Vaccins : "La Commission européenne s’est couchée devant les labos", fustige l’eurodéputée Manon Aubry
Pour répondre à la demande de transparence, la Commission européenne a rendu public son contrat avec CureVac, l’une des six laboratoires auxquels l’Union européenne (UE) a commandé des vaccins. Une démarche louable mais très insuffisante pour l’eurodéputée (LFI) Manon Aubry, co-présidente du groupe La gauche au Parlement européen. Entretien. (...)
Capital : Pourquoi ce combat pour la transparence des contrats de vaccins est-il si important à vos yeux ?
Manon Aubry : "D’abord, la transparence et la lisibilité des contrats pour chacun est un moyen de réduire la défiance citoyenne sur les vaccins. Par ricochet, cela permet d’augmenter le consentement à la vaccination qui est la clef d’une campagne réussie. Par ailleurs, je rappelle également que c’est l’argent des contribuables européens qui a permis aux entreprises de développer le vaccin et à la Commission d’en acheter des centaines de millions de doses. Nous payons déjà deux fois pour ce vaccin et nous n’aurions pas le droit de voir les contrats ? Mais enfin, qui achèterait une maison sans connaître son prix, ou avoir accès au bail ? On marche sur la tête ! Notre groupe parlementaire a écrit un courrier à la Commission européenne demandant l'accès à tous les contrats.
Celle-ci doit imposer la transparence aux labos, quitte à revenir sur les accords de confidentialité. Le cas échéant, elle reconnaîtrait que les entreprises sont plus fortes que les Etats, ce que je trouve particulièrement préoccupant. Au-delà de la transparence, il faut faire tomber les brevets sur les vaccins et en faire des biens communs mondiaux ! Il est inadmissible que des entreprises privatisent un outil essentiel de sortie de la crise sanitaire. Aucun profit ne devrait être fait sur la pandémie !"
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Vaccins : "La Commission européenne s’est couchée devant les labos", fustige l’eurodéputée Manon Aubry
Pour répondre à la demande de transparence, la Commission européenne a rendu public son contrat avec CureVac, l’une des six laboratoires auxquels l’Union européenne (UE) a commandé des vaccins. Une démarche louable mais très insuffisante pour l’eurodéputée (LFI) Manon Aubry, co-présidente du groupe La gauche au Parlement européen. Entretien.
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Capital : Pourquoi ce combat pour la transparence des contrats de vaccins est-il si important à vos yeux ?
Manon Aubry : "D’abord, la transparence et la lisibilité des contrats pour chacun est un moyen de réduire la défiance citoyenne sur les vaccins. Par ricochet, cela permet d’augmenter le consentement à la vaccination qui est la clef d’une campagne réussie. Par ailleurs, je rappelle également que c’est l’argent des contribuables européens qui a permis aux entreprises de développer le vaccin et à la Commission d’en acheter des centaines de millions de doses. Nous payons déjà deux fois pour ce vaccin et nous n’aurions pas le droit de voir les contrats ? Mais enfin, qui achèterait une maison sans connaître son prix, ou avoir accès au bail ? On marche sur la tête ! Notre groupe parlementaire a écrit un courrier à la Commission européenne demandant l'accès à tous les contrats.
Celle-ci doit imposer la transparence aux labos, quitte à revenir sur les accords de confidentialité. Le cas échéant, elle reconnaîtrait que les entreprises sont plus fortes que les Etats, ce que je trouve particulièrement préoccupant. Au-delà de la transparence, il faut faire tomber les brevets sur les vaccins et en faire des biens communs mondiaux ! Il est inadmissible que des entreprises privatisent un outil essentiel de sortie de la crise sanitaire. Aucun profit ne devrait être fait sur la pandémie !"
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