mercredi 15 avril 2020

La justice somme Amazon de s’en tenir aux «marchandises essentielles» - Page 1 | Mediapart

https://www.mediapart.fr/journal/france/140420/la-justice-somme-amazon-de-s-en-tenir-aux-marchandises-essentielles?onglet=full

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Si une justice existait encore dans ce pays, il serait temps qu'elle se sorte les doigts du cul...
Et avec Beloubet à la tête du ministère, ça devrait avoir déjà des effets sur la reconnaissance faciale de la dame. Celle qui ambitionnait de devenir cosmonaute ne se presse pas de revenir sur terre pour appliquer des décisions a minima cohérentes.
Et, pas de chance, elle ne rentre pas dans le lot des personnes devant être confinées au delà du 11 mai...
Avoir marné au PS pendant trop longtemps a fini de lui sédimenter le bulbe. Avant cela, Jean-Jacques Urvoas n'avait pas brillé à ce poste sous Valls, nonobstant la courte apparition du béarnais à ce poste. Urvoas, retourné dans le civil en tant que conférencier de "droit public" a écopé d'un mois de prison (avec sursis) et 5 000 euros d'amende à l'automne dernier pour avoir renseigné le sieur Thierry Solère, au bord politique fluctuant dans le marécage du centre-droit, sur les détournements d'argent public et évasion fiscale dont il allait être l'objet...
Une classique passation de relai entre forces politiques qui ne reconnaissaient que le balancier gauche/droite depuis des décennies.
Manque de pot, ce fut le fringant téléhygiéniste sorti de la galaxie des "premiers de cordée" qui ramassa la mise de ce marigot d'impudents et de caracolants de la République.
Un véritable animateur de foire qui vient faire des "ménages" (et pas pour des "peanuts") avec une authenticité de camelot.
Quand Jacques Chirac venait tâter le cul des vaches au salon de l'agriculture, lui vient flatter le cerveau des masses à la télévision.
Une vertigineuse ascension qui va, si nous n'en prenons pas garde, nous faire replonger dans des abysses sans nom.
À tous les strates de la société, la RÉSISTANCE S'IMPOSE !

Anonyme a dit…

COVID-19 : ILS RISQUENT LEUR VIE POUR QUE VOUS FASSIEZ VOS COURSES
Le Média


https://youtu.be/IVlmTnytRPc



Il aura fallu une crise sanitaire et la propagation d’un virus invisible pour que nos regards s’arrêtent sur celles et ceux que l’on croise pourtant tous les jours. Ces “invisibles” qui depuis le début du confinement se mettent en danger pour faire tourner l’économie. Et parfois pour notre confort aussi.

INVISIBLES est un série documentaire qui donne la parole à celles et ceux qu’on entend peu et qui n’ont souvent pas d’autre choix que de sortir travailler pour continuer à vivre. Pendant que la majorité se confine, d’autres s’exposent.

Dans le deuxième épisode, Annie (Sud) et Flavie nous racontent leur quotidien de caissière, Abdoulaye (son prénom a été changé et son visage n’est pas montré dans ses photos à sa demande) d’agent de sécurité et Elodie (Sud commerce) de gérante de magasin, confinée après avoir attrapé le virus dans l’exercice de son métier.

Réalisation et montage : Caroline Delboy
Rédaction en chef : Paloma Moritz
Réalisation et mix son générique : Rafaël Carosi

Anonyme a dit…

TÉMOIGNAGES COLÈRE

« La Poste n’est plus qu’un fantôme de service public, c’est une machine à fric »

PAR UN POSTIER GRENOBLOIS (LE POSTILLON) 16 AVRIL 2020

Depuis le début de la crise sanitaire, les postiers subissent un lynchage médiatique, accusés de ne pas assez se sacrifier pour l’effort de « guerre ». Dans cette lettre à la presse, un postier grenoblois raconte, de son point de vue, les véritables raisons des défaillances postales d’un service public en ruine. Cette lettre a initialement été publiée dans le journal grenoblois Le Postillon.


