"Le rachat d'UGC par Canal+ n'en est qu'à ses prémices mais fait déjà souffler un vent d'inquiétude dans le cinéma indépendant français, qui redoute une "concentration" des pouvoirs aux mains d'un seul acteur. Premier financeur privé du cinéma français (quelque 220 millions d'euros investis par an), le groupe de Vincent Bolloré a annoncé lundi 1er septembre le début d'un processus devant conduire "en 2028" à une prise de prise de contrôle totale d'UGC, ses 48 cinémas en France mais aussi sa société de production et de distribution.
Si l'opération va à son terme, Canal+ et sa société StudioCanal seraient présents en force à toutes les étapes de la vie d'un film, de son préfinancement à son exploitation en salles, jusqu'à sa diffusion à la télévision."Ce sera la première fois qu'un groupe aura autant de puissance à chaque étape. StudioCanal sera en position d'écraser tout le monde", redoute auprès de l'AFP une productrice indépendante sous couvert de l'anonymat."
Convention de la France insoumise pour les élections municipales 2026 Dimanche 23 novembre à Paris
La Convention de la France insoumise pour les élections municipales 2026 aura lieu dimanche 23 novembre 2025 à Paris. Bloquez d'ores et déjà cette date dans votre agenda !
Cet événement lancera la campagne municipaleoù nous présenterons et soutiendrons des listes dans un très grand nombre de communes en France pour défendre un programme de rupture et notre vision du communalisme. En s'appuyant sur une démarche d'union populaire, nous avons l'ambition de conquérir de nombreuses communes pour commencer la révolution citoyenne, fortifier l'entraide, instaurer la planification écologique et construire la Nouvelle France à l'échelle municipale.
Durant cette journée, vous pourrez vous former sur les grandes mesures du programme municipal, participer à des ateliers pour mener campagne, rencontrer nos candidat·es et assister au meeting de lancement de campagne.
La Convention pour les élections municipales sera ouverte à tout·es les insoumis·es sur inscription. Le formulaire d'inscription vous sera envoyé d'ici quelques jours et des moyens de transport pour venir participer à l'événement vous seront proposés au départ de plusieurs villes de France.
Surveillez vos e-mails pour réserver votre place et ne pas manquer ce grand événement !
Comme une majorité de français nous sommes sidérés et en colère.
Le gouvernement Lecornu 2, imposé par un président de la République disqualifié et qui a évité de justesse la censure, va défendre un budget qui aggrave celui de ses prédécesseurs. Dur pour les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les services publics, le pouvoir d'achat, la santé mais juteux pour le capital, les plus riches, l'industrie de la guerre et l'armement.
Emmanuel Macron, à l'origine de la dissolution de l'Assemblée Nationale en 2024, a refusé de nommer un premier ministre du Nouveau Front Populaire pourtant arrivé en tête. Aujourd'hui encore, il s'entête à imposer sa politique de régression sociale.
Le Rassemblement National, haut dans les sondages, à 35 %, se frotte les mains et travaille à rassembler toutes les droites.
Dans la perspective d'élections législatives anticipées, le rassemblement de toutes les forces de gauche et écologistes s'impose comme une évidence. C'est nécessaire pour redonner l'espoir et répondre à l'attente des populations : avec la taxe Zuckman sur les plus grosses fortunes, l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation du pouvoir d'achat la promotion des services publics, …
Cette même volonté de rassemblement doit se retrouver dans la préparation des élections municipales de mars 2026.
Pour ce qui nous concerne, nous sommes convaincus de cette nécessité et résolus à tout faire pour qu'il se réalise. Nous appelons toutes les forces de gauche (Écologistes, Parti socialiste, France insoumise, ... à s'inscrire pleinement dans cette construction ensemble en choisissant les candidates et les candidats les mieux à même de rassembler dans les 6 circonscriptions gardoises actuellement détenu par l'extrême-droite.
Là où il y a la volonté il y a le chemin.
Les communistes des 4e et 5e circonscriptions y travaillent. À chaque citoyen.ne de porter haut est fort cette exigence pour qu'elle se concrétise !
«Quand les blés sont sous la grêle/ Fou qui fait le délicat » Louis Aragon.
Le 21 octobre 2026
Les sections du Parti Communiste Français
d'Alès, Pays Grand'Combien, Saint-Ambroix, Saint-Martin de Valgalgues, Cévennes, Gardonnenque, Quissac, Sauve, Saint-Hippolyte-du-Fort, Le Vigan.
Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite
Que ce soit par leurs descentes violentes, leurs campagnes de propagande visant à diffuser une idéologie raciste ou l'exploitation sordide de faits divers comme le meurtre de Lola, les groupuscules de l'extrême droite française s'imposent de plus en plus dans l'espace public. Depuis le lancement de la newsletter Frontal, en septembre 2023, Libé a fait le choix de les documenter et de suivre leur activité au plus près. Pour cette troisième cartographie de la mouvance, le constat est sans appel : ces micro-organisations se multiplient à un rythme soutenu, maillant désormais l'ensemble ou presque du territoire métropolitain.
Cette toile se tisse à bas bruit, portée par une stratégie de contournement des institutions que les autorités peinent à endiguer. L'État répond principalement par la dissolution, un outil spectaculaire, mais largement inefficace. En fragmentant volontairement leurs structures, en misant sur des ancrages locaux plutôt que des étiquettes nationales, ces militants radicaux entendent, selon leurs propres mots, «parasiter les services de l'Etat». Et la manœuvre fonctionne : les poursuites pour reconstitution de ligue dissoute restent rarissimes, malgré les enquêtes fouillées menées par les collectifs antifascistes et la presse qui ont démontré à maintes reprises que les mêmes individus réapparaissaient dans de nouvelles coquilles juridiques à peine rebaptisées. Une lutte efficace contre les groupuscules d'extrême droite demande plus que des effets d'annonces.
L'équipe de Frontal
(Alice Clair)
L'enquête
La carte des groupuscules d'extrême droite
Libé publie une nouvelle édition de sa carte des mouvements d'extrême droite radicale actifs en France. Leur stratégie est claire : éclater les organisations, multiplier les paravents et séparer militance et actions violentes.
Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 14 octobre. (Albert Facelly/Libération)
LA MARE AUX DROITARDS
Le Conseil d'Etat rejette le recours de Marine Le Pen contre son inéligibilité immédiate
Condamnée dans l'affaire des assistants du RN au Parlement européen, Marine Le Pen a vu son recours rejeté mercredi dernier par le Conseil d'État. La peine d'inéligibilité prononcée en mars reste donc immédiatement applicable, empêchant la cheffe du RN de se présenter à toute élection d'ici à son procès en appel, prévu début 2026.
A Paris, une élue Renaissance se perd dans une manif de «patriotes»
Drôle de mélange place de la République dimanche 12 octobre : au milieu des drapeaux tricolores, slogans identitaires et influenceurs d'extrême droite, une élue Renaissance a fait une apparition remarquée. Shannon Seban, conseillère municipale de Rosny-sous-Bois, assure qu'elle ne savait pas vraiment où elle mettait les pieds.
A la Réunion, le seul maire RN de l'île veut faire souche
Pluie battante, pauvreté tenace et poussée de l'extrême droite : à la Plaine-des-Palmistes, unique bastion RN de La Réunion, le maire Johnny Payet revendique avoir «ouvert la voie» à Marine Le Pen, au prix d'un tour de passe-passe électoral et de déclarations chocs sur l'esclavage. Reportage.
A Rouen, la marche folklorique se révèle être une manif' identitaire
Sans surprise les identitaires rouennais des Normaux ont transformé leur manifestation pour «célébrer l'identité millénaire» de la Normandie organisée samedi en tribune raciste. Cette «marche des Normands» s'est achevée par des chants appelant à la «remigration», scandés par les quelque 200 personnes présentes, pour une bonne part issues de groupuscules identitaires et parfois venues de loin. Le «service d'ordre» des identitaires, composé pour bonne part de nervis cagoulés, a par ailleurs chargé des opposants qui donnaient de la voix lors du discours de clôture de la marche. La presse a été tenue éloignée par les organisateurs, à l'exception de Radio Courtoisie, la radio de toutes les (extrêmes) droites.
Un contre-rassemblement, réunissant plus du double de manifestants, avait été organisé à l'appel d'associations, syndicats et partis de gauche qui ont tenu à dénoncer la présence de «fascistes» dans les rues de la préfecture de Seine-Maritime. Des chercheurs en histoire ainsi que des guides conférenciers avaient lancé une pétition en amont de la manifestation pour dénoncer «la récupération historique» de certaines figures locales par les organisateurs de la manif' identitaire. Nicolas Mayer-Rossignol, maire de la ville, avait, en vain, demandé à la préfecture d'interdire le rassemblement d'extrême droite. Une sanction qui avait frappé ce raout raciste en 2023.
À LA BARRE
Marguerite Stern et Erik Tegnér condamnés pour injures racistes
Des nouvelles du «Mediapart de droite». La militante transphobe Marguerite Stern et le directeur de la rédaction du média d'extrême droite Frontières Erik Tegnér ont été reconnus coupables d'injures raciales. Ils ont été condamnés à payer 500 euros d'amende et 1 000 euros de dommages et intérêts à verser à SOS Racisme, qui avait déposé plainte contre eux. En cause, des propos tenus par l'ancienne Femen dans un entretien vidéo accordé à Frontières en juillet 2023 alors que le média s'appelait encore Livre Noir.
