J'IRAI PLUS DORMIR SUR LA TÉLÉ PUBLIQUE !
"La chaîne publique cherchait "à rajeunir l'audience" résume le baroudeur de bientôt 65 ans qui digère mal d'avoir été écarté comme un malpropre. Il dit avoir trouvé "une liberté extraordinaire" sur RMC Découverte. Ce vendredi 10 mai, direction Taïwan pour une émission inédite."
Vous êtes maintenant sur RMC découverte après avoir été pendant quinze ans sur France 5. Comment la collaboration s'était-elle arrêtée ?
"Après le Covid et mon long-métrage sur les Carpates, j'ai proposé d'autres destinations. Ils m'ont juste répondu que ça avait changé, que ce n'était plus dans l'air du temps et c'est tout. Ils ne m'ont même pas téléphoné. Ils m'ont envoyé un mail. Quand tu as travaillé quinze ans avec une chaîne et que les mecs ne t'appellent même pas, tu te dis qu'ils ne sont pas très très classe. Pas un coup de fil, pour une émission les plus emblématiques de France 5. Et encore, je suis un favorisé. Certains l'apprennent par la presse.
Ce qui me fait le plus marrer, c'est que les personnes qui m'ont dit que c'était pour rajeunir l'audience, parce que j'avais 63 ans, c'est des gens qui sont partis à la retraite ! Et moi je suis arrivé sur une chaîne où la moyenne d'âge est de 30 ans de moins que sur France 5. C'est des visionnaires ces gens-là, non ?"
Vous dites qu'il y a moins d'argent sur RMC découverte. Comment ça se traduit pour vous ?
"Cela ne m'impacte pas directement, mais plus en termes de production. Il y a moins de monde qui travaille là-dessus et ils ont plus de mal à tout gérer. Mais en revanche j'ai une liberté extraordinaire. France 5 avait refusé "J'irai dormir chez les Gaulois". Ils ont aussi refusé un truc que j'ai commencé à tourner, "J'irai dormir avec vous". C'est très drôle. J'essaie de dormir dans le lit des gens, en France. Les spéciales, ils n'en voulaient pas non plus (Ndlr : un bonus à la fin du documentaire, où Antoine de Maximy embarque dans les coulisses du reportage). Il a fallu que je me batte pour qu'ils acceptent. Et c'était dans un studio, ridicule, avec un décor et pas dans ma cuisine comme maintenant. Avec RMC découverte, on a fait un bonus plus long, de 90 minutes. Je suis très content d'être parti."
Vous avez tourné ce "J'irai dormir chez les Gaulois", en France donc, diffusé fin 2023, en étant allé découvrir dans l'Hérault le temple bouddhiste près de Lodève, victime dans le passé des agissements de son maître Sogyal Rinpoché…
"Je filme ce qui se passe. Je n'enquête pas. Je ne prépare pas. C'est le travail des journalistes. Je n'étais pas au courant quand j'y suis allé.
Vous préparez une suite à "J'irai dormir chez les Gaulois" ?
"Oui, il va y avoir une suite, probablement en novembre.
Comment ça se passe pour la vie de famille, avec des émissions qui vous entraînent souvent loin de chez vous ?
Je suis pas là, je suis pas là. Je suis là, je suis là. J'ai une fille qui est grande, elle vit sa vie. Elle a une trentaine d'années."
L'émission "J'irai dormir chez les Gaulois" n'est malheureusement pas disponible en replay sur RMC Découverte. Antoine de Maximy était aussi allé à Saint-Félix-de-Pallières, dans le Gard, sur le site de l'ancienne mine de plomb et d'arsenic, à la rencontre d'habitants au mode de vie alternatif.
Un spectacle qu'il jouera pour le deuxième été à Avignon
Il jouera cet été au festival Off d'Avignon pour la deuxième fois, au mois de juillet. L'an dernier, il était à l'Archipel et deux jours au Rouge-Gorge. Cet été, il sera au théâtre Le Paris. "J'ai envie de recommencer. Je vais à Avignon depuis des années."
