Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mardi 11 décembre 2018
Quatre questions sur la prime d'activité, dont Macron veut se servir pour "augmenter" les salariés au smic
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/quatre-questions-sur-la-prime-d-activite-dont-macron-veut-se-servir-pour-augmenter-les-salaries-au-smic_3094947.html
Note du reboussier:
Merci patron, merci Macron
Augmentation sur smic 25€ par mois
Le reste une prime d'activité sous condition ??!!??! Qui n'est pas un salaire mais une prestation sociale
Communication arnaque , Macron annonce 100€ par mois
Note du reboussier:
Merci patron, merci Macron
Augmentation sur smic 25€ par mois
Le reste une prime d'activité sous condition ??!!??! Qui n'est pas un salaire mais une prestation sociale
Communication arnaque , Macron annonce 100€ par mois
lundi 10 décembre 2018
Pensée du jour
Nous dirons alors qu'un changement du monde est réel, quand un inexistant du monde (le Peuple mis au rencart depuis 40 ans) commence à exister dans ce même monde avec une intensité maximale.
Alain Badiou
Alain Badiou
GILETS JAUNES « ON EST LE PEUPLE »
«GILETS JAUNES : ON EST LE PEUPLE.
"On est le Peuple" vient de déclarer sur BFMTV un gilet jaune de Toulouse. Finies les représentations du Peuple en carton pâte, théâtre de Guignol de la politologue Chantal Mouffe/JLM dans l'Ère du Peuple. Voici le Peuple "pour de vrai", issu d'une mobilisation populaire. Celui qui parle de la difficulté à joindre les deux bouts avec des accents de sincérité et de sensibilité, que beaucoup avaient oublié depuis longtemps, comme Alex Compère, gilet jaune de la Drôme (cf BFMTV dimanche 18 novembre).
Alain Badiou écrit à propos des Révolutions arables dans son ouvrage "Le réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2011 : "Nous dirons alors qu'un changement du monde est réel, quand un inexistant du monde (le Peuple mis au rencart depuis 40 ans) commence à exister dans ce même monde avec une intensité maximale. C'est exactement ce que disaient et disent encore les gens dans les rassemblements populaires en Égypte : on n'existait pas, et maintenant on existe, on peut décider de l'Histoire du pays(sic)
De la même façon, le Peuple français a été mis au rencart depuis 40 ans, depuis le milieu des années 70, lorsque la petite bourgeoisie a trahi la Classe ouvrière et le bloc social antérieur, le célèbre "Peuple de gauche". La Classe moyenne a fait alliance avec la Classe dominante, oeuvrant de façon forcenée au maintien de l'oligarchie au Pouvoir. Et à l'immobilisme social. Transformant la société française en "Belle au Bois dormant", pour reprendre l'analyse d'Emmanuel Todd sur le site Atlantico du 1er juillet 2016.
C'est exactement ce qui se passe depuis le 17 novembre : le Peuple français qui n'existait pas commence à exister à travers les gilets jaunes, leur médiatisation importante dans les chaînes de l'idéologie dominante, dont la prolophobie, la hargne anti-populiste pour la France d'en bas, le pelé, le galeux de la fable, n'était pourtant plus à établir.
On assiste à un petit miracle social, comme aurait dit Pierre Bourdieu, à propos du mouvement social des chômeurs de 1995, développant une analyse très proche de celle d'Alain Badiou : "la première conquête de ce mouvement (des chômeurs) est le mouvement lui-même, son existence même. Il arraché les chômeurs et avec eux, les travailleurs précaires, dont le nombre s'accroit chaque jour à l'invisibilité sociale, à l'isolement, au silence, bref à l'inexistence. En réapparaissant au grand jour, les chômeurs ramènent à l'existence et à une certaine fierté des femmes et des hommes que, comme eux, le non emploi renvoie d'ordinaire à l'oubli et à la honte" (cf "Contre-feux", édition Raison d'Agir, 1998.
Exactement ce qui se passe aujourd'hui avec les gilets jaunes qui existent enfin dans un champ social, qui n'a eu de cesse "d'invisibiliser" la France d'en bas, les sans nom les sans grade que nous sommes. Invisibles jusque là dans tous les médias du pouvoir, sauf un peu sur les réseaux sociaux, "qui leur redonnent un peu de pouvoir" disait assez justement samedi Bénédetti, professeur de communication politique.»
../...
