mardi 27 mai 2025

Fwd: Dans le Finistère, une flottille antifa pour «submerger Bolloré»

Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite

A lire Frontal chaque semaine, on pourrait finir par penser que la partie est perdue. Que, des urnes aux médias, des marchés aux réseaux sociaux, l'extrême droite remporte bataille sur bataille, sur fond de résignation générale à ses idées et ses victoires. C'est pour cela que, dans ce rendez-vous hebdomadaire, nous tenons à mettre en valeur, aussi souvent que possible, ceux qui les combattent. Cette semaine, par exemple, nous racontons comment des militants antifascistes ont pris la mer pour manifester contre le milliardaire d'extrême droite Vincent Bolloré.
Ailleurs, ce sont des libraires, des élus, des responsables d'association ou de simples quidams qui s'engagent, chacun avec ses mots et ses méthodes, et sans forcément tout partager sur le fond. Ils se retrouvent sur l'essentiel : refuser un projet de société fondé sur une identité fantasmée et agressive, le rejet radical de l'altérité, la dévalorisation de la liberté individuelle, du savoir et de la nuance, le mensonge comme mode normal du discours, la violence comme horizon permanent de l'action. Si cet engagement est aussi le vôtre, vous êtes au bon endroit. Bonne lecture. 

Dominique Albertini, chef du service Politique

Sur la plage du Cap Coz, en Bretagne, samedi 24 mai. (Alexis Pichot/LIbération)

LIGNE DE FRONT

«Submergeons Bolloré» : dans le Finistère, une flottille antifasciste défie le milliardaire breton

Malgré l'interdiction préfectorale, la manifestation navale contre Vincent Bolloré a bien eu lieu dans le Finistère. Une flottille antifasciste a pris la mer pour rappeler au magnat breton qu'il n'est pas en pays conquis. Libé était à bord.

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Marine Le Pen mardi 20 mai à l'Assemblée nationale. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)

LA MARE AUX DROITARDS

Rassemblement national : Marine Le Pen toujours plus alignée sur Israël

En relativisant les tirs israéliens contre un convoi diplomatique en Cisjordanie, la leader du RN confirme à nouveau le changement de ligne de son parti vis-à-vis de l'Etat hébreu.

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Nouvelle-Calédonie : la «pause institutionnelle», façade de la nouvelle doctrine du Rassemblement national

En déplacement pendant trois jours dans l'archipel, Marine Le Pen entend y défendre une «pause» dans les débats institutionnels, au profit selon elle du développement économique. Et renvoyer à plus tard les revendications indépendantistes. 

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Djamel Bendjaballah, 43 ans, est mort l'an dernier sous les roues de la lourde berline de l'ex-compagnon de sa compagne, membre d'un groupuscule d'extrême droite. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)

ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

Meurtre de Djamel Bendjaballah : le combat d'une famille pour acter le caractère raciste du crime

Le père de famille de 43 ans a été tué l'an dernier par l'ex-compagnon de sa femme, sous les yeux des siens, après un long harcèlement xénophobe. Le suspect est membre d'un groupuscule d'extrême droite. Les proches de la victime se battent pour faire reconnaître le mobile raciste du crime, que ne retiennent pas à ce stade les magistrats. 

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«J'ai juste demandé de faire un salut nazi» : à Angers, trois hommes condamnés après un passage à tabac nocturne

En janvier, le groupe avait brutalisé de jeunes fêtards «de gauche» avant d'exiger qu'ils effectuent le geste hitlérien. Devant la justice, ils ont peiné à assumer leurs actes. Récit d'audience. 

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Cyrille Bolloré à Ergué-Gabéric (Finistère), le 17 mai 2024. (Fred Tanneau/AFP)

LES RÉSEAUX DE L'EXTRÊME DROITE

«Si on était raciste, on n'aurait pas eu des groupes en Afrique», déclare Cyrille Bolloré

La constante avec les personnes accusées de racisme, c'est qu'elles s'enfoncent pour se défendre. Timidement tancé sur la ligne éditoriale de CNews par un actionnaire, le fils de Vincent Bolloré a sorti les rames pour se dédouaner...