Le titre de son spectacle : "J'irai dormir sur scène"."
https://www.midilibre.fr/2024/05/10/jirai-dormir-chez-vous-antoine-de-maximy-vire-par-un-mail-de-france-5-a-rebondi-sur-rmc-decouverte-11936677.php
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
vendredi 10 mai 2024
J'IRAI PLUS DORMIR SUR LA TÉLÉ PUBLIQUE !
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "FRANCE INTER" :
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2 commentaires:
"Ils sont originaires de Chambéry, Lyon ou Paris, de nombreux pays d’Europe du Nord et même de l’Albanie, et se trouvaient réunis ce vendredi matin 10 mai à 10 heures à l’espace Mystic Arena, au pied de l’impressionnante scène, pour danser, bouger, vibrer. Et pour certains carrément se déchaîner depuis la veille au soir, au son, ce matin-là, du set surpuissant de la Djette montpelliéraine Lucille Cordova.
Voilà 10 ans déjà que le festival Son Libre réunit durant quatre jours sur la commune de Collias, dans le Gard, les amoureux de la techno sur près de 20 ha de garrigue, à la sortie du village de Cabrières à 15 km de Nîmes.
Scène underground
"Porté par l’association montpelliéraine EFFKT (créatrice aussi de l’Isis Garden Festival en Cévennes autour de la world music, NDLR), " notre projet singulier a pour ambition de réunir les gens autour des différentes musiques techno : tribe, drum, trance, dark, en mettant en avant ses artistes underground, loin des têtes d’affiche habituelles prisées des festivals à vocation principalement commerciale", détaillait ce vendredi matin l’Héraultais Frédéric Dolz.
Pour le président de l’association sur le pont depuis plusieurs mois, hors de question pour autant de parler ici de "rave", de "teuf" ou encore de "teknival". Et encore moins de "fête sauvage" ! Car mis à part le son libre pulsé à grand renfort de murs d’enceintes impressionnants devant un public en feu au milieu de nulle part, le festival Son Libre est pour le moins, lui, hyper carré.
Grande amatrice de techno, Alice ( ici avec son ami Thibault) a fait spécialement le déplacement depuis le pays des merveilles.Grande amatrice de techno, Alice ( ici avec son ami Thibault) a fait spécialement le déplacement depuis le pays des merveilles. MIDI LIBRE - C.S.
Autorisé en préfecture, organisé en toute légalité et sécurisé par trois gendarmes réservistes, ainsi qu’une quarantaine d’agents de sécurité privée de la première à la dernière seconde, Son Libre se déroule sur un terrain privé en accord avec son propriétaire rémunéré.
Un terrain sur lequel, en présence de secouristes venus du Vaucluse, de deux médecins urgentistes et de 400 bénévoles, les quelque 6 500 festivaliers de Son Libre - qui cette année affiche complet -, évolueront jusqu’à ce dimanche soir sur des zones délimitées spécialement affectées au stationnement, au camping, à l’hygiène (douches et sanitaires) à la restauration et bien entendu à la musique."
Esprit "free"
"Originaires de l’Isère, arrivés jeudi soirs sur site, Grégory, Louise et Nicolas alternent entre temps de repos dans leur tente et navigation entre les trois espaces scéniques (techno, trance et tribe).
Tous les trois ingénieurs, ces quadragénaires sont des habitués de Son Libre qu’ils fréquentent, expliquent-ils, pour "son esprit "free", et sa programmation inattendue", depuis ses toutes premières éditions "qui se tenaient initialement au cœur de l’été", se souvient Louise.
Ce vendredi, en cette veille de week-end, les trois amis se coucheront très tôt, vers 19 heures, pour se relever 7 heures plus tard, à 2 heures pile. Afin de ne rien rater du DJset "Tribe Acidecore" programmé jusqu’au lever du jour samedi 11 mai et pour lequel ils se sont tout spécialement déplacés cette année.
