Manif contre la loi «sécurité globale» : le lourd CV du commissaire serial-frappeur
"Le site d'information «Streetpress» a retrouvé le policier filmé en train de matraquer un manifestant place de la République samedi en marge du cortège pour les libertés. Il s'agit de Paul-Antoine Tomi, chef de la brigade de répression de l’action violente motorisée créée par le préfet Lallement, et le petit frère d'un homme d'affaires considéré comme un parrain Corse. Dans la vidéo filmée samedi place de la République en marge de la manifestation contre la loi «sécurité globale» par le journaliste de Brut, Rémy Buisine, on le voit asséner les coups de matraques sur un manifestant assis. Le jeune homme tente de se défendre, mais le commissaire de police continue de frapper sans s’arrêter durant une quinzaine de secondes. Depuis, la séquence a fait le tour de réseaux sociaux et une enquête administrative a été ouverte par le préfet de police, Didier Lallement, «afin d’avoir des explications sur les circonstances», selon le Huffington post. De quoi allonger la longue liste des actes de violences commis par les policiers ces dernières années, notamment pendant les manifestations des gilets jaunes.
Mais il y a mieux : le CV du policier serial-frappeur, détaillé ce lundi soir par Streetpress, et de son vrai nom : Paul-Antoine Tomi. D’abord, le fonctionnaire n’est pas n’importe qui. C’est un commissaire divisionnaire, «habitué des manifestations du samedi», et membre du bureau national du Syndicat National des Commissaires de la Police nationale (SCPN). Depuis la publication des vidéos, l’organisation syndicale défend d’ailleurs son adhérent, relève le site d’information, sans mentionner son appartenance. Mais le policier, surnommé «Tomi le Corse» par les journalistes spécialisés dans la couverture des manifestations - notamment en raison d'«un patch en forme de drapeau de l’île» sur une poche de son uniforme - est depuis 2016 à la tête de la Division régionale des motocyclistes de la préfecture de police de Paris (DRM)."
Petit frère d’un parrain corse
"Soit, le chef de la brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M), unités mobiles créées par le préfet de police en mars 2019 pendant le mouvement des gilets jaunes. Des unités aux méthodes musclées censées mettre très rapidement un terme à des violences ou des débordements dans les cortèges. Les actions du commissaire à la tête de la brigade, souligne Streetpress, ne font pas l’unanimité en interne. C’est par exemple lui qui a dirigé l’évacuation musclée des militants d’Extinction Rebellion qui occupaient pacifiquement un pont parisien en juin 2019.
Au sein de la police, dans laquelle il est rentré en 1994, Paul-Antoine Tomi a déjà été rétrogradé pour des affaires qui font «mauvais genre». Commissaire depuis 2003, il avait en effet été recruté à la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI), par l’ancien grand-flic Bernard Squarcini, aujourd’hui reconverti dans le conseil privé. Problème : s’il chapeaute pas mal d’écoutes judiciaires et administratives pour le renseignement intérieur, Paul-Antoine Tomi, n’est autre, selon le journal en ligne, que le petit frère de Michel Tomi… considéré comme l’un des derniers parrains de la mafia corse ! L’homme d’affaires, millionnaire, a fait fortune dans les casinos en Afrique. Des «liens familiaux qui font tache» selon Streepress et qui valent au commissaire en 2016 d’être transféré à la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Avant d’être décoré à l’été 2019 de la médaille de la sécurité intérieure à la suite de la répression du mouvement des gilets jaunes."
Mal-logement : Les impayés de loyer, la bombe à retardement de la crise sanitaire
"Le rapport de la Fondation Abbé-Pierre, qui est paru lundi, montre que le profil des personnes ayant des difficultés à payer leur loyer s’est élargi avec la crise
* Le rapport de la Fondation Abbé-Pierre rendu public lundi montre que depuis le début de la crise sanitaire, certains Français ont plus de difficultés à payer leur loyer.