«Proportionnellement, les personnes issues de l'immigration, non j'ai pas envie de dire extra-européenne, j'ai envie de dire africaine et moyen-orientale en fait, des populations en majorité musulmane. Ces individus-là agressent plus les femmes que les Français de culture française. […] Est-ce une question de nature ? Et houlala si on dit ça…» lançait Marguerite Stern. Des propos racistes, a tranché la justice malgré les dénégations des intéressés. Stern et Tegnér précisent à Libé avoir fait appel de cette condamnation.
«L'expression de son racisme n'est donc finalement pas étonnante et encore moins lorsqu'il s'exprime sur un média dont elle partage manifestement l'orientation politique. Puisse cette condamnation permettre de rappeler que l'on n'exprime pas impunément une parole raciste», s'est réjoui de son côté Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Un an de prison ferme pour la ratonnade de Bordeaux
Lors d'un rassemblement du think tank d'extrême droite Institut pour la justice, à Paris le 20 octobre 2022. (Anna Margueritat)
LES RÉSEAUX DE L'EXTRÊME DROITE
Procès du meurtre de Lola : la machine à récupération tourne à plein régime trois ans après le drame
Deux ans après le meurtre de la petite Lola, sa mère se heurte encore à la récupération de son image par l'extrême droite. Alors que s'est ouvert vendredi le procès de la principale suspecte, de nouveaux visuels identitaires circulent sur les réseaux, détournant la photo de l'enfant pour nourrir une propagande raciste. Une instrumentalisation que la famille, épuisée, supplie de voir cesser : «Lola n'est pas un outil de propagande.»
Viralité et racisme d'une fausse vidéo montrant des jeunes «foutre le bordel» à l'Assemblée nationale
Des vidéos montrant de prétendus jeunes LFI chahutant à l'Assemblée nationale ont affolé les réseaux sociaux. Partagées par un blogueur coutumier des détournements xénophobes, elles ont été entièrement générées par intelligence artificielle à l'aide du modèle Sora d'OpenAI.
«Sacré Cœur», le film chrétien propulsé par les médias du groupe Bolloré
Présenté comme un «message d'amour pour le monde», le film Sacré Cœur a trouvé dans la galaxie Bolloré un relais médiatique et financier. D'un docu-fiction spirituel modeste, les chaînes et journaux du groupe ont fait un symbole politique, brandi face à la «christianophobie» supposée du pays après le refus d'une campagne d'affichage par la RATP et la SNCF. Une opération de foi, de com' et d'agenda idéologique savamment entremêlés.
Alvise Pérez, président du parti Salf, à Madrid le 12 octobre 2025. (Pierre-Philippe Marcou/AFP)
EXTRÊME DROITE SANS FRONTIÈRES
En Espagne, l'influenceur Alvise Pérez lance son parti politique
Il se filme en jet-ski, insulte ses détracteurs et promet «le plus grand plan d'expulsion de l'histoire récente de l'Espagne». L'influenceur d'extrême droite Luis «Alvise» Pérez, devenu eurodéputé surprise en 2024, a officialisé dimanche 12 octobre la création de son parti Se acabó la fiesta («La fête est finie»).
Un manifestant brandit des fleurs devant des agents fédéraux devant un centre de l'ICE à Portland, dans l'Oregon, le 4 octobre. (Spencer Platt/Getty Images. AFP)
Lignes de front
«Si on se tait, ils ont déjà gagné» : «No Kings Day», la résistance à Trump
Ces Américains ont peur. Ils se disent «terrorisés» assistent à l'«effritement démocratique» en cours sous les coups de boutoir d'un Trump qui semble commencer à se rêver en dictateur. A la criminalisation de la gauche et du camp progressiste, voire de toute opinion divergente. Alors ils veulent résister. Ils étaient des millions à défiler ce samedi aux Etats-Unis, de l'Atlantique au Pacifique, des Appalaches aux Rocheuses, pour contester la dérive autoritaire de leur président.
Débat - Extrême droite: comment les fausses infos capturent nos affects
Samedi 8 novembre, Libé délocalise sa rédaction à la Cité de la musique à Paris. Grands débats, invités spéciaux, coulisses de l'actu, spectacle inédit et nuit de fête sont au programme. Dont cette discussion avec les journalistes et auteurs Salomé Saqué et Thomas Huchon, le mathématicien David Chavalarias ainsi que Maxime Macé, l'un des piliers de votre newsletter préférée. On vous y attend nombreux !
Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération
Frontal #113 par Dominique Albertini, Maxime Macé, Nicolas Massol et Pierre Plottu, avec Frédéric Autran, Anaïs Condomines, Laurent Decloitre, Timothée Ives et Brice Le Borgne.