploi (45 %).

Autre point encourageant, les jeunes disent vouloir s'engager et agir pour le futur.

Une envie de révolte

Pas de travail, ou bien sous-qualifié. Difficulté à se loger ou à faire des plans sur le long terme sans l'indispensable CDI. Désillusion envers les études, qui ne sont plus la clef vers l'emploi désiré. Des inégalités qui ne cessent de s'accroître. Ceci explique le pourcentage élevé de personnes prêtes à mener une révolution.

Les jeunes en ont assez des hommes politiques, habités par l'argent et les intérêts plutôt que par le peuple et ses besoins. Les jeunes en ont assez des politiques soumis et dirigés telles des marionnettes par les lobbies et groupuscules financiers. Les jeunes en ont assez de la gérontocratie au pouvoir qui n'est pas en phase avec les attentes de la jeunesse. Les jeunes en ont assez d'être constamment braqués par ces « chaines d'informations » voulant formater l'opinion publique.

La liste est encore longue. Aucune différence entre les différents parties, aucun programme crédible, sincère et réalisable, toujours les mêmes aux pouvoirs, des mensonges à répétition et des politiques corrompus et coupables : le temps passe et la situation ne s'améliore pas et cela pourrait nous conduire tout droit vers un possible « Printemps Français ».

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ils ont peur de la liberté
Keny Arkana

«Le temps c'est pas de l'argent
Cette connerie nous affaiblit
Ton temps c'est ta durée de vie et Dieu nous a fait libres
Tout va trop vite
La où la mort se profile
Où Babylone prend la tête avec ses histoires de profits
Où les cœurs sont trop vides, il y poussent des ... la haine est trop vive
Les médias considérés comme prophètes.
A vouloir trop faire on a zappé l'essentiel
De mensonges on nous enferre et devine qui s'en sert
Là où ça prie la conjoncture, où ça vénère l'économie,
Où il y a peu d'êtres humains parmi les êtres économiques
Où ça construit sa propre prison par sécurité, camarade (camarade)»

Milo a dit…

https://www.humanite.fr/universites-le-mouvement-des-etudiants-est-parti-pour-durer-653284

Milo a dit…

Virée champêtre à Berd'huis dans l'Orne (61) de Macron en compagnie de J-Pierre Pernaut.

Encore une région à découvrir pour nos téléspectateurs en compagnie de notre Président. Un homme comme beaucoup d'autres qui aime venir se ressourcer dans un cadre champêtre.
Dans cette commune d'un peu plus de 1 000 habitants, nous nous entretiendrons avec le chef des armées (qui ne viendra padss en Rafale cette fois!) et qui viendra "déjeuner" avec 5 millions de téléspectateurs qui aiment manger en ma compagnie. Je leur bourre le mou à l'heure où ils se remplissent le ventre. J'espère bien qu'avec un invité de cette marque doubler mon chiffre de gogos habituels!
En tout cas, je me réjouis d'avoir été choisi comme intervieweur premier. Les gens savent qu'en tant qu'habitant du XVIème arrondissement de Paris, je kiffe aller me faire des cures campagnardes, et surtout me plonger dans un village qui a porté Marine Le Pen en tête des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle. C'est un honneur pour moi de venir voir des gens un peu aigris dans leur tête... Je me sens revigoré de recevoir ce jeunot de 40 balais, moi qui vient de fêter mes 68 printemps ce 8 avril.
Ça va être mon cadeau d'anniversaire!

Voilà, voilà le résultat du 1er tour de la présidentielle dans ce magnifique village de Berd'huis... et une interview passionnante de ce chef d'État hors normes!

«Lors du premier tour de l’élection présidentielle 2017, c’est Marine LE PEN qui est arrivé en tête à Berd'huis avec 30.43% des suffrages exprimés. Les quatre positions suivantes, au terme du dépouillement, sont les suivantes : François FILLON (21.89%), Emmanuel MACRON (20.03%), Jean-Luc MELENCHON (11.8%), Nicolas DUPONT-AIGNAN (7.76%). Le taux de participation a été de 80.76%.»