"En plus de regretter une dévalorisation de son activité partagée par certains collègues de travail, Julien Aquilina déplore une perte de standing du magasin en passe de devenir "un supermarché discount" selon lui : « On a été formé à remplir de beaux rayons, avec des gondoles bien chargées. Aujourd'hui les rayons sont vides, c'est un désastre et des clients ne cessent de se plaindre. Avant, chacun avait un rayon attitré et devait l'approvisionner. Suite au PSE, on a perdu de la main d'œuvre et on n'a plus de professionnels mais des gens qui font de la manutention avec la pression du chronomètre. On leur dit "pendant une demi-heure vous allez remplir les rayons en beurre, puis vous ferez pareil avec la lessive." Mais ils n'ont pas le temps de regarder si le rayon contient des produits périmés, des dates courtes. On a des clients qui nous disent "mais ce n'est pas possible, on voudrait faire fermer le magasin qu'on ne s'y prendrait pas autrement." » (...)
UN MAGASIN BIOCOOP OCCUPÉ PAR SES SALARIÉS Le Média
https://youtu.be/nMgXflTZKf4
Du vendredi 23 octobre au mercredi 28 octobre, des salariés du Biocoop "Le retour à la terre" ont occupé leur magasin parisien. Cette action est la dernière d'une lutte commencée il y a quatre mois autour de l'ouverture du magasin le dimanche et du statut des salariés. La semaine dernière trois employés ont été licenciés, certains pour faute grave. Pour le syndicat SUD Commerces et Services qui organise l'occupation des lieux avec certains salariés, il s'agit d'une répression du mouvement social. L'occupation est une réponse directe à ces licenciements.
La direction du magasin conteste tout lien entre les licenciements et la grève et rappelle que cette occupation est illégale et le fait d'un mouvement minoritaire. "Ils ne veulent pas négocier. Ils ne veulent pas discuter et pourtant ils ont nos revendications. Quelle a été la réponse ? On a reçu ces lettres de licenciement. Qu’est ce que vous voulez que l’on fasse d'autre ? Ils se retrouvent licenciés pourquoi ? Parce qu’ils ont pris la parole pour tout le monde." réplique Hichem Aktouche, secrétaire de SUD Commerce et Service (75).
Suite à notre reportage le magasin a été libéré le mercredi matin par les salariés en échange de la reprise des négociations.
2 commentaires:
« Nos emplois sont mis en danger »
"En plus de regretter une dévalorisation de son activité partagée par certains collègues de travail, Julien Aquilina déplore une perte de standing du magasin en passe de devenir "un supermarché discount" selon lui : « On a été formé à remplir de beaux rayons, avec des gondoles bien chargées. Aujourd'hui les rayons sont vides, c'est un désastre et des clients ne cessent de se plaindre. Avant, chacun avait un rayon attitré et devait l'approvisionner. Suite au PSE, on a perdu de la main d'œuvre et on n'a plus de professionnels mais des gens qui font de la manutention avec la pression du chronomètre. On leur dit "pendant une demi-heure vous allez remplir les rayons en beurre, puis vous ferez pareil avec la lessive." Mais ils n'ont pas le temps de regarder si le rayon contient des produits périmés, des dates courtes. On a des clients qui nous disent "mais ce n'est pas possible, on voudrait faire fermer le magasin qu'on ne s'y prendrait pas autrement." »
(...)
https://www.objectifgard.com/2020/10/27/ales-le-syndicat-cgt-de-cora-on-voudrait-faire-fermer-le-magasin-quon-ne-sy-prendrait-pas-autrement/
Et l'éthique sur l'étiquette ?
#Biocoop #Occupation #Conflit
UN MAGASIN BIOCOOP OCCUPÉ PAR SES SALARIÉS
Le Média
https://youtu.be/nMgXflTZKf4
Du vendredi 23 octobre au mercredi 28 octobre, des salariés du Biocoop "Le retour à la terre" ont occupé leur magasin parisien. Cette action est la dernière d'une lutte commencée il y a quatre mois autour de l'ouverture du magasin le dimanche et du statut des salariés. La semaine dernière trois employés ont été licenciés, certains pour faute grave. Pour le syndicat SUD Commerces et Services qui organise l'occupation des lieux avec certains salariés, il s'agit d'une répression du mouvement social. L'occupation est une réponse directe à ces licenciements.
La direction du magasin conteste tout lien entre les licenciements et la grève et rappelle que cette occupation est illégale et le fait d'un mouvement minoritaire. "Ils ne veulent pas négocier. Ils ne veulent pas discuter et pourtant ils ont nos revendications. Quelle a été la réponse ? On a reçu ces lettres de licenciement. Qu’est ce que vous voulez que l’on fasse d'autre ? Ils se retrouvent licenciés pourquoi ? Parce qu’ils ont pris la parole pour tout le monde." réplique Hichem Aktouche, secrétaire de SUD Commerce et Service (75).
Suite à notre reportage le magasin a été libéré le mercredi matin par les salariés en échange de la reprise des négociations.
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