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Comment la réalité de la Porte des Cévennes
s’est librement inspirée de l’œuvre de fiction de Steven Spielberg
En ce mois de juin 2009, 65 ans après le jour historique du débarquement en Normandie, c’est le Conseiller Général de 2ème Classe du canton d’Anduze, Boni, piètre intendant de son élection et de son devoir de mémoire auprès du Quartier Général parisien via la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques, qui est en train de se faire débarquer par le Colonel Geneviève et son Lieutenant Christian.
Pourtant, en ce mois de juin 2009, les nouvelles du front ne sont pas bonnes :
blessé dans son amour propre par ses non élections successives au poste de 4ème vice-président des forces interalliées de la 2C2A, le recours du 2ème Classe Boni auprès de l’encadrement préfectoral n’a pas porté ses fruits :
le sémillant soldat Cossinus a été adoubé par 2 fois par les pairs du Conseil Communautaire des forces interalliées au poste tant convoité. Anduze est ainsi bel et bien représentée au sein de la 2C2A par l’une de ses plus jeunes recrues de la campagne de 2008. Mais le sexagénaire ne l’entend pas ainsi :
élu à la tête du Chef lieu de Canton lors de cette même campagne 2008 et sur la même liste que le Soldat Cossinus, il s'estime néanmoins seul légitime à représenter sa division au sein des forces interalliées.
Pire, le sexagénaire devient grabataire :
les rapports successifs qui nous arrivent du front font tous part des ravages de la maladie d'Alzheimer sur ce soldat arrivé certes avec peine en 2ème Classe en fin de carrière mais qui avait en son temps rendu de fiers services en nous débarrassant définitivement du Soldat de 1ère Classe Félix, matou rusé et roublard, dont la moindre prouesse au cours de ses innombrables années de campagne ne fût pas de louvoyer comme agent double au profit des forces de l'Axe, appartenance qu'il eût l'élégance de révéler après avoir été déchu, comme un dernier coup de pied de l'âne à ses électeurs de gauche, en s’affichant aux côtés du Sergent Ambulancier Ru-ass en pleine opération de débarquement du Conseiller Général Boni et entre deux parties de cartes.
Alzheimer donc. Qui faisait oublier au soldat Boni ses engagements de la veille. Ceux justement de ne jamais pactiser avec le Grand Alès.
Et l'animal blessé de répéter à qui voulait l'entendre, sous le fronton de son Hôtel de Village et dans un bel élan de flingage de sa colistière aussi bien élue communale que lui : « La communauté de communes n’a pas voulu d’Anduze (ndlr : de Moi, Boni), donc je vais voir le Grand Alès.»
Les premiers signes d'organisation des forces de l'Ombre apparurent sous le soleil éclatant de cette fin du mois de juin.
Partout les terrasses des cafés d'Anduze bruissaient des déficiences inquiétantes de son premier représentant. La Résistance s'organisa sous la forme d'un Collectif bien décidé à prêter main forte aux Forces Interalliées de la 2C2A au moindre coup dur.
Et les coups durs ne tardèrent pas.
Le 27 juin 2009, les représentants des puissances de l’Axe, le Kapitaine Max secondé par son Lieutenant Kristof, étaient invités à l’Hôtel de Village afin de rassurer les citoyens sans défense livrés aux Forces Interalliées.
Une opportune vidéo captée par le Résistant Réboussier Zim témoigne de l’implication du Kapitaine et de ses troupes dans le débat local.
Elle confirme également que, Ô puissance des actes manqués chers au père de la psychanalyse, le Kapitaine fit une entrée remarquée dans le débat par une ablution à la fontaine dressée sur la place publique d’Anduze pour la commémoration du Bicentenaire de la Révolution.
Acte Ô combien révélateur de la suite des événements puisqu'à la fin de la bataille, le Kapitaine Max, dans un article du journal local Le Midi Occupé en date du 10 septembre 2009 devait finir par déclarer
« Je ne suis jamais intervenu dans le cadre de ces débats ».
Il joignait ainsi la parole aux actes en se lavant définitivement les mains de toute implication dans la cinglante défaite que venait de lui imposer le Collectif.
Pour lui la boucle était bouclée :
entré dans le combat par un geste annonciateur, il en sortait 2 mois plus tard en proférant des contres vérités pour tenter de se disculper.
Opération Mains Propres terminée !Deux jours après la Fête Nationale, conseillé étroitement par sa garde rapprochée composée de 2 francs-tireurs formés aux techniques spéciales de guérillas urbaines et métropolitaines, 2 pièces vous l’aurez compris ô combien rapportées dans ce maquis cévenol, le Soldat de 2ème Classe Boni devait asséner le « coup de Krauss » destiné à assommer toute opposition au sein de son conseil municipal.
Le Soldat de 1ère classe Cossinus, qui décidément faisait beaucoup parler de lui, et les toujours fidèles Soldats de 1ère classe Vierne et Mazen devaient en faire les frais en se voyant retirer par une assemblée lobotomisée toute délégation représentative au sein des forces interalliées de la 2C2A.
