Les documents constituant l'IEM demandée sont sur le site internet de la préfecture et consultables ici : http://www.gard.gouv.fr/Publications/Environnement/Risques-miniers/Ancien-site-minier-et-industriel-La-Croix-de-Pallieres
Communiqué
de presse de l’Association
Causses-Cévennes d'action citoyenne (ACCAC)
Compte
rendu de la première réunion du Comité de pilotage et
d’information de la Croix de Pallières.
Le
préfet prend le taureau par les cornes
L’Etat
prend la main sur le dossier des mines de Saint Joseph et de la mine
Carnoulés et tente de désamorcer un dossier, qui semble-il, serait
hors de contrôle.
Suite
à l'emballement médiatique, Madame Ségolène Royal
(Ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer)
et Madame Emmanuelle Cosse, Ministre
du Logement et de l'Habitat durable),
ont saisi, par courrier, l'Inspection générale des affaires
sociales (IGAS) et le Conseil général de l'environnement et du
développement durable (CGEDD) pour "évaluer
les mesures à prendre et poser la question d'éventuelles
expropriations".
Le Conseil
général de l'environnement et du développement durable (CGEDD)
est chargé de conseiller le Gouvernement dans les domaines de
l’environnement, des transports, du bâtiment et des travaux
publics, de la mer, de l’aménagement et du développement
durables des territoires, du logement, de l’urbanisme, de la
politique de la ville et du changement climatique.
Le
Corps de contrôle interministériel du secteur social, l’Inspection
Générale des Affaires Sociales, IGAS qui contrôle, audite ou
évalue des structures et des politiques, conseille les pouvoirs
publics et apporte son concours à des projets.
Deux
Comités de suivi et d’information des anciens sites miniers sont
en place.
Le
Comité de suivi et d’information de la Croix de Pallières,
(Saint-Félix-de-Pallières, Tornac et Thoiras) auquel, le mardi 7
juin, l’ Association
Causses-Cévennes d'action citoyenne (ACCAC)
est invité à participer.
Sont
présents le Président de la Région, Sénateur/s, les Sous Préfet
d’Alès et du Vigan, les représentants des collectivités, des
élus, des représentants des administrations et organismes experts
(DREAL, GEODERIS, SMAGE), représentant/s des industriel/s comme
UMICORE, ainsi due des représentants de plusieurs associations.
Monsieur
le Préfet du Gard, Monsieur Didier Lauga a affirmé vouloir jouer la
transparence et ça a été le cas. Tout au long de cette réunion
nous avons pu nous exprimer sans aucune restriction. On s’en
félicite.
Le docteur Béatrice Sénémaud de l’ARS
présente des chiffes sur les enquêtes épidémiologiques portées
par l’Agence Régionale de santé (ARS),
(analyses de sang et d’urine afin de détecter la présence de
plomb, d’arsenic ou de cadmium).
Sur 675 personnes dépistées, 46 révèlent des taux de
présence de cadmium et d'arsenic "supérieurs
aux seuils d'intervention".
Un
suivi médical leur est proposé avec le CHU de Nîmes et le centre
antipoison de Marseille. Quatre mois plus tard, pas
de conclusions définitives…, un
document sera communiqué, en juillet.
Une deuxième série
d’analyses sur 845 personnes a été réalises. Elles sont en cours
d’analyse.
Monsieur le Préfet propose aux
personnes qui le désirent, de leur donner accès à leur dossier
médical.
L’ACCAC s’est permis d’émettre
des doutes sur ces résultat sachant que la trace de ces contaminant
(plomb, d’arsenic ou de cadmium) disparaîtraient, dans le urines
et dans le sang +/- dans les 30 jours suite à leur absorption ou
exposition.
Les
résultats n’auraient-ils pas été plus fiables si ces analyses
avaient été faites sur les os, cheveux, ongles ou cartilages ?
Des
investigations environnementales complémentaires et d’accompagnement
des foyers prioritaires (ceux présentant des teneurs significatives
de métaux dans le sang et les urines de certains de ses membres)
doivent être menés comme analyses des milieux (sols, eau,
alimentation, atmosphère, etc.).
