"Il y a les plus catégoriques d’abord, dont Joseph Matera, directeur de la Fédération départementale des chasseurs de la Lozère, fait partie. Pour lui, "les chasseurs sont des gens qui travaillent comme tout le monde". Interdire la pratique les week-ends et pendant les vacances scolaires serait "les empêcher d’assouvir leur passion".
Plus globalement, ce chasseur aguerri précise : "Des accidents se produisent, mais comme dans d’autres activités." Certains d’entre eux sont pourtant plus modérés. Un chasseur anonyme a d’ailleurs une explication précise du phénomène : "Pour moi, il faudrait revoir les méthodes de chasse".
Celle à l’aide de GPS, qualifiée de "chasse playstation" par cet amateur, est notamment pointée du doigt et particulièrement visée par cette potentielle réforme. "Les chasseurs font courir les chiens grâce au GPS. Ils s’alignent ensuite face aux sangliers qui arrivent sans spécialement regarder ce qui se passe autour." (...)
"Invité sur RMC à réagir aux images montrant des daims parqués pour être tués dans leur enclos, le patron des chasseurs a affirmé que lui et ses semblables n’avaient pas vocation à jouer “les petites mains de la régulation” de la biodiversité. “Moi mon métier c’est pas chasseur, j’en ai rien à foutre de réguler”, a-t-il avoué, précisant prendre seulement “du plaisir dans l’acte de chasse”. Une sortie sans filtre qui sans surprise, a fait hurler les défenseurs de la cause animale ce mercredi 10 novembre." (...)
"Pour lutter contre le virus de la peste porcine africaine, le ministère de l’Agriculture préconise la mise en place de mesures de biosécurité. Difficiles à mettre en œuvre pour les petits élevages, elles risquent à terme de favoriser l’enfermement des animaux." .../...
Les fuites de la chasse en enclos
"On ne peut pas dire que la maladie menace le paysan dans l’immédiat. Celle-ci a été vue à plus de 800 kilomètres de ses cochons, il y a trois ans : des sangliers avaient été retrouvés morts en Belgique, à 10 kilomètres de la frontière française. L’épisode a pourtant durablement traumatisé la filière porcine. Si un cas venait à se présenter en France, les autorités sanitaires seraient dans l’obligation de prendre des mesures radicales avec des conséquences économiques très importantes. Dès la fin de l’année 2018, une clôture de 132 kilomètres était posée entre les deux pays, et 20 % des sangliers abattus dans la zone frontalière bordant la Meuse et les Ardennes devaient être analysés par le réseau Sagir [2] de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Cette contamination était étrange : comment des sangliers contaminés qu’on croyait jusqu’ici en Pologne avaient-ils fait pour enjamber l’Allemagne ? Les autorités locales soupçonnèrent alors les chasseurs. Quatre d’entre eux se retrouvèrent en garde à vue, dont deux mis en cause pour trafic illégal de sangliers venant des pays de l’Est [3].
Une hypothèse plausible pour l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) : « Pour la chasse à l’enclos, les chasseurs importent des daims, des cerfs et des sangliers pour ensuite les chasser sur des terrains privés », assure un membre de l’association. L’importation d’animaux issus de pays étrangers est autorisée, mais « l’opacité règne sur tous les transferts et les chiffres sont difficiles à trouver ». Ces terrains privés sont censés respecter certaines règles, notamment la pose de clôtures. Mais l’Aspas estime que 90 % des départements français sont concernés par l’apparition d’ongulés (daim, cerf, chevreuil) d’« origine douteuse » en liberté. La moitié des départements recensant des structures closes pour la chasse à l’enclos sont touchés par la fuite de sangliers." .../...
5 commentaires:
Oh P.... Pourvu qu'on puisse tuer tous les cons.
On respirerai mieux;
Les "cons" avec ou sans GPS 18h47 ?
Les torts sont partagés
"Il y a les plus catégoriques d’abord, dont Joseph Matera, directeur de la Fédération départementale des chasseurs de la Lozère, fait partie. Pour lui, "les chasseurs sont des gens qui travaillent comme tout le monde". Interdire la pratique les week-ends et pendant les vacances scolaires serait "les empêcher d’assouvir leur passion".
