lundi 11 janvier 2021

Comprendre la défiance envers le vaccin pour sortir de l’épidémie de Covid
publié le 30 decembre 2020


https://www.frustrationmagazine.fr/comprendre-la-defiance-envers-le-vaccin/

 Extraits :

  • D’abord, refusons de parler « d’anti-vaccins » comme s’il s’agissait d’un camp constitué et répréhensible. Même s’il est tentant de se sentir faire partie du camp du Bien et de la Vertu, il est faux de penser que les personnes qui ont de la défiance envers le vaccin sont des “anti-vaccins” permanents. Ensuite, partons du principe qu’hormis une minorité de militants qui font leur beurre de la défiance envers le vaccin (libertariens, religieux, survivalistes darwiniens…), les craintes des personnes sont liées à une histoire collective qu’il ne faut pas nier. Oui, Sanofi a mené une campagne vaccinale dangereuse aux Philippines pour du pognon. Oui, les nombreux scandales sanitaires des dernières décennies ont montré l’emprise des labos sur les autorités sanitaires censées les contrôler
  • Rappelons-nous et rappelons-le autour de nous que les riches sont protégés de l’épidémie de Covid. Leurs profits se portent bien, leur santé aussi. Les études l’ont montré. Sans vaccin, dans un quotidien fait de confinements qui n’épargnent la santé que de certains télétravailleurs et des plus aisés, la classe laborieuse va prendre encore plus cher. 
  • Assumons que, oui, pour Pfizer et consort, c’est une belle opération. Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a empoché plus de 5 millions de plus-value boursière le jour de l’annonce de l’efficacité de son vaccin. Tout comme le couple propriétaire de BioNTech, le laboratoire financé par Pfizer pour développer ce vaccin, a fait son entrée dans le classement des 100 allemands les plus riches. Cela ne sert à rien de le nier. Ça s’appelle le capitalisme. 

  • Pour autant, il se trouve que l’intérêt de la population française et mondiale coïncide, à travers ce vaccin, avec celui de ces entreprises. A défaut de mieux. Car un vaccin financé et commercialisé par un groupe privé va d’abord aller aux plus offrants et au prix le plus arrangeant. Une recherche et un développement public nous auraient coûté moins cher. Mais en attendant, c’est ce que nous avons de mieux pour nous sortir collectivement de cette crise qui n’en finit pas et qui tue et blesse d’abord les plus pauvres.

Quant à celles et ceux qui ne peuvent s’empêcher d’être eux-mêmes – chroniqueurs de salon, journalistes déconnectés, militants aigris –, nous n’avons qu’un seul conseil à leur donner : s’ils veulent inciter les gens à se faire vacciner et s’ils craignent leur défiance, qu’ils se taisent.

Envoyé par Richard Bernard

"Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre."

"I have striven not to laugh at human actions, not to weep at them, nor to hate them, but to understand them."


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Autres positions de "l'officialité" qui braque beaucoup de monde, c'est la 'mécanique' du positionnement qui ne laisse aucune marge de recul.
Les prises de position du gouvernement (si t'es pas vacciné tu ne pourras plus accéder aux lieux de convivialité (restos, bistrots, ciné...) et qui sous-tendent que tu ne serais pas un citoyen "responsable"...
À défaut d'avoir des arguments didactiques, ils induisent une forme de chantage pernicieux qui ne fait qu'amplifier la défiance...
L'ordo-libéralisme se drape d'un crypto-facisme (soit tu acceptes sans exclusive soit t'es banni d'un retour au commun) qui décuple la méfiance. Un cycle très pervers !

Cet autre passage met en évidence cette "hystérie de communication" complètement loufoque...


"Il faut être aveugle pour ne pas voir que la défiance envers le vaccin se nourrit du discours pro-vaccin. Réduits à la condition d’ « antivax » hystériques et illettrés, qui s’informent sur les réseaux sociaux plutôt que de lire le Monde ou d’écouter Karine Lacombe sur TF1, la population défiante envers le vaccin subit une nouvelle fois la violence que les sachants aiment infliger aux autres car il grandit d’autant leurs prétentions. Le discours hostile aux vaccins comporte de nombreuses idées reçues, affirmations fausses et exagérations multiples. Mais que dire du discours pro-vaccin quand il balaye du revers de main le lien entre industrie pharmaceutique et volonté de s’enrichir, qu’il affirme la neutralité et l’objectivité des autorités sanitaires ?