Nous vîmes ce que nous n’avions jamais vu en zone libre :
le premier représentant du village et une grande partie de ses troupes fuir l’Hôtel de Village par la porte dérobée sous les huées et la vindicte populaire réclamant justice face aux exactions municipales qui venaient d’introduire les loups dans la bergerie.
L’objectif limpide de faire basculer les forces interalliées à l’ennemi restait nonobstant à atteindre :
les Forces Spéciales de l’Etranger investissaient le maquis, certes, mais il n’était pas dit que la perfidie l’emporterait.
Dès lors, la forfanterie du Soldat Boni n’eût de cesse de renforcer la coalition des Forces de l’Ombre.
Semaine après semaine, chaque division administrative de la zone libre fût investie par le Collectif afin d’informer les citoyens pris en otages par la rage amnésique d’un seul homme. Sur la voirie, des Guten Tags fleurirent, « 2C2A », « Non au Grand Alès », rappelant à l’occupant qu’il n’était toujours pas en territoire conquis.
Un malheureux Résistant se fit même interpeller en flagrant délit d’ornement par la milice locale suscitant un élan spontané de solidarité de la part de 2 valeureux éléments des Forces de l’Ombre, aussi valeureux qu’innocents, qui s’empressèrent de se dénoncer aux côtés du prévenu comme auteurs des messages de bienvenu sur la voie publique.
L’Organisation battait son plein et elle impressionnait.
Le Premier Représentant de la division administrative de Lézan ira même jusqu’à la saluer :
après avoir refusé au dernier moment (dans l’espoir de perturber cette logistique exemplaire) la présence du Collectif sur son terrain de combat, il se réveilla au matin en constatant l’efficacité indélébile des messages à caractère informatifs qui ornaient la voirie de sa zone administrative…
jusqu’au parking de son Hôtel de Village sur lequel rayonnait un splendide « 2C2A ».
Hôtel de Village qui le soir même accueillait sur son perron, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, plus de cent chaises vouées aux séants d’un public avide d’informations non falsifiées, un ordinateur portable, un rétroprojecteur, un grand écran et une puissante sonorisation.
Le souffle du Sergent D’Anis en fut coupé.
Le même s’était précédemment révélé, lors de la désignation du nouveau Commandant des Forces Interalliées de la 2C2A, n’être qu’un porteur d’eau, selon l’expression bien connue sous le soleil âpre baignant ces terres cévenoles : « D’Anis et d’eau fraîche ».
Certains allèrent même jusqu’à prétendre qu’il n’était qu’un Porteur de Sots depuis son indigente prestation contre le Commandant Beaud fraîchement élu à la tête des Forces interalliées.
Prestation qui se résumait approximativement (cet homme était toujours très approximatif) par « Capitulons en négociant avant d’être contraints de nous rendre sans sommation ». Ce qui, pour tout mortel un tant soit peu cartésien, revient à adopter comme principe vital le truisme Ô combien courageux suivant :
« suicidons-nous tout de suite puisque nous passerons un jour à trépas ».
On perçoit où en serait le progrès humain guidé par des âmes de cette trempe.
Mais d’aucuns voyaient dans ce rapprochement du Sergent D’Anis avec les Forces de l’Axe le rêve caressé du simple Porteur de Sots de devenir à moindre frais le Porteur de Sceaux de son château dont le récent achat venait dangereusement grever, et pour plusieurs années, les capacités d’investissement au profit de ses administrés.
Bref, la présence efficace du Collectif en zone libre ne cessait d'emporter l'adhésion d'un nombre toujours plus grand de divisions administratives qui votaient à l'unanimité, sous les regards éclairés des Forces de l'Ombre présentes à ces séances publiques, en faveur du renforcement des capacités d'intervention des Forces Interalliées de la 2C2A.
Enfin le grand soir arriva, en ce 4 septembre 2009, dans la salle communale de la division administrative de Tornac, apte à accueillir à la fois le Conseil Communautaire Interallié au grand complet et une nombreuse assistance civile.
Le jugement des urnes fut sans appel. A la question : « Êtes-vous favorable à la fusion des Forces interalliées de la 2C2A avec les Puissances de l'Axe de la CAGADE ? », 19 NON vinrent tempérer les velléités de l'ex-Conseiller Général de 2ème Classe et de son Porteur de Sots.
La messe était dite, les Lumières continueraient d'inonder la Porte des Cévennes, les délires de persécution du Soldat Boni ne martyriseraient point toute une population,
Amen
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En ce lendemain de Victoire, la paix n'est hélas pas signée. Tous nos voeux s'adressent aujourd'hui aux Soldats dégradés :
Cossinus, Vierne, Mazen.
Le but de l'Unité est clair :
ramener la Seconde Classe Boni à sa famille en vie...
Le sortir d'un front où l'intérêt général est visiblement trop éloigné de ses préoccupations mercantiles...
L'empêcher à tout jamais de se nuire en politique...
Le rendre à sa femme, victime collatérale de l'ivresse du pouvoir de son mari...
Lui donner du temps à consacrer à ses enfants et petits enfants...
Oui, vénérables frères de combat, en vérité je vous le dis,
il faut sauver le Soldat Boni.
LeRéboussierTireurd'Elites
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