* Les conséquences d’une crise économique se mesurant parfois des années plus tard, la Fondation redoute une explosion des impayés de loyer, qui pourrait conduire à des explosions locatives.
* Face à ce risque, la trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et « prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril » en raison de la crise sanitaire, a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement." (...)
voix : Chienne d'émeute texte et musique : Lëa Gary
"La surveillance c’est mon dada, je déboulonne des caméras. Toutes les nuits je fais ça, c’est plus fort que moi.
Dans le service je suis oeil de flou, des yeux à vue et là je bous. Manifestant reconnaissable, tu masques pas, je renverse la table. Floutage de zbeul je préconise, mets-moi du blur ou je pique une crise.
Nous on protège le citoyen. Que ta tronche tombe dans de mauvaises mains, l’Etat veut pas, nous on est là. Brigade flouteurs, on n’a pas d’heure, sur H 24, on se met en 4. Les pacifistes, les bordéliques, on floute la clique, tout sauf les flics.
Mais le service est débordé, on a beau délocaliser. Il y a toujours plus de caméras, avec les drones, ça fait tout ça.
La direction veut pas recruter, le beau service je veux pas couler. La solution c’était tout vu et à la source je réduis les flux.
La surveillance c’est mon dada, je déboulonne des caméras. Toutes les nuits je fais ça, c’est plus fort que moi.
Ce matin je me suis réveillé, c’était trop bien j’avais trouvé. Non je vais plus les démonter, maintenant je vais les badigeonner. D’un truc de fou, qui te floute tout, toute l’image, pas que ta moue. C’est la fin de mon métier mais ta protection est assurée." .../...
3 commentaires:
LE PARRAIN CORSE ET LALLEMENT
VIOLENCES POLICIÈRES
Manif contre la loi «sécurité globale» : le lourd CV du commissaire serial-frappeur
"Le site d'information «Streetpress» a retrouvé le policier filmé en train de matraquer un manifestant place de la République samedi en marge du cortège pour les libertés. Il s'agit de Paul-Antoine Tomi, chef de la brigade de répression de l’action violente motorisée créée par le préfet Lallement, et le petit frère d'un homme d'affaires considéré comme un parrain Corse.
Dans la vidéo filmée samedi place de la République en marge de la manifestation contre la loi «sécurité globale» par le journaliste de Brut, Rémy Buisine, on le voit asséner les coups de matraques sur un manifestant assis. Le jeune homme tente de se défendre, mais le commissaire de police continue de frapper sans s’arrêter durant une quinzaine de secondes. Depuis, la séquence a fait le tour de réseaux sociaux et une enquête administrative a été ouverte par le préfet de police, Didier Lallement, «afin d’avoir des explications sur les circonstances», selon le Huffington post. De quoi allonger la longue liste des actes de violences commis par les policiers ces dernières années, notamment pendant les manifestations des gilets jaunes.
Mais il y a mieux : le CV du policier serial-frappeur, détaillé ce lundi soir par Streetpress, et de son vrai nom : Paul-Antoine Tomi. D’abord, le fonctionnaire n’est pas n’importe qui. C’est un commissaire divisionnaire, «habitué des manifestations du samedi», et membre du bureau national du Syndicat National des Commissaires de la Police nationale (SCPN). Depuis la publication des vidéos, l’organisation syndicale défend d’ailleurs son adhérent, relève le site d’information, sans mentionner son appartenance. Mais le policier, surnommé «Tomi le Corse» par les journalistes spécialisés dans la couverture des manifestations - notamment en raison d'«un patch en forme de drapeau de l’île» sur une poche de son uniforme - est depuis 2016 à la tête de la Division régionale des motocyclistes de la préfecture de police de Paris (DRM)."