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La très complaisante interview d'un suprémaciste blanc par «Frontières»

Retour aux sources pour Frontières (ex-Livre Noir). Le média d'extrême droite s'était fait connaître en 2021 en invitant, pour de longues interviews face caméra, les pires figures de l'extrême droite française. Fin mai, il a diffusé un nouvel entretien avec le suprémaciste blanc Daniel Conversano, exilé en Roumanie. Evidemment, dans cette interview signée Jordan Florentin, il n'est pas question des raisons du départ de cet idéologue raciste hors des frontières françaises – il a quitté le pays pour «fuir la France bougnoulisée». Passé du néonazisme de ses débuts avec Dieudonné au suprémacisme, Conversano invite ses ouailles à immigrer en Europe de l'Est, dans des pays qu'il désigne comme un eldorado blanc. De cela, il n'est jamais question dans l'interview de Frontières, pas plus que des propos de Conversano selon lesquels «à côté d'un Blanc, un Chinois c'est un débile mental». On est bien, entre «patriotes».

Rugby : le Biarritz Olympique va-t-il passer sous pavillon Stérin ?

D'un millionnaire d'extrême droite à un milliardaire du même bord. Dirigé jusqu'en 2018 par Charles Gave, le BO, relégué administrativement en 3e division, pourrait tomber dans les mains de Pierre-Edouard Stérin, magnat aux ambitions politiques. Une éventualité qui hérisse le poil d'une partie des supporters. 

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Un policier allemand à Berlin. (Reinhard Krull/Getty Images)

EXTRÊME DROITE SANS FRONTIÈRES

Allemagne : cinq activistes d'extrême droite arrêtés pour des attaques contre des migrants

Une cellule composée de militants d'extrême droite radicale, âgés de 15 à 18 ans, a été démantelée en Allemagne. Elle est suspectée d'avoir tenté de tirer à l'intérieur d'un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile et d'avoir mis le feu à un centre culturel dans lequel se trouvaient plusieurs personnes.

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Trump raconte n'importe quoi sur le prétendu «génocide» d'Afrikaners en Afrique du Sud

Sans surprise, Donald Trump a multiplié les fake news dans sa tentative de prouver à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, que les agriculteurs blancs sud-africains sont victimes de «génocide» dans son pays. Raté. 

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Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération

Frontal #94 par Dominique Albertini, Tristan Berteloot, Maxime Macé et Pierre Plottu avec Lilian Alemagna, Stéphanie Maurice, Maxime Pionneau et Carole Suhas.

 
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Arrêté « anti-casserole »

"Hugues Moutouh était arrivé à Nice en septembre 2023, après deux années passées à Montpellier, où il avait conservé son surnom de préfet « bulldozer » attribué lors de son séjour dans un département précédent. Lors de son séjour dans l’Hérault, où il a notamment lutté contre la cabanisation, avec des habitations illégalement construites démolies avec des pelles mécaniques, ce qui renforçait l’image du préfet « bulldozer », il s’était fait remarquer en ayant pondu un arrêté « anti-casserole » en avril 2023 lors de la visite d’Emmanuel Macron, à Ganges, où l’attendaient des retraités et syndicalistes en colère.

La classe politique avait vivement réagi après les déclarations d’Hugues Moutouh visant les adolescents caillassant policiers et pompiers dans les cités et les parents après la mort violente de Nahel : « La méthode c’est quoi ? C’est deux claques et au lit ». Amateur de krav-maga et de formules tranchantes, Hugues Moutouh, 57 ans, proche d’Éric Ciotti qui a quitté le LR pour rejoindre le RN, entretenait en revanche « des relations exécrables avec Christian Estrosi, le maire de Nice qui avait demandé publiquement deux fois son départ sur fond de tensions liées au narcotrafic. Le préfet Moutouh avait alors répondu à Christian Estrosi : « Keep calm and carry on », traduction, gardez votre calme et continuez normalement votre boulot », selon la presse locale et nationale."


https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/l-ancien-prefet-de-l-herault-hugues-moutouh-promu-secretaire-general-du-ministere-de-l-interieur_62691454.html