Plus globalement, ce chasseur aguerri précise : "Des accidents se produisent, mais comme dans d’autres activités." Certains d’entre eux sont pourtant plus modérés. Un chasseur anonyme a d’ailleurs une explication précise du phénomène : "Pour moi, il faudrait revoir les méthodes de chasse".
Celle à l’aide de GPS, qualifiée de "chasse playstation" par cet amateur, est notamment pointée du doigt et particulièrement visée par cette potentielle réforme. "Les chasseurs font courir les chiens grâce au GPS. Ils s’alignent ensuite face aux sangliers qui arrivent sans spécialement regarder ce qui se passe autour."
(...)
https://www.midilibre.fr/2021/11/10/lozere-interdire-la-chasse-le-week-end-ferus-du-fusil-et-promeneurs-du-dimanche-sinterrogent-9918721.php
Quand le rougeaud rugit...
"Invité sur RMC à réagir aux images montrant des daims parqués pour être tués dans leur enclos, le patron des chasseurs a affirmé que lui et ses semblables n’avaient pas vocation à jouer “les petites mains de la régulation” de la biodiversité. “Moi mon métier c’est pas chasseur, j’en ai rien à foutre de réguler”, a-t-il avoué, précisant prendre seulement “du plaisir dans l’acte de chasse”. Une sortie sans filtre qui sans surprise, a fait hurler les défenseurs de la cause animale ce mercredi 10 novembre."
(...)
https://www.huffingtonpost.fr/entry/chasse-willy-schraen-nen-a-rien-a-foutre-de-reguler-avec-la-chasse-et-provoque-un-tolle_fr_618bebfee4b06de3eb7e05cf
"Pour lutter contre le virus de la peste porcine africaine, le ministère de l’Agriculture préconise la mise en place de mesures de biosécurité. Difficiles à mettre en œuvre pour les petits élevages, elles risquent à terme de favoriser l’enfermement des animaux."
.../...
Les fuites de la chasse en enclos
"On ne peut pas dire que la maladie menace le paysan dans l’immédiat. Celle-ci a été vue à plus de 800 kilomètres de ses cochons, il y a trois ans : des sangliers avaient été retrouvés morts en Belgique, à 10 kilomètres de la frontière française. L’épisode a pourtant durablement traumatisé la filière porcine. Si un cas venait à se présenter en France, les autorités sanitaires seraient dans l’obligation de prendre des mesures radicales avec des conséquences économiques très importantes. Dès la fin de l’année 2018, une clôture de 132 kilomètres était posée entre les deux pays, et 20 % des sangliers abattus dans la zone frontalière bordant la Meuse et les Ardennes devaient être analysés par le réseau Sagir [2] de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Cette contamination était étrange : comment des sangliers contaminés qu’on croyait jusqu’ici en Pologne avaient-ils fait pour enjamber l’Allemagne ? Les autorités locales soupçonnèrent alors les chasseurs. Quatre d’entre eux se retrouvèrent en garde à vue, dont deux mis en cause pour trafic illégal de sangliers venant des pays de l’Est [3].
Une hypothèse plausible pour l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) : « Pour la chasse à l’enclos, les chasseurs importent des daims, des cerfs et des sangliers pour ensuite les chasser sur des terrains privés », assure un membre de l’association. L’importation d’animaux issus de pays étrangers est autorisée, mais « l’opacité règne sur tous les transferts et les chiffres sont difficiles à trouver ». Ces terrains privés sont censés respecter certaines règles, notamment la pose de clôtures. Mais l’Aspas estime que 90 % des départements français sont concernés par l’apparition d’ongulés (daim, cerf, chevreuil) d’« origine douteuse » en liberté. La moitié des départements recensant des structures closes pour la chasse à l’enclos sont touchés par la fuite de sangliers."
.../...
https://reporterre.net/En-Bretagne-la-biosecurite-tue-l-elevage-paysan
http://www.slate.fr/story/218772/que-se-passerait-il-si-arreter-chasser-france-interdire-chasseurs-sangliers
Enregistrer un commentaire