Petit frère d’un parrain corse
"Soit, le chef de la brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M), unités mobiles créées par le préfet de police en mars 2019 pendant le mouvement des gilets jaunes. Des unités aux méthodes musclées censées mettre très rapidement un terme à des violences ou des débordements dans les cortèges. Les actions du commissaire à la tête de la brigade, souligne Streetpress, ne font pas l’unanimité en interne. C’est par exemple lui qui a dirigé l’évacuation musclée des militants d’Extinction Rebellion qui occupaient pacifiquement un pont parisien en juin 2019.
Au sein de la police, dans laquelle il est rentré en 1994, Paul-Antoine Tomi a déjà été rétrogradé pour des affaires qui font «mauvais genre». Commissaire depuis 2003, il avait en effet été recruté à la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI), par l’ancien grand-flic Bernard Squarcini, aujourd’hui reconverti dans le conseil privé. Problème : s’il chapeaute pas mal d’écoutes judiciaires et administratives pour le renseignement intérieur, Paul-Antoine Tomi, n’est autre, selon le journal en ligne, que le petit frère de Michel Tomi… considéré comme l’un des derniers parrains de la mafia corse ! L’homme d’affaires, millionnaire, a fait fortune dans les casinos en Afrique. Des «liens familiaux qui font tache» selon Streepress et qui valent au commissaire en 2016 d’être transféré à la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Avant d’être décoré à l’été 2019 de la médaille de la sécurité intérieure à la suite de la répression du mouvement des gilets jaunes."
https://www.liberation.fr/france/2021/02/01/manif-contre-la-loi-securite-globale-le-commissaire-serial-frappeur-rattrape-par-ses-casseroles_1819023
CRISE (ET INSÉCURITÉ GLOBALE !)
Mal-logement : Les impayés de loyer, la bombe à retardement de la crise sanitaire
"Le rapport de la Fondation Abbé-Pierre, qui est paru lundi, montre que le profil des personnes ayant des difficultés à payer leur loyer s’est élargi avec la crise
* Le rapport de la Fondation Abbé-Pierre rendu public lundi montre que depuis le début de la crise sanitaire, certains Français ont plus de difficultés à payer leur loyer.
* Les conséquences d’une crise économique se mesurant parfois des années plus tard, la Fondation redoute une explosion des impayés de loyer, qui pourrait conduire à des explosions locatives.
* Face à ce risque, la trêve hivernale des expulsions locatives sera prolongée de deux mois et « prendra fin le 1er juin au lieu du 1er avril » en raison de la crise sanitaire, a annoncé lundi Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement."
(...)
https://www.20minutes.fr/societe/2963239-20210201-mal-logement-impayes-loyer-bombe-retardement-crise-sanitaire
PLASTIC DE GRÈVE
3 chansons
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Floutage de zbeul
voix : Chienne d'émeute
texte et musique : Lëa Gary
"La surveillance c’est mon dada, je déboulonne des caméras. Toutes les nuits je fais ça, c’est plus fort que moi.
Dans le service je suis oeil de flou, des yeux à vue et là je bous. Manifestant reconnaissable, tu masques pas, je renverse la table. Floutage de zbeul je préconise, mets-moi du blur ou je pique une crise.
Nous on protège le citoyen.
Que ta tronche tombe dans de mauvaises mains, l’Etat veut pas, nous on est là.
Brigade flouteurs, on n’a pas d’heure, sur H 24, on se met en 4.
Les pacifistes, les bordéliques, on floute la clique, tout sauf les flics.
Mais le service est débordé, on a beau délocaliser.
Il y a toujours plus de caméras, avec les drones, ça fait tout ça.
La direction veut pas recruter, le beau service je veux pas couler. La solution c’était tout vu et à la source je réduis les flux.
La surveillance c’est mon dada, je déboulonne des caméras. Toutes les nuits je fais ça, c’est plus fort que moi.
Ce matin je me suis réveillé, c’était trop bien j’avais trouvé.
Non je vais plus les démonter, maintenant je vais les badigeonner. D’un truc de fou, qui te floute tout, toute l’image, pas que ta moue. C’est la fin de mon métier mais ta protection est assurée."
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https://lundi.am/Plastic-de-greve
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