Vendredi 9 mai à 12 heures, seules trois évacuations sanitaires du site du festival avaient été décidées par les secours. Aucun incident majeur n’avait par ailleurs été déploré selon les organisateurs."
https://www.midilibre.fr/2024/05/10/depuis-jeudi-soir-a-collias-dans-le-gard-la-musique-techno-reunit-6-500-festivaliers-11942231.php
Dans les Cévennes, l’héritage empoisonné de l’après-mine
(…)
« L’avantage avec l’arsenic, c’est que les animaux n’ont jamais de puces. »
"Michel Bourgeat, 88 ans, garde un solide sens de l’humour malgré la mort qui rôde à la porte. Jaurès, son labrador noir, souffre surtout d’embonpoint. Ses quatre premiers chiens sont morts d’un cancer (testicules pour les mâles, mamelles pour les femelles). Ses deux ânesses ont succombé à une leucémie. Son épouse est décédée à la suite d’un cancer du sein et de la peau. Deux fois opéré pour la même maladie, lui traîne un « catalogue de cancers » : poumon, prostate, os. Rosie, son ancienne femme de ménage, a été emportée en septembre : le crabe encore. Campé sur sa canne, Michel Bourgeat attend l’ambulance qui doit l’emmener au centre hospitalier d’Alès (Gard) pour un scanner de contrôle, comme tous les mois : « Ils vont encore me trouver un nouveau cancer. »
De la terrasse panoramique de sa maison, à flanc de colline sur les hauteurs de Saint-Félix-de-Pallières (Gard), dans les Cévennes, l’octogénaire désigne le responsable. Il est tapi dans la forêt, tout autour de sa maison, caché dans un paysage de carte postale : une nature verdoyante et sauvage baignée de soleil, aux senteurs de thym, bercée par le doux tumulte de la rivière. Quand ils n’ont pas été arrachés par des habitants inquiets pour la valeur de leur patrimoine immobilier, quelques panneaux mettent en garde promeneurs et randonneurs : « Attention danger, environnement pollué. » Les écriteaux déconseillent plus ou moins strictement les pique-niques, les haltes repos, la baignade, la cueillette du thym et des champignons ou encore de jouer avec le sable.
Et pour cause, les sols mais aussi les rivières peuvent être gorgés de métaux lourds. Arsenic, plomb, cadmium, zinc, antimoine tirés du sol… Par endroits, les concentrations ont été mesurées à des niveaux jusqu’à mille fois supérieurs aux normes. L’héritage empoisonné de plus d’un siècle d’extraction minière. Au mitan du XXe siècle, le secteur dit de la Croix-de-Pallières, qui s’étend sur les communes de Saint-Félix-de-Pallières, Thoiras et Tornac, est le troisième plus grand site minier de plomb et de zinc du pays. Au pic de son activité, jusqu’à 175 mineurs y travaillent. La mine a fermé en 1971. Cinquante ans plus tard, ses déchets polluent toujours la région. Un cas d’école qui illustre l’impossible gestion de l’après-mine.
Selon l’inventaire dressé par Geoderis, le groupement d’intérêt public chargé d’assister l’Etat dans cette mission, 2 109 dépôts de déchets miniers ont été identifiés sur les 5 696 sites miniers répertoriés en France métropolitaine. Ils sont classés de A à E en fonction de la gravité des risques environnementaux et sanitaires qu’ils font courir. La Croix-de-Pallières (D) fait partie d’une liste de 45 sites (correspondant à 70 dépôts) considérés comme « prioritaires » par le ministère de la transition écologique. Tous sont classés entre C et E et sont disséminés sur l’ensemble du territoire. Un puits sans fond pour l’Etat qui engloutit chaque année près de 50 millions d’euros en études et expertises pour surveiller les risques, réparer les dommages et, plus rarement, indemniser les victimes."
(…)
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/11/dans-les-cevennes-l-heritage-empoisonne-de-l-apres-mine_6232556_3244.html
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