Blog Médiapart
"On est le Peuple" vient de déclarer sur BFMTV un gilet jaune de Toulouse. Finies les représentations du Peuple en carton pâte, théâtre de Guignol de la politologue Chantal Mouffe/JLM dans l'Ère du Peuple. Voici le Peuple "pour de vrai", issu d'une mobilisation populaire. Celui qui parle de la difficulté à joindre les deux bouts avec des accents de sincérité et de sensibilité, que beaucoup avaient oublié depuis longtemps, comme Alex Compère, gilet jaune de la Drôme (cf BFMTV dimanche 18 novembre).
Alain Badiou écrit à propos des Révolutions arables dans son ouvrage "Le réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2011 : "Nous dirons alors qu'un changement du monde est réel, quand un inexistant du monde (le Peuple mis au rencart depuis 40 ans) commence à exister dans ce même monde avec une intensité maximale. C'est exactement ce que disaient et disent encore les gens dans les rassemblements populaires en Égypte : on n'existait pas, et maintenant on existe, on peut décider de l'Histoire du pays(sic)
De la même façon, le Peuple français a été mis au rencart depuis 40 ans, depuis le milieu des années 70, lorsque la petite bourgeoisie a trahi la Classe ouvrière et le bloc social antérieur, le célèbre "Peuple de gauche". La Classe moyenne a fait alliance avec la Classe dominante, oeuvrant de façon forcenée au maintien de l'oligarchie au Pouvoir. Et à l'immobilisme social. Transformant la société française en "Belle au Bois dormant", pour reprendre l'analyse d'Emmanuel Todd sur le site Atlantico du 1er juillet 2016.
C'est exactement ce qui se passe depuis le 17 novembre : le Peuple français qui n'existait pas commence à exister à travers les gilets jaunes, leur médiatisation importante dans les chaînes de l'idéologie dominante, dont la prolophobie, la hargne anti-populiste pour la France d'en bas, le pelé, le galeux de la fable, n'était pourtant plus à établir.
On assiste à un petit miracle social, comme aurait dit Pierre Bourdieu, à propos du mouvement social des chômeurs de 1995, développant une analyse très proche de celle d'Alain Badiou : "la première conquête de ce mouvement (des chômeurs) est le mouvement lui-même, son existence même. Il arraché les chômeurs et avec eux, les travailleurs précaires, dont le nombre s'accroit chaque jour à l'invisibilité sociale, à l'isolement, au silence, bref à l'inexistence. En réapparaissant au grand jour, les chômeurs ramènent à l'existence et à une certaine fierté des femmes et des hommes que, comme eux, le non emploi renvoie d'ordinaire à l'oubli et à la honte" (cf "Contre-feux", édition Raison d'Agir, 1998.
Exactement ce qui se passe aujourd'hui avec les gilets jaunes qui existent enfin dans un champ social, qui n'a eu de cesse "d'invisibiliser" la France d'en bas, les sans nom les sans grade que nous sommes. Invisibles jusque là dans tous les médias du pouvoir, sauf un peu sur les réseaux sociaux, "qui leur redonnent un peu de pouvoir" disait assez justement samedi Bénédetti, professeur de communication politique.»
../...
Blog Médiapart
Nouveau commentaire sur Manifestation des gilets jaunes : Macron reconnait....
GILETS JAUNES ET BONNETS ROUGES.
« .../...
Que cette force qui se lève fasse attention au pouvoir qui va avoir à cœur de la briser, de la casser, de la déconsidérer, de la salir, de l'anéantir, de le circonscrire. Il va faire sortir des figures pour mieux les acheter. Ce pouvoir a intérêt à des débordements –il y a toujours des "Benalla" prêts à mettre la main à des dérapages utiles à ceux qui ont besoin du spectacle médiatique de la violence sociale pour l'instrumentaliser. Il va allumer des contre-feux avec des mesurettes d'accompagnement en distribuant des chèques de charité. Il va agiter l'épouvantail du poujadisme, du populisme, de l'extrême-droite, du pétainisme. L'avenir dira ce qu'il aura été possible de faire avec cette essence…»
Michel Onfray
« .../...
Que cette force qui se lève fasse attention au pouvoir qui va avoir à cœur de la briser, de la casser, de la déconsidérer, de la salir, de l'anéantir, de le circonscrire. Il va faire sortir des figures pour mieux les acheter. Ce pouvoir a intérêt à des débordements –il y a toujours des "Benalla" prêts à mettre la main à des dérapages utiles à ceux qui ont besoin du spectacle médiatique de la violence sociale pour l'instrumentaliser. Il va allumer des contre-feux avec des mesurettes d'accompagnement en distribuant des chèques de charité. Il va agiter l'épouvantail du poujadisme, du populisme, de l'extrême-droite, du pétainisme. L'avenir dira ce qu'il aura été possible de faire avec cette essence…»
Michel Onfray
Inscription à :
Articles (Atom)