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Nouvel article sur La Nouvelle Gauche Socialiste
)
La lutte contre le chômage versus droite française
by ngs« En passant à 39h, on peut facilement supprimer 500000 emplois publics ! »
C'est la phrase du jour ! Fillon chez @JJBourdin_RMC
Une suppression de 500000 emplois !
Alors que l'Insee indique que le taux de chômage est reparti à la hausse au troisième trimestre 2016 passant de 9,9% à 10% (soit 31000 chômeurs de plus en 3 mois !) ;
Alors que l'éducation nationale manque cruellement d'enseignants. Selon la FCPE, la fédération des parents d'élèves, 20 000 journées de cours n'ont pas été assurées depuis la rentrée dans les écoles, les collèges ou encore les lycées !
Alors que le manque d'ATSEM dans bon nombre d'écoles maternelles crée des dysfonctionnements d'accueil !
Alors que le manque de policiers et de gendarmes entraine une mauvaise gestion de la sécurité des français et de la lutte contre le terrorisme !
Alors que le manque de personnel soignant dans les hôpitaux les oblige à prendre des tours de garde sans repos !
Alors que les métiers de la fonction publique sont parmi ceux qui devraient le plus recruter d'ici à 2022 (source DARES & Stratégie emplois) ;
Alors qu'avec seulement 80 fonctionnaires pour 1000 habitants (source Ministère de la fonction publique), la France se situe très loin derrière le fameux modèle Danois, (145 agents pour 1000 habitants). - Et si Fillon a tant loué la « flexisécurité » de ce modèle, comme tous les libéraux d'ailleurs, ils oublient de dire que ce dernier l'a largement compensé par un nombre important de fonctionnaires, pratiquement le double qu'en France !
Alors que le coût de la RGPP (Sarkozy-Fillon) a été de 0,1 milliard d'euro de 2007 à 2010 (source cour des comptes) et que les économies réalisées en terme de dépenses liées aux personnels de la fonction publique ont également été de 0,1 milliard d'euro sur la même période (source cour des comptes) rendant le bilan nul !
Vouloir supprimer 500000 emplois publics dans la conjoncture actuelle apparait aussi absurde que néfaste ! D'autant que l'augmentation du temps de travail, par le biais de la fin des 35h, prônée avec tant de zèle dans le programme Fillon, détruira aussi des emplois dans le privé !
2 commentaires:
Le nouveau "droit dans ses bottes" FILLON devient aussi raide que le JUPPÉ version 1995...
La stature, la droiture et l'imposture semblent être devenus le triptyque républicain de la droite.
Les primaires ont déjà un vainqueur, c'est Pierre GATTAZ.
L'agressivité de la droite s'explique par les dérives du PS, qui s'est converti à l'économie de marché et à l'apologie de la concurrence avec les lois Macron et El Kohmri, qui s'attaquent au Code du Travail. Pour se démarquer, la droite est donc conduite à la surenchère. Et le FN feint de tenir un discours plus social.
La responsabilité du gouvernement socialiste est aussi pointée par Bruno Amable, membre des Économistes atterrés :
"La transformation néolibérale de la société française a commencé sous le gouvernement de Raymond BARRE. Tous les gouvernements, depuis cette époque, se sont partagés les rôles. À la droite, la charge de libéraliser le marché du travail et la protection sociale; au PS, celle de déréguler le secteur financier et de construire le marché européen. Or, sous le quinquennat de François Hollande, le PS s'est aussi attaqué au marché du travail. Voilà pourquoi les candidats de la droite s'attaquent aussi violemment à la protection sociale, et d'aller encore plus loin dans d'autres domaines. En agissant ainsi, ils veulent affirmer haut et fort : 'Les vrais réformateurs, c'est nous!'."
Une stratégie qui interroge le chercheur car "si la base électorale de la droite est largement composée d'indépendants, de chefs d'entreprises et de cadres, elle comporte aussi un électorat plus populaire, comme les agriculteurs ou des employés appartenant à la classe moyenne, et les dirigeants de droite ont toujours eu un rôle de médiation entre ces différents acteurs, avec lesquels le noyau dur néolibéral a toujours joué d'alliances pour faire avancer ses vues."
La stratégie du libéralisme effréné pousse la droite à abandonner une partie de sa base électorale et à délaisser un espace politique énorme.
Reste à savoir à qui il profitera.
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