Vers l’intégration du gaz de schiste dans un “mix énergétique” ?
Interrogé mardi sur une éventuelle alternative au nucléaire en matière de production d’électricité, le patron de GDF Suez, Gérard Mestrallet, a clairement laissé entendre qu’on ne pourrait peut-être pas se passer du gaz de schiste présent en masse dans le sous-sol du grand Sud-Est en général, de l’Ardèche et de la Drôme en particulier.
“Le gaz représente un moyen de production qui va (..) probablement être plus pris en compte”
En effet, sur cette question controversée du gaz de schiste en France, il a affirmé que “s’il y a des réserves de gaz et que ces réserves de gaz peuvent être exploitées […] en protégeant à la fois le sous-sol et la nappe phréatique, ça peut peut-être être regardé”. “
La France aujourd’hui n’a pas de pétrole, pas de gaz, pas de charbon.
On a le nucléaire”, a-t-il noté.
Voilà qui va raviver des plaies ouvertes dans nos deux départements.
Plus de 15 000 personnes ont manifesté le 26 février dernier à Villeneuve-de-Berg contre un permis d’exploration et de recherche de gaz de schiste.
Gérard Mestrallet indiquait ainsi, à la lumière de la crise japonaise, que le gaz allait “probablement être plus pris en compte” à l’avenir, tout en soulignant que le nucléaire était “une bonne filière de production” énergétique.
“Le gaz représente un moyen de production qui va (..) probablement être plus pris en compte”, parce que c’est “un moyen de produire très propre”, a-t-il déclaré, en notant que “le gaz est remonté de façon spectaculaire sur les marchés depuis trois jours, parce que les Japonais achètent massivement”.
Concernant la France, il a souligné qu’il faudra “vérifier que le parc français satisfera bien toutes les contraintes sur le plan sismique et sur le plan des inondations”, mais jugé que ce parc était “un atout” pour le pays.
“Les centrales nucléaires existent, elles sont de très bonne qualité en France”, a insisté M. Mestrallet, notant que “diminuer (la part du nucléaire, ndlr) aujourd’hui n’aurait pas tellement de sens”. “
Je pense que dans le monde, incontestablement, il pourrait y avoir un glissement dans le mix énergétique”, a-t-il toutefois affirmé.
GDF-Suez indique ainsi très clairement son penchant pour un “mix énergétique”, c’est-à-dire “ni tout nucléaire, ni tout renouvelable, ni tout turbine à gaz, ni tout hydraulique”, a déclaré Gérard Mestrallet, rappelant que le nucléaire représente 11 % de l’activité énergétique du groupe.
par la rédaction du DL le 16/03/2011 à 05:10
Envoyé par BS