mardi 6 avril 2021

le président n'a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l'égoïsme de classe


 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Covid-19 : Marlène Schiappa pour des sanctions pou..." : 

"De la suppression de l'impôt sur la fortune au début du quinquennat jusqu'à la réforme de l'assurance-chômage aujourd'hui au détriment des plus pauvres, le président n'a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l'égoïsme de classe et de la guerre sociale."

https://www.mediapart.fr/journal/france/050421/macron-tient-son-cap-l-egoisme-de-classe?onglet=full 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

https://www.lefigaro.fr/politique/presidentielle-pas-convaincu-par-l-union-de-la-gauche-ruffin-met-en-garde-contre-un-hollande-vert-20210407

Anonyme a dit…

Quand une bête chute à vélo emmène un (gonzo)-journaliste du Poing aux urgences, sa déformation professionnelle prend le pas sur son statut de patient, et celui-ci se met à observer les conséquences délétères de 20 ans de politiques néo-libérales dans les institutions de santé publique.


"Enfoiré de pigeon, j’ai cru qu’il allait
passer sous ma roue ! C’est pas censé s’envoler au dernier moment ces merdes ? Voilà qu’à cause d’un volatile suicidaire, je me retrouve à faire un soleil dans la descente du jardin des plantes alors que je m’en allais assurer la distribution du dernier numéro papier du Poing (oui, vous avez bien lu, on vous en reparle très vite). Une douleur intense me saisit le poignet gauche, et mes doigts peinent à bouger. L’impossibilité manifeste de pouvoir rouler ma cigarette m’inquiète au plus haut point et je décide de me rendre aux urgences de l’hôpital Lapeyronie.
Journaliste, un métier à risques ? A quand on professionnalise le Poing pour que ça soit reconnu comme accident du travail ?

Ces questions me hantent quand vers 15h, je pénètre dans la salle d’attente bondée, sur-chauffée et sans ouvertures de fenêtres possibles. A noter qu’aucun distributeur de gel-hydro-alcoolique n’est présent dans ladite-salle, mais seulement dans des couloirs bondés où le personnel soignant s’active comme dans une véritable fourmilière. Venu pour une chute, je prie pour ne pas repartir avec le COVID.

Dans la salle d’attente, une jeune femme trépigne d’impatience. Elle est la depuis 10h du matin et elle n’a toujours pas eu les examens importants qu’elle était venue passer. « C’est n’importe quoi, bientôt, ils vont faire payer la consultation sans hospitalisation, tout sera à nos frais », peste-telle. Un ouvrier du BTP roumain au pouce éclaté est accompagné de son patron qui se charge de la traduction d’un mélange de roumain et d’anglais approximatif au français. « Il est complètement déclaré, c’est un accident du travail », s’empresse-t-il de préciser à l’infirmière de passage, qui semble n’en avoir rien à foutre.
Assez vite, on me fait passer les portes vers l’intérieur du service pour une radio, et le triste spectacle commence : ça s’agite dans tous les sens en criant, le personnel à l’air complètement débordé, sous pression. Une femme psychiatrisée hurle à la mort, et un infirmier à cran lui intime violemment de se taire en essayant de trouver une place pour son brancard. Un agent de l’administration pénitencier l’accompagne. De retour dans la salle d’attente, une vieille dame en fauteuil roulant arrive et commence à se plaindre : « Les urgences c’est de plus en plus long, c’est n’importe quoi, il faut pas être pressée hein… En plus, ils sont désagréables ». On est pas loin de la paraphrase de Macron qui demande plus d’efforts aux soignants, déjà éreintés par un an de crise sanitaire.
Taquin, je lui demande innocemment si on est pas plutôt en train d’assister aux conséquences de vingt ans de politique néo-libérales de casse des hôpitaux publics. Son mari se met à rire, le patron de BTP tique."
.../...

"Quant à moi, on m’a vaguement expliqué que j’avais une grosse entorse, le médecin a signé une ordonnance bourrée de tranquillisants à la va-vite sur un coin de table. Je n’ai pas eu le temps de demander si je devais porter une attelle, il était déjà reparti. Sur le parking, des restes d’affiches de la CGT pour les journées de mobilisations du secteur de la santé de juin dernier pendent nonchalamment sur des panneaux d’affichages. Force est de constater que neuf mois plus tard, leurs revendications d’embauches massives et d’amélioration des moyens des services hospitaliers sont restés lettres mortes. La prochaine fois, j’attendrais que ma main soit toute bleue pour pousser la porte des urgences, car comme dirait Jean Catsex, « le meilleur moyen de ne pas engorger les hôpitaux, c’est de ne pas tomber malade » , ou de ne pas tomber tout court…. ça m’apprendra !"



https://lepoing.net/immersion-au-chu-de-montpellier-les-stigmates-visibles-de-la-casse-de-lhopital-public/