«Avant on les connaissait, c’était des flics mais on pouvait parler»
"Ils discutent aussi d’un phénomène que chacun ressent de manière souterraine et que la mort de Naël semble révéler de manière choquante : les flics sont des inconnus. «Ils se sont radicalisés, c’est plus pareil, explique le geek. L’Etat a glissé vers la droite, puis vers l’extrême droite et on les laisse faire n’importe quoi. En plus, ils sont trop jeunes : ils arrivent, ils ont 25 ans, ils savent rien et ils te font une balayette direct !» Le malingre surenchérit : «Avant on les connaissait, c’était des flics mais on pouvait parler. Aujourd’hui, il n’y a plus de contact. Il n’y a plus de police de proximité, plus d’interlocuteurs.» Tarik : «Il y a des policiers qui habitent dans la ville, mais ils sont du côté de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, derrière l’université. On les voit jamais.» Des identités et des alterités aussi sombres que leurs uniformes, qu’on ne comprend plus, qui peuvent ôter une vie en une seconde pour un défaut de permis et qui tout à coup ce soir s’agitent autour des tours : crépitements de talkie, piétinement de rangers, bruits de moteur, les fourgons disparaissent, direction le quartier du Vieux-Pont, où la rumeur dit que «ça brûle»." (…)
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Radicalité : balayette et tir au thorax !
«Avant on les connaissait, c’était des flics mais on pouvait parler»
"Ils discutent aussi d’un phénomène que chacun ressent de manière souterraine et que la mort de Naël semble révéler de manière choquante : les flics sont des inconnus. «Ils se sont radicalisés, c’est plus pareil, explique le geek. L’Etat a glissé vers la droite, puis vers l’extrême droite et on les laisse faire n’importe quoi. En plus, ils sont trop jeunes : ils arrivent, ils ont 25 ans, ils savent rien et ils te font une balayette direct !» Le malingre surenchérit : «Avant on les connaissait, c’était des flics mais on pouvait parler. Aujourd’hui, il n’y a plus de contact. Il n’y a plus de police de proximité, plus d’interlocuteurs.» Tarik : «Il y a des policiers qui habitent dans la ville, mais ils sont du côté de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, derrière l’université. On les voit jamais.» Des identités et des alterités aussi sombres que leurs uniformes, qu’on ne comprend plus, qui peuvent ôter une vie en une seconde pour un défaut de permis et qui tout à coup ce soir s’agitent autour des tours : crépitements de talkie, piétinement de rangers, bruits de moteur, les fourgons disparaissent, direction le quartier du Vieux-Pont, où la rumeur dit que «ça brûle»."
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https://www.liberation.fr/societe/emeutes-a-nanterre-ca-ne-fait-que-commencer-20230628_NHYN3DYS3JD4HP2SRHDB6OYNTU/
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