L’ACCAC
à nouveau demande la parole pour demander pour quelle raison faire
une nouvelle campagne d’analyses : depuis des années des
analyses de sédiments, eau, nourriture comme les légumes frais
(salades, tomates, carottes, radis) par le laboratoire WESSLING
en 2012, végétaux fruits, jus de fruits, œufs, miel, eau de
forage, eau de source, eau de source, tomates, radis, salades, pomme,
raisins, céleris, épinards ont été réalisés (2012
/ ICF- BRGM DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL, phase 1, 2, 3, ETUDE
HISTORIQUE ET DOCUMENTAIRE RECENSEMENT DES USAGES,) et
2015?
CLE des Gardons – Rapport N°9 – Etude des résultats de l’IEM
– Anciens sites miniers de St Félix de Pallières
Corinne
CASIOT.
Cette
liste qui n’est pas exhaustive, l’ACCAC rencontre les plus
grandes difficultés pour obtenir la communication de ce type de
documents.
Il
a été aussi annoncé que les études sur l’environnement seraient
faites sur une plus grande zone géographique par GEODERIS.
L’ACCAC
à nouveau demande la parole pour dire que depuis des années de très
nombreuses études été faites dont la liste est accessible sur
notre site et demande : Pourquoi en faire de
nouvelles ?
L’ACCAC demande dans quels délais ces
mesures seraient réalisées ? La réponse : Dans 1 an et
demis ou 2 ans.
L’ACCAC
aborda le sujet relatif au réseau de distribution de l’eau de
l’Avene Boisset. Est-ce que des mesures pouvaient être mise en
place pour alerte la population au cas où l’eau soit impropre à
la consommation comme en 2013 (présence d’arsenic) ?
L’ACCAC
demande : Quelles mesures seraient prises immédiatement pour
protéger la population, comme affichage, clôtures, interdiction de
pêche ou baignade, interdiction de vente ou consommation de certains
produits alimentaires ou autres : Il
n’y a pas eu de réponse…
Il a été
aussi parlé de dépollution de sites pollués, de reloger les
personnes habitant les zones contaminées(UMICORE), d’expropriations
et d’indemnisations, de la présence de nuisances occasionnées par
la carrière Henri Leygue à Thoiras ainsi que d’un site au lieu
dit Traveigue (carrière, ancien site incinérateur et/ou décharge
de déchets ultimes), pourquoi Anduze n’est-il pas inclus dans ces
comités de suivi et d’information des anciens sites miniers ?
Ne faudrait-il pas inclure le site minier de Durfort ?
L’ACCAC
souhaite relayer la campagne de recensement des sites où un risque
minier ou industriel existe au niveau départemental et régional,
lancée par les Ministères des affaires sociales et de la santé et
le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer. Un
travail de recensement des sites pollués les plus sensibles, qui
peuvent notamment présenter un risque sanitaire pour les populations
concernées, apparait nécessaire afin de pouvoir organiser, au
niveau national, le traitement des interventions.
L’ACCAC
souhaite s’inscrire dans cette démarche et demande à faire
remonter tous les sites pollués pouvant présenter une gestion
environnementale et sanitaire complexe dans notre région, le cas
échéant une gestion médiatique sensible, et nécessitant un appui
national.
Avec
l’autorisation du Préfet les coordonnées de notre site internet
seront communiquées aux personnes présentes.
Avant
la clôture de cette réunion, l’ACCAC demande une dernière fois
la parole et interpeller Monsieur le Préfet sur les difficultés
rencontrées pour obtenir des documents administratifs auprès des
collectivités, élus, administrations et organismes experts (DREAL,
GEODERIS,DDTM, etc., tous ici présents. Je me permets de rappeler
que ces demandes se fondent, en vertu et dans le respect de Article
2 de la loi du 17 juillet 1978, des Articles L124-1, L124-2 et
L124-3 du Code
de l'environnement
et du Code
des relations entre le public et l'administration entrée en vigueur
le 1er janvier 2016.
La
réponse de monsieur le Préfet a été : « Je m’en
occupe ! ».
Jacques
Rutten
Président