Il se produit au sujet du vaccin la même chose qu’avec le discours conspirationniste : en voulant le combattre, les autorités médiatiques, politiques et intellectuelles le renforcent. Car elles se montrent encore plus dogmatiques et violentes que d’habitude. En ne laissant aucune place aux doutes et à la discussion, elles semblent encore plus suspectes et indignes de confiance que d’ordinaire. Des photos d’enfants couverts des pustules de la varioles à cette tribune d’un médecin dans Libération qui raconte avec force détails la mort d’un homme de 42 ans du Covid pour frapper d’émotion les défiants du vaccin, passant par cette lettre au père Noël d’un enfant de 5 ans au PDG de Pfizer, le discours de persuasion tenu par des journalistes qui se veulent responsables tiennent de l’injonction morale abstraite et non de la discussion sérieuse. On a parfois le sentiment que le climat qui s’instaure est celui de l’entre deux tours de l’élection présidentielle. « Faites ce que vous voulez mais faites-vous vacciner » : serait-ce la prochaine couverture de Libération ?"

Anonyme a dit…

Chez nous, c'est SANO(pro)FI(ts) ?


La France « risée du monde » selon Mélenchon

"Estimant que la campagne de vaccination du gouvernement avait «commencé par un désastre», Jean-Luc Mélenchon s’est également dit « révolté » que la France, devenue « la risée du monde », soit « l’une des seules grandes puissances » à n’avoir développé « aucun vaccin » à ce jour. « Comment se fait-il que Sanofi, à qui on donne tous les ans 150 millions d’euros de crédits recherche, annonce que, peut-être en décembre prochain, ils auront quelque chose sous la main ? Moi je n’accepte pas l’idée que la France ne sache pas faire », a-t-il déclaré."
(...)


https://www.20minutes.fr/politique/2949703-20210111-coronavirus-jean-luc-melenchon-toujours-rassure-vaccin-pfizer

Anonyme a dit…

LA QUEEN ET LE VARIANT ANGLAIS

"Lundi 11 janvier, trois jours après sa découverte, le bilan officiel de ce foyer infectieux n’a pourtant pas augmenté. Selon les autorités sanitaires, six personnes, dont le patient zéro qui a ramené le virus du Royaume-Uni, sont reconnues, pour l’instant, comme ayant été contaminées par la souche britannique, jusqu’alors inédite à Marseille.

Deux autres cas devraient rejoindre ce total. Identifiés la veille comme positifs au variant anglais, ils nécessitent, selon l’IHU Méditerranée Infection, chargé du séquençage des prélèvements, des analyses supplémentaires. Mais pour l’agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur, « il ne fait pas de doute » que l’origine du virus sera confirmée."
(...)



https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/12/coronavirus-a-marseille-les-autorites-sanitaires-font-la-traque-au-variant-anglais_6065931_3244.html



Que sait-on sur la mutation anglaise du coronavirus ?

"La stupeur a saisi le monde entier le samedi 19 décembre, quand les autorités britanniques ont décidé de reconfiner Londres et et le Sud-est du pays en urgence, avec déplacements interdits. En cause : la propagation d'une variante du Covid en Angleterre qui a d'emblée préoccupé les organismes scientifiques et sanitaires du pays. Les virologues britanniques ont rapidement estimé que cette mutation du virus, baptisée VOC-202012/01 (précédemment VUI-202012/01) ou plus simplement B.1.1.7, est apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent. Les premières estimations indiquaient que la mutation aurait été à l'origine de 62% des contaminations survenues à Londres en décembre et de 43% dans le sud-est, bien plus qu'à la mi-novembre. Cette mutation est qualifiée "d'anglaise" car elle a été identifiée sur le sol britannique, mais elle a pu avoir lieu dans un autre pays.

L'émergence de cette nouvelle souche n'est pas encore expliquée. Selon les premières hypothèses, le variant VOC-202012/01 aurait pu émerger chez un ou plusieurs patients immunodéprimés, autrement dit dont les défenses immunitaires sont insuffisantes. Chez certains de ces malades, le système immunitaire est assisté par une transfusion d'anticorps extraits chez des patients guéris. Dans le cas où le coronavirus provoquerait une infection longue, ce traitement peut provoquer des résistances et donc des variations du virus, notamment au niveau de son ARN, l'acide ribonucléique, sorte de copie de l'ADN servant à synthétiser les protéines dans ses cellules. En novembre et décembre 2020, les revues scientifiques New England Journal of Medicine et Cell ont rapporté l'existence de deux patients, l'un atteint d'un syndrome des anticorps antiphospholipides et l'autre d'un cancer, infectés par le SARS-CoV-2 pendant une longue durée et traités par transfusion sanguine d'anticorps, mais aux Etats-Unis."
(...)


https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2530166-variant-du-covid-le-b117-detecte-a-cholet-une-nouvelle-souche-au-japon/