"Je suis postier en CDI, et je continue de bosser pendant le confinement. Le 28 mars dernier, le Dauphiné Libéré [un quotidien régional] a publié un grand article, pour une fois non signé et énervé, intitulé "Quand La Poste vous prive de votre journal". Et tous les journaux se sont passé le mot criant à une "rupture de service public préjudiciable à l’information et aux entreprises" et critiquant le choix de la direction de La Poste de ne distribuer le courrier pendant le confinement plus que trois jours par semaine, les mercredis, jeudis et vendredis. Pour ajouter au drame, les journaux interrogeaient des retraités émus de ne plus pouvoir lire leur journal le matin. Puis la télévision a emboîté le pas, même TF1 était outrée par les fermetures de nombreux bureaux de Poste et les pauvres retraités qui ne peuvent plus retirer leurs économies."
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« Risquer sa santé, celle du public, pour distribuer des pubs ou la nouvelle paire de baskets commandées sur Internet »

"En hurlant à la « rupture de service public», les médias sont passés complètement à côté des décisions et des enjeux chamboulant La Poste depuis des années. La Poste n’est plus qu’un fantôme de service public, c’est une société anonyme depuis dix ans, une machine à fric. Elle vient de vivre très discrètement une des dernières phases de privatisation ce 4 mars 2020. Par un montage financier tortueux, la Banque Postale, filiale de La Poste, a pris contrôle de l’assureur privé CNP, côté en bourse, grâce au transfert des parts de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui est passée en échange à 66 % du capital du groupe La Poste. En clair, La CDC contrôle désormais La Poste, et bien qu’elle émane de l’État, la CDC fonctionne comme un vulgaire fonds de pension, en cherchant toujours à aspirer un maximum de profits de ses investissements. La Poste annonçait un bénéfice en hausse avec 822 millions d’euros en 2019. Pas mal, mais la CDC vise le double d’ici 2030.

On aurait pu en parler de tout ça dans les colonnes des journaux, assez vides ces dernières semaines. Ça aurait pu être l’occasion de tout remettre à plat et de redéfinir ce que pourrait être un service public postal moderne. Parce que si des postiers exercent leur droit de retrait, c’est aussi parce qu’ils ne comprennent pas l’intérêt de risquer leur santé, celle du public, celle de leurs familles pour distribuer des pubs ou la nouvelle paire de baskets commandées sur Internet."
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https://www.bastamag.net/Poste-courrier-Covid-colissimo-Amazon-Chronopost-service-public-tournee-covid-clusters-postaux

Anonyme a dit…

Qui de mieux placé que Jef Bezos, le boss d'Amazon pour engranger des profits et socialiser ses pertes?


« Nous avons gagné une première bataille contre l’empire Amazon »
Entretien avec Alma Dufour


"Mardi 14 avril, Amazon a annoncé qu’elle fermait ses entrepôts en France pendant quatre jours, après que la justice lui ait ordonné de ne vendre que des produits de première nécessité. « C’est la première fois que ce mastodonte connaît un revers », dit la militante écologiste Alma Dufour, qui rappelle qu’« en pleine pandémie, la direction a augmenté les cadences »."
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À l’origine, le tribunal de Nanterre avait simplement ordonné à Amazon de restreindre ses activités à la livraison de produits essentiels. Pourquoi ont-ils préféré fermer entièrement leurs sites ? Est-ce la preuve qu’ils ne vendent en majorité que des produits superflus ?

"Amazon est une machine à vendre des produits inutiles. Elle pousse à la surconsommation. Les produits médicaux, sanitaires et alimentaires représentent moins de 10 % de son stock contrairement à ce qu’elle a affirmé dans les médias tout au long du confinement. Samedi 21 mars, la multinationale avait même annoncé vouloir concentrer « ses capacités disponibles sur les articles les plus prioritaires ». De nombreux médias ont relayé ces éléments de communication en croyant qu’Amazon allait restreindre ses activités aux besoins essentiels mais cela s’est révélé, en fait, complètement faux. Pendant la crise, les ventes de jeux vidéos ont augmenté de 200 %, les ventes pour la bureautique de 300 %. Le site de Sevrey (Saône-et-Loire), entièrement dédié au textile et à l’habillement, a aussi continué de tourner à plein régime.

En réalité, si Amazon souhaite aujourd’hui fermer ses sites plutôt que de limiter son activité, c’est pour une raison très simple : pour que l’État prenne en charge le chômage partiel de ses salariés, il faut que l’entreprise perde temporairement 70 % de son chiffre d’affaire. La multinationale voudrait que l’État et donc nous — avec nos impôts et nos cotisations — paye les conséquences de sa politique. Alors même qu’elle a grassement profité de la crise."
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https://reporterre.net/Nous-avons-gagne-une-premiere-bataille-contre-l-empire-Amazon