vendredi 10 mai 2024

Écologie : comment sortir du blocage ? - vidéo en accès libre sur Médiapart

Envoyé par JL

Écologie : comment sortir du blocage ?

Discussion dans « À l'air libre ». vidéo en accès libre sur Médiapart

Samedi 11 mai, plusieurs collectifs et associations, parmi lesquels
Bassines non merci, la Confédération paysanne, Extinction Rebellion, et
les Soulèvements de la terre, appellent à manifester dans le Puy-de-Dôme
contre ce qu'ils considèrent comme « le plus grand projet de
(giga)bassines jamais conçu en France : 2,3 millions de mètres cubes
d'eau sur 330 000 mètres carrés de bâche plastique », lié au groupe
agroalimentaire Limagrain.

Or, fin avril, le gouvernement a réaffirmé son soutien aux projets de
retenues hydrauliques au nom de la souveraineté agricole et alimentaire.
D'un côté, le monde de l'agro-industrie est pro-bassine ; de l'autre, le
monde de l'agriculture paysanne et de l'écologie s'y oppose, au nom de
la protection des écosystèmes et du partage de la ressource en eau.

Sur les megabassines, comme sur les pesticides, la construction de
l'autoroute A69 ou le projet d'une mine de lithium dans l'Allier, les
oppositions sont frontales. Alors, sur l'écologie, comment sortir du
blocage ?

Pour en parler :
• Benoît Feuillu et Léna Lazare : membres des Soulèvements de la terre ;
• Loïc Blondiaux, professeur de science politique à l'université Paris
I-Panthéon-Sorbonne ;
• Claire Morgane Lejeune : doctorante à Sciences Po et coresponsable du
département planification écologique de l'Institut La Boétie.

https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/090524/ecologie-comment-sortir-du-blocage

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Préserver un modèle agricole

"La Confédération Paysanne s’interroge : « Ces ouvrages gigantesques serviraient à irriguer principalement des grandes cultures, dont certaines sont non irriguées actuellement, sans garantie sur la diversité et la destination des cultures irriguées. Ces prélèvements engendreraient donc une pression accrue sur les milieux et la disponibilité en eau pour l’ensemble des agriculteurs et agricultrices du bassin. Pomper dans l’Allier, affluent de la Loire, posera problème sur la répartition de la ressource à l’échelle du bassin tout entier. Que fera-t-on en aval si des ouvrages de ce type se multiplient en amont ? »

« Tout cela est réglementaire et encadré par l’État », rétorque Philippe Planche, un des 36 exploitants porteurs du projet. Cet éleveur de vaches laitières cultive des céréales pour ses animaux et vend le surplus, sans irriguer. Une partie de sa production est contractualisée avec Limagrain.

« Mon objectif est à la fois de sécuriser l’alimentation de mes vaches et de limiter ma surface de maïs pour le remplacer par des cultures spécialisées comme l’ail, explique-t-il à l’AFP. L’idée n’est pas de faire du business, mais de préserver un modèle agricole : on parle d’exploitations familiales en moyenne de 60-70 hectares. Sans ces retenues, […] le risque c’est d’avoir des exploitations qui font 150 voire 200 hectares avec moins de diversification », estime l’agriculteur en regrettant que les opposants « refusent le dialogue »."


https://www.lafranceagricole.fr/reserve-deau/article/867034/la-confederation-paysanne-s-oppose-aux-megabassines-dans-le-puy-de-dome

Anonyme a dit…

"Nous serions plus avisés de faire advenir urgemment pour notre bon peuple un nouveau contrat social plus clairvoyant au regard de l’urgence écologique : "du sens et du bien-être"."
Fabrice Bonnifet

"Nous allons donc redécouvrir les affres d’une industrie qui génère en volume au niveau mondial environ 60 milliards de tonnes de résidus et déchets toxiques par an. Sans compter les conséquences délétères sur la biodiversité, les conflits d’usage de l’eau et l’exploitation des sols. Certes, nos mines à nous seront "vertes", foi du charbonnier! Enfin, plus précisément, elles respecteront "scrupuleusement" le droit environnemental des Hommes qui hélas ne pèse rien en crédibilité scientifique face aux lois de la nature qui se garderait bien d’édicter des normes complaisantes qui la condamnerait !

Une fois le rideau de l’illusion retombé et les paillettes, fussent-elles olympiques, balayées sous le tapis, allons-nous continuer à nous enfermer dans l’obscurantisme court-termiste du Panem et circenses (du pain et des jeux) qui nous précipitent dans l’abîme de l’effondrement des écosystèmes indispensables à la vie, proportionnellement à notre gloutonnerie matérielle ? Nous serions plus avisés de faire advenir urgemment pour notre bon peuple un nouveau contrat social plus clairvoyant au regard de l’urgence écologique : "du sens et du bien-être".

Parce que poursuivre la fuite en avant d’une consommation sans discernement et modération des ressources naturelles pour gaver le dérisoire de certaines industries, risque bien de stopper dans un chaos social nos rêves et nos délires d’infini, avant même que nous ayons eu le temps d’ouvrir nos yeux sur la réalité des limites planétaires. En effet, c’est bien la lucidité du monde fini qui devrait guider nos actions de progrès pour enfin promouvoir plus de collaboration qui rassemble, et moins de compétition qui divise."


https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/urgence-climatique-la-france-a-atteint-son-jour-du-depassement-dans-l-indifference-